Recherche avancée       Liste groupes



      
FOLK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Seven Nations, The Pogues , Levellers, The Saw Doctors , Fairport Convention, Acoustic Revolution, Runrig, The Albion Band
- Membre : Ray Cooper , John Jones
 

 Site Officiel (1153)
 Interview John Jones (741)

OYSTERBAND - The Oxford Girl And Other Stories (2008)
Par GEGERS le 13 Novembre 2024          Consultée 80 fois

Au moment où j'écris ces lignes, OYSTERBAND semble déterminé à mettre fin à une carrière longue de 45 ans. 45 années qui auront vu le groupe bousculer les codes de la musique folk britannique, lui insuffler une énergie rock et lui associer un commentaire social souvent féroce. Le groupe ne s'est jamais reposé sur ses lauriers et est toujours resté ouvert à de nouveaux développements musicaux, exerçant une remise en question permanente qui aurait de quoi faire rougir beaucoup de formations récentes. Alors qu'aujourd'hui les premiers albums du groupe sonnent plutôt datés, leur écoute se faisant même parfois laborieuse, le début des années 90, marqué par l'intégration d'une nouvelle section rythmique avec Ray "Chopper" Cooper et le batteur Lee Partis a permis au groupe de voir plus loin, et de frapper plus fort. Menant sa barque avec talent, le groupe en arrive ainsi en cette année 2008 à célébrer ses noces de perles. Pour célébrer son trentième anniversaire, il propose The Oxford Girl and Other Stories, un album qui le voit retravailler 14 morceaux, puisés dans son répertoire et réenregistrés dans un format acoustique leur donnant un nouveau visage.

Il ne s'agit ainsi pas d'un best-of, mais plutôt d'une rétrospective. OYSTERBAND sur cet album, rhabille des titres emblématiques ou plus obscurs, quitte à les réinventer. "Ce que ces chansons ont en commun est le sentiment partagé dans le groupe de pouvoir avoir quelque chose de neuf à leur faire dire", écrit alors le groupe dans le livret de l'album. Dernier enregistrement réalisé en compagnie du batteur Lee Partis, cet album bénéficie également de la présence de son remplaçant, Dilwyn Davies, ainsi que de son producteur, Al Scott, qui propose quelques lignes de guitare, de basse, d'accordéon et de bouzouki supplémentaires.

The Oxford Girl and Other Stories est pour autant dénué de twists ou de surprises majeurs. Si OYSTERBAND évite la facilité dans le choix des morceaux, il propose tout de même le définitif "When I’m Up I Can’t Get Down", devenu un hit au Canada dans le milieu des années 90 après qu'il ait été repris par le groupe GREAT BIG SEA. Cette nouvelle version est ainsi une sorte de mélange intéressant entre la version originale du morceau et sa reprise. Comme moteurs, le banjo d'Alan Prosser et le violon d'Ian Telfer, auxquels s'ajoutent des percussions subtiles et une interprétation de grande classe de la part de John Jones qui donne au morceau des airs de chant de marin. "When I'm Up" est ainsi proposé dans une version fort savoureuse, mais ce morceau reste éternellement délicieux, peu importe son format.

D'autres morceaux se voient ainsi recréés avec goût et savoir-faire. C'est le cas de "By Northern Light", qui gagne à être redécouvert dans cette version épurée et ralentie, dans une version réinventée qui renforce la beauté fragile de son texte. Une beauté pure. "The Soul's Electric" se voit pour sa part agrémenté de nouvelles harmonies vocales qui prennent le pas sur les arrangements rock de la version originale. L'ambiance qui s'en dégage reste similaire, et si le violon prend ici le pas sur les guitares, le résultat reste énergique. Savourons également "The Oxford Girl", réduite ici à sa plus simple expression folk, portée par le chant et les guitares acoustiques. Une nouvelle fois, la richesse mélodique et la force des refrains font que ce morceau reste un classique, même dans cette nouvelle incarnation.

Désireux d'apporter un peu de nouveauté, OYSTERBAND propose "What Wondrous Love Is This", morceau traditionnel des années 1640, interprété a capella, un exercice que le groupe apprécie. Sans être mémorable, cet agrément reste sympathique. Autre titre traditionnel, "The False Knight On The Road" figurait sur la face B du single "This is The Voice" en 1999. La version 2008 se fait plus ouvertement folk, mettant les voix plus en avant, pour un résultat finalement plus agréable. Presque naturellement, l'album s'achève avec "Put Out The Lights", dont la tendresse intime est ici exaltée par de nouveaux arrangements délicats.

L'exercice est intéressant pour les amateurs de longue date de la musique d'OYSTERBAND, qui prendront plaisir à redécouvrir ces morceaux sous un jour nouveau. Ceux qui ont découvert le groupe avec The Shouting End Of Life trouveront sans doute l'ensemble un peu fade et dénué de cette conscience sociale et politique qui fait aussi partie de l'identité de la formation. Un album sympathique, à conseiller en premier lieu aux complétistes.

A lire aussi en FOLK par GEGERS :


Cat STEVENS
Roadsinger (yusuf Islam) (2009)
Pour les nostalgiques, mais pas seulement




The SWELL SEASONS
Once (2007)
émotion musicale et cinématographique


Marquez et partagez





 
   GEGERS

 
  N/A



- John Jones (chant, melodeon)
- Alan Prosser (guitare)
- Ian Telfer (violon, concertina, harmonica)
- Chopper (basse, violoncelle, kantele, harmonica, hammond)
- Lee (batterie, percussions)
- Dilwyn Davies (batterie, percussions)


1. The Early Days Of A Better Nation
2. When I’m Up I Can’t Get Down
3. By Northern Light
4. Blood-red Roses
5. The Soul’s Electric
6. The Oxford Girl
7. Little Brother
8. What Wondrous Love Is This?
9. Angels Of The River
10. After Rain
11. Shouting About Jerusalem
12. The Lakes Of Cool Flynn
13. The False Knight On The Road
14. Put Out The Lights



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod