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1992 Gotthard
1993 Dial Hard
1996 G.
1997 D-frosted
1998 Open
2001 Homerun
2002 One Life, One Soul - Bes...
2003 Human Zoo
2005 Lipservice
2006 Made In Switzerland - Li...
2007 Domino Effect
2009 Need To Believe
2012 Firebirth
2014 Bang!
2017 Silver
2020 #13
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GOTTHARD - Firebirth (2012)
Par GEGERS le 29 Juin 2012          Consultée 3169 fois

C'était écrit. Tout comme la montagne suisse qui donna son nom au groupe, GOTTHARD allait essuyer l'intempérie, surmonter l'insurmontable, faire face, fier et droit, à l'adversité. C'est ainsi, Steve Lee s'est éteint, et GOTTHARD poursuit sa route. Le groupe suisse, prophète en son pays, a pris le temps de panser ses blessures et tenter de se refaire une santé. Ce renouveau passe par l'intégration en ses rangs du vocaliste Nic Maeder, jeune australo-suisse, porteur du fol espoir qu'il y ait encore une envie de créer au sein du groupe. Ce fameux Nic insuffle de la vie, de par sa fraîcheur et ses talents de compositeurs puisque, à peine intégré, il prend part au processus de composition de ce Firebirth, dixième album du groupe.

Ainsi, comme l'évoque la pochette de l'opus, le phœnix renaît de ses cendres. Une image métaphorique ô combien utilisée par les groupes de hard rock et metal, mais qui prend ici véritablement tout son sens. Plutôt que de poursuivre sa carrière, GOTTHARD semble avoir décidé de démarrer un cycle nouveau, et de faire table rase de son passé le plus récent. C'est vers les premiers albums du groupe que lorgne ce Firebirth. Bien plus rugueux et brut de décoffrage que les albums parus depuis le début des années 2000, cet opus se pose en successeur direct de Dial Hard ou G. GOTTHARD a simplifié sa formule, et propose un hard rock immédiat et efficace. Inutile de préciser que l'expérience et le savoir-faire du groupe lui permettent d'accoucher d'un opus raisonnablement jouissif.

Raisonnablement, car GOTTHARD a malgré tout laissé une partie de son identité en route. Bien sûr, il serait aisé de comparer le travail de Nic Maeder avec celui de son glorieux prédécesseur. Une comparaison inutile : le jeune chanteur est très compétent, et s'il ne dispose pas du charisme vocal de Steve Lee (mais quel autre chanteur au monde pouvait prétendre pouvoir l'égaler ?), il dispose d'un organe vocal fort agréable, et réalise un travail d'interprétation parfaitement au niveau de ce que les amateurs du groupe étaient en droit d'attendre. Non, c'est véritablement au niveau des compositions que l'enthousiasme peine à se faire entier. Ne nous méprenons pas, il y a sur cet album de véritables moments de bonheur pur : l'introductif « Starlight », du GOTTHARD pur jus qui remet les pendules à l'heure. Le tubesque « Yippie Aye Yay », transcendé par la frappe pachydermique d'Hena Habegger et par un refrain tout bonnement génial. Le big rock de « Right on », qui voit Leo Leoni ressortir sa talk-box, est également à classer dans le haut du panier, tout comme quelques unes des ballades, à commencer par « Remember It's Me » et la tendre « Where Are You », dédiée à Steve Lee, qui vient clôturer l'album avec solennité.

Le problème, ainsi, est que GOTTHARD a perdu en qualité ce qu'il a récupéré en concision et en impact immédiat. Comparez ce nouvel album avec un Lipservice ou Domino Effect, et la sentence se fera implacable. Rares sont les morceaux, sur cet album, qui peuvent prétendre tenir la dragée haute aux titres des opus précités. Le mid-tempo « Shine », le bluesy « The Story's Over », ou encore la ballade « Take it All Back », semblent être des titres de remplissage composés à la va-vite. La durée de vie de ces nouveaux titres semble également bien courte, puisque l'auditeur a l'impression d'avoir épuisé toutes les ressources de l'album en une dizaine d'écoutes à peine.

Plus que la perte qui a endeuillé le groupe, les racines de cette semi-déception semblent plus profondes. En voulant recommencer à zéro, comme une bande de jeunes débutants, GOTTHARD parâit maîtriser son sujet sans parvenir à se transcender, et poursuit un déclin artistique déjà engagé sur le décevant Need To Believe. Reste à espérer que, en se reconstruisant peu à peu grâce à un vocaliste très compétent et des prestations live de qualité, le groupe trouvera la force de provoquer un renouveau artistique salvateur. En attendant, ce Firebirth court sur les finitions laisse comme un goût amer en bouche...

2,5/5

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   GEGERS

 
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- Nic Maeder (chant)
- Leo Leoni (guitare)
- Freddy Scherer (guitare)
- Marc Lynn (basse)
- Hena Habegger (batterie)


1. Starlight
2. Give Me Real
3. Remember It's Me
4. Fight
5. Yippie Aye Yay
6. Tell Me
7. Shine
8. The Story Is Over
9. Right On
10. S.o.s.
11. Take It All Back
12. I Can
13. Where Are You?



             



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