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OYSTERBAND - Meet You There (2007)
Par GEGERS le 2 Novembre 2024          Consultée 127 fois

Cinq ans après la sortie de l'album Rise Above, et quatre ans après avoir fêté ses 25 années d'existence, OYSTERBAND revient avec Meet You There. Le groupe n'est pas resté inactif durant ce laps de temps. En effet, il a mené à bien le projet collaboratif The Big Session, et s'est embarqué dans de longues tournées qui l'ont porté aux quatre coins de l'anglophonie. Des années fastes, qui ont donné au groupe le carburant et l'inspiration nécessaire pour lancer un nouveau projet d'album. Le résultat s'impose, dès sa sortie, comme une des meilleures créations des Anglais, et à juste titre tant cet album regorge de titres formidablement interprétés, qui voient le groupe s'inscrire dans une tradition folk intemporelle. Nous sommes en 2007, année de la sortie de l'iPhone, et OYSTERBAND vient de sortir un indispensable de sa discographie.

"Meet You There est l'album le plus solide que nous ayons sorti depuis que nous sommes devenus un groupe adulte", déclare alors l'enthousiaste violoniste Ian Telfer. "Il possède tout ce qui définit l'identité OYSTERBAND, un côté folk prononcé et orienté de manière à mettre en valeur les harmonies vocales, des paroles intelligentes, une vision ironique de la politique, et une sorte de musicalité suffisamment profonde pour ne pas se prendre au sérieux. Nous avons opté pour des arrangements essentiellement acoustiques, plutôt folk en somme. Mais nous avons tenté de donner à notre folk un dynamisme et un certain sens de la théâtralité".

Ian Telfer ne ment pas. Meet You There, une nouvelle fois produit par Al Scott, constitue une pépite folk sincère et authentique, portée par des compositions dont le sens mélodique côtoie une appréciable maturité. Enregistré à Londres, à Brighton et en Suède, dans le home-studio de Chopper, l'album est le dernier enregistré en compagnie du batteur Lee, qui quittera le groupe quelques mois après sa sortie afin de devenir conseiller pénitentiaire. Musicalement, vocalement et textuellement, voici un des albums les plus aboutis d'OYSTERBAND, à ranger à côté de Deep Dark Ocean, dont il constitue le petit frère naturel. Il regorge de classiques, à commencer par "Here Comes The Flood", titre acoustique à la rythmique entraînante et au refrain délicieux, à la fois espiègle et conscientisé, qui permet au groupe Anglais de tutoyer de nouveau la perfection après quelques années plus délicates. Voici sans doute un des morceaux les plus inspirés évoquant le sujet de la mondialisation et de ses effets pervers. Avec son ambiance à la Dylan, il s'impose naturellement comme un classique. "Where the World Divides", construit autour du violon, œuvre dans une veine similaire, et propose des mélodies douces-amères d'une richesse incroyable. John Jones, motivé comme jamais, interprète avec une implication savoureuse ces lignes imparables, à l'écoute desquelles il ne fait alors aucun doute qu'OYSTERBAND est redevenu en cette année 2007 un groupe dont la créativité sait donner naissance à ce que le folk peut proposer de meilleur. "Walking Down the Road With You", particulièrement entraînant, rappelle l'époque Holy Bandits, avec son énergie débridée et ses compositions dansantes. Un pièce d'orfèvrerie.

En dehors de ces titres devenus des classiques, le groupe propose des morceaux dont la force mélodique, loin d'être vaine, se met au service d'une intensité engageante. Ainsi, la ballade folk "Bury me Standing" propose de nouveau un refrain particulièrement marquant, à la fois tendre et déterminé. Avec son ambiance rock'n'roll, "Control" tranche un peu avec l'ambiance globale de l'album, et offre un excellent moment, dans une veine plus électrique. Le morceau, qui remet en question l'état du monde et le besoin de chacun d'exercer un pouvoir, si petit qu'il fût, rappelle lui-aussi le début des années 90. "Just One Life", qui reprend des lignes mélodiques de l'intro du morceau "A Careless Life" (sur l'album Wide Blue Yonder) constitue également l'exemple d'un bon compromis entre électrique et acoustique, même si le titre peine à se faire aussi marquant que les chansons-phare précitées. L'album s'achève sur la longue et lancinante "Dancing As Fast As I Can", un morceau que le groupe trainait dans ses cartons depuis de nombreuses années sans réussir à le finaliser. Il lui donne ici une ambiance atmosphérique, qui peut rappeler le groupe RUNRIG, et le morceau bénéficie de la présence d'une chorale qui lui donne une saveur inédite, OYSTERBAND ayant rarement emprunté ces chemins plus foisonnants. La montée en intensité, progressive, n'aboutit pas vraiment à un climax explosif, mais se diffuse pour provoquer une émotion profonde et continue, offrant en résultat une des meilleures ballades proposées par le groupe anglais.

Salué par la critique autant que par les fans, Meet You There marque ainsi le retour en excellente forme d'OYSTERBAND, qui évite de se disperser sur cet album dont la diversité se met toujours au service d'une certaine efficacité. Nous ne sommes pas loin du sans faute sur cet album qui, porté par l'intemporel et exceptionnel morceau "Here Comes The Flood", s'impose comme un des fleurons de la discographie du groupe. A deux doigts du sans faute, les Anglais parviennent ici à se rebooster et à donner un vrai coup de collier à leur carrière qui, sans être déclinante, a su profiter de ce sursaut pour se faire plus sereine et enthousiasmante durant les années qui suivront. Un album chaudement recommandable pour prendre la pleine mesure de la richesse musicale d'OYSTERBAND.

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- John Jones (chant, melodeon)
- Alan Prosser (guitare)
- Ian Telfer (violon, concertina, harmonica)
- Chopper (basse, violoncelle, kantele, harmonica, hammond)
- Lee (batterie, percussions)


1. Over The Water
2. Here Comes The Flood
3. Where The World Divides
4. Walking Down The Road With You
5. Bury Me Standing
6. Everything Must Go
7. Control
8. The Boy's Still Running
9. Someone Somewhere
10. Just One Life
11. Dancing As Fast As I Can



             



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