Le 10 Juillet 2022 par PSYCHODIVER

Arrrg. Le BÖC. Si on ne tient pas là un des dix plus grands groupes de tout les temps : qu'on me livre au Harvester Of Eyes, histoire qu'il me corrige quelques problèmes oculaires dont j'ignorais l'existence. Inspirateur de JUDAS PRIEST et MOTÖRHEAD pour l'apparence motards cloutés et le umlaut pour la bande à Lemmy. Apôtres de
la fureur high energy des STOOGES / MC5, approfondissant l'aura de mystère des DOORS, colportant une sale réputation savamment entretenue par les membres du groupe et leur entourage, abordant des thématiques aussi pertinentes que cinglées : le BÖC a bien plus de similitudes avec HAWKWIND (le mythe) qu'avec BLACK SABB'. Tout comme les HAWKS pouvaient compter sur les plumes de Robert Calvert et Michael Moorcock, le CULT pouvait compter sur celles de Moorcock (encore lui), Patti Smith ou John Shirley. À noter que les deux formations déployaient sur scène une puissance de feu phénoménale et incomparable.
Peu fada de compilations, je constate que celle-ci est plutôt appétissante. Même si pour ma part, un quadruple album conviendrait mieux aux bikers de Long Island.
Ainsi, je déplore l'absence de certains titres, parfois méconnus, mais qui gagneraient à l'être : "Wings Wetted Down", "Dominance And Sumission", "Morning Final", "Death Valley Nights", "Golden Age Of Leather", "Shadow Of California" ... Ah. Et je me serai arrangé pour caser l'intégralité du mo-nu-men-tal premier album de 1972.
Par contre, "The Marshall Plan" ? Que vient faire ici cette caricature de big rock ? Quelle faute de goût. Sur "Cultosaurus" : je sélectionne sans problème "Hungry Boys" et le dévastateur "Lips In The Hills". "Joan Crawford" m'a toujours horripilé.
Dommage qu'ils aient choisi de faire l'impasse sur le maudit mais fascinant "Imaginos" de 1988. "I Am The One You Warned Me Of", "In The Presence Of Another World", "Magna Of Illusion" et même la relecture onirique de "Subhuman" intitulée "Blue Öyster Cult" et avec Robbie Krieger en guest valent largement le détour.
Je rejoins Nosferatu à propos de la reprise démentielle de "Kick Out The Jams" sur "Some Enchanted Evening". Elle manque cruellement à l'ensemble. De même que la version de "Astronomy", d'une beauté indescriptible.
Et "Veteran Of The Psychic Wars" est inqualifiable tant la baffe musicale, existentielle et subversive qu'elle inflige n'a rien perdue de sa virulence.
Au sujet du clip qui a mis KO notre vampire préféré, celui du grandiose "Take Me Away", où Eric Bloom se fait piquer sa girlfriend par les humanoïdes encapuchonnés de "Fire Of Unknown Origin" tandis que les autres mecs du CULT, tout en noir vêtus et avec des implants cybernétiques dans le cou, rôdent dans l'ombre : je ne pense pas à Spielberg en le visionnant. Plus à un compromis entre Dario Argento, Big John et Terry Gilliam (ouais, c'est quelque chose).
Sinon, comme lecture idéalement compatibles avec la musique intemporelle du BÖC : je rajoute tout Lovecraft, du "Mythe De Cthulhu" aux "Contrées Du Rêve". Parce que dévorer "Dans L'Abîme Du Temps" avec en musique de fond "Veteran Of The Psychic Wars" ou "La Quête Onirique De Kadath L'Inconnue" avec "Astronomy" : constitue une expérience incroyable.

Le 10 Juillet 2022 par I AM THE GROWL

Disque fabuleux que j'ai écouté et écouté et écouté cette dernière année, je m'impatiente donc de la sortie de leur troisième album d'ici une semaine. Construit en ruban de Moebius, commençant par un morceau chaotique ("John L"), se déliant ensuite en une tendre lamentation ("Marlene Dietrich", grâce !), il se poursuit par nombre d'expérimentations passionnantes ("Slow" c'est pas lent), puis "Hogwash & Balderdash" tord "Marlene Dietrich" le temps d'un brûlot à la Beefheart et "Ascending Forth" froisse le désordre de la première piste en le/la réinterprétant avec un lyrisme délicat. Le chant s'y fait mélancolique tout en restant âpre, une superbe performance. black midi, comme leurs compères de BLACK COUNTRY, NEW ROAD, a une âme.

Le 09 Juillet 2022 par THE NEW ANGEL D

Shuggie laisse de côté le blues pour nous offrir ici du soul funk psyché avec une grosse influence de SLY AND THE FAMILY STONE. Mais c'est à la sauce OTIS: l'émotion et la mélancolie sont au rendez-vous. Arrangements somptueux, chanson soignée au millimètre : c'est exactement ça sur la première face de l'album qui donne l'impression qu'il va nous offrir là son disque ultime.

Hélas, la deuxième face, plus courte, propose des titres instrumentaux trop concis et qui manquent de consistance. On expérimente mais c'est trop abstrait, décousu, et il y a là-dedans un goût d'inachevé. C'est vraiment dommage car on ne passe pas loin d'un grand disque.

Mais, le plus dommage encore, c'est que sa maison de disque l'a viré juste après la parution de l'album. Gros silence pendant de longues décennies donc. On dit aussi que Shuggie a refusé à cette époque de jouer avec BOWIE, avec les STONES et même de travailler avec Quincy Jones. Incroyable !

3.5 arrondi à 4.

Le 09 Juillet 2022 par PILGRIMWEN

Punk de supérette, Punk à paillettes... L'ensemble peut prêter à sourire. J'y vois de la New Wave, dans le sens mélange de Punk, Rock (n Roll), Glam et Pop. Je trouve ce disque léger, sucré (pour ne pas dire guimauve sur le titre "Hot In The City"), saupoudré d'un zeste d'agressivité et... mémorable. Je crains qu'il soit vain de chercher une quelconque contestation dans la musique de Billy Idol. Le gars est mélomane, pas militant. J'écoute régulièrement cet album, avec un plaisir immense !

Le 09 Juillet 2022 par RICHARD

Il y a 4 ans, je parlais de la morgue des lads qui m'irritait un peu moins avec le temps.
Hier soir, au Festival de Beauregard près de Caen, Liam a quitté la scène, comme ça, sans aucune explication après 20 minutes de concert, plantant sec les 30 000 présents. Gros c..!

Le 09 Juillet 2022 par THE NEW ANGEL D

La prod de Templeman est incroyable, il y a de l'énergie, les riffs sont musclés : on pense forcément au premier VAN HALEN et puis, il faut souligner une telle puissance en 1973 !

Mais, comme ALEX F, je ne suis pas convaincue. Je trouve les compositions et le jeu des musiciens assez banals. Et puis, je ne suis décidément pas fan de la voix de Hagar. C'est culte mais c'est pas ouf.

Le 09 Juillet 2022 par THE NEW ANGEL D

C'est dans mon top Jazz Rock et c'est l'album de Stanley CLARKE que j'écoute le plus. Son premier est costaud mais il y a un peu plus d'impros. Ici, c'est super bien dosé, exigeant mais accessible. Et puis, ce n'est pas du MALMSTEEN : tous les musiciens ici peuvent s'exprimer.

Le title track est un Funk Rock irrésistible où la basse de CLARKE envoie le bois et se taille la part du lion. L'excellant "The Dancer" est dans un trip exotique et me fait penser un peu à du WEATHER REPORT de la même époque. John MCLAUGHLIN fait des merveilles sur "Desert Song", morceau atmosphérique avec guitare acoustique et contrebasse. "Quiet Afternoon" est un bon titre smooth. L'album se finit sur "Life is Just a game", un funk symphonique de haut vol avec un COBHAM qui massacre littéralement sa batterie.

Un superbe cocktail de jazz rock donc avec des musiciens incroyables que je recommande fortement.

Le 09 Juillet 2022 par THE NEW ANGEL D

Un faux disque de reformation sans réelle direction. La prod' est bonne et le titre "Psycho Circus" une réussite. Le reste n'est pas mauvais mais assez transparent et tout le monde a l'air fatigué sur cet album. D'habitude, c'est souvent Stanley qui arrive quand même à envoyer au moins deux ou trois titres qui déboîtent... Mais là, rien.

Le 09 Juillet 2022 par THE NEW ANGEL D

Il me fait un peu l'effet de "Brave New World", ce disque. Il est bon mais sage et millimétré jusque dans sa prod'. "Undercover" était tendance, "Dirty Work" nerveux mais ce "Steel Wheels" joue la sécurité. On mélange des ingrédients 80's et d'autres plus old school : les STONES en donnent pour tout le monde. A part peut être le Hard Punk assez foireux "Hold on to your hat", pas de mauvais titres mais pas de pépites non plus.
Je l'aime bien, mais je ne l'écoute pas très souvent. Il est meilleur en tout cas que les deux suivants.

Le 09 Juillet 2022 par THE NEW ANGEL D

C'est vrai qu'il y a quelques reprises un peu tièdes mais dans l'ensemble, c'est plutôt pas mal. Faut dire que le matériel de base est plutôt costaud et sur ce coup, UB40 fait quand même plutôt bien le taf.

Le 09 Juillet 2022 par LE VIEUNE

Album que j'avais acheté en 1995 ou 1996, à une période où les synthétiseurs m'horripilaient. "Moonchild" m'avait laissé un sale effet de date de péremption largement dépassée. J'avais détesté cet album-ci. J'ai tendance à le réécouter ces derniers jours et quelque chose se passe, peut-être grâce à des pôles musicaux longtemps en adversité sous le crâne qui ont fini par se réconcilier.

Je sens la réhabilitation venir...

Le 09 Juillet 2022 par NONO

@Nestor :
"Modern love... ... gets me to the church on time,
Church on time... ... puts my trust in God and Man
God an Man... ... don't believe in Modern Love"

Le 08 Juillet 2022 par NESTOR

Es-tu certain pour cette histoire de paroles reprenant des éléments de la phrase précédente ?
Je ne vois pas cela en les regardant !

Le 08 Juillet 2022 par NONO

Ce disque souvent dénigré contient peut-être la meilleure chanson des années 80 pour Bowie : MODERN LOVE. Je mets 3/5 pour l'album, mais 5/5 pour ce titre.
Et puis je ne me suis aperçu que tardivement que le refrain est un "marabout-de-ficelle" : chaque mot de début de phrase reprend le mot de la fin de la phrase précédente... ;-))

Le 08 Juillet 2022 par FAYTE83

Merci pour cette chronique très juste et qui reflète parfaitement mon avis.
Un bon cru, pas exceptionnel mais tellement inespéré qu'on ne va pas faire la fine bouche.
Bizarre que les trois bonus n'aient pas été inclus d'office dans l'album tant la qualité est là.

Morceaux Favoris : Dignity, Chimeras Wreck, Harridan, Never Have.

Le 08 Juillet 2022 par FIGHTITBACK

@ LE MOUNGEPEDOUN PAS MIEUX !!! MAIDEN est pour moi mort après "Live after death" ! Tu dis tout là. Mes 3 favoris sont (et de loin) le 1er de '80 avec Paul puis "Piece of mind" et "Powerslave", après...?! :( Si, quelques titres ça et là (mais jamais aussi forts) y compris sur celui-ci (4/12) et depuis (30 ans !) c'est pire et ai souvent regretté l'époque où Bruce voguait en "solitaire", il y avait bien + à retenir sur ses albums finalement (même si pas parfaits)

Le 07 Juillet 2022 par LE MOUNGEPEDOUN

Très nul ce disque, comme tout ce qu'a fait le groupe depuis l'arrivée de Jannick Gers. Comment a-t-il pu passer en 10 ans du génial "Piece of Mind" à une oeuvre si quelconque ?

Ce groupe a eu un succès surestimé avec le recul. Quelle injustice !

Le 07 Juillet 2022 par CROQUIGNOL

Ça faisait un bon moment qu’un groupe de rock ne m’avait pas fait trépigner sur mon canapé, secouer la tête et même gueuler a capella avec la chanteuse. Certes, cela n’invente rien. En gros, c’est du punk anglais des débuts avec quelques touches d’AC/DC. Mais ça le fait super bien et c’est addictif au possible.

Le 07 Juillet 2022 par TOMMY_CALE

Un véritable document de cette époque, dans ce style, en ce lieu, de la part de CES musiciens. Du jam, de l'impro, avec maestria avec un Jerry Garcia et sa bande, prise aux trip(e)s pendant ce live. Hypnotique est le terme qui convient le mieux pour "Dark Star", 24 minutes qui passent toutes seules lors desquelles le barbu guitariste nous émerveille.
St Stephen, excellent morceau, aux racines bluesy, reste assez fidèle à la version studio d'Aoxomoxoa, sauf sur le dernier couplet non existant sur l'album.
"The Eleven" est dans la lignée psyché déjantée de cette période du groupe, du jam en veux-tu, en voilà, toujours inlassable.
Pig Pen est juste hallucinant sur le blues "Turn On Your Love Light". Sa voix bien groovie, énergique, est un plaisir à l'écoute, l'âme du groupe très clairement.
Poignant Jerry sur "Death Don't Have..". Ecoutez cela et vous verrez comment on peut être captivé par l'émotion véhiculée. Ma piste favorite avec "Dark Star".
Pas fan de "Feedback", trop bordélique et sans intérêt à mon goût, et "We Bid You Goodnight" est anecdotique.

Verdict : un témoignage musical reflétant parfaitement son époque, faisant foi de cette liberté d'esprit et exprimée avec talent par un groupe atypique faisant figure d'exception sur la scène rock de l'époque.

Le 07 Juillet 2022 par LE VIEUNE

Cet album fut une déception après "No Prayer For The Dying", ce dernier que j'aimais assez bien d'ailleurs. Les années 'grungisantes' des nineties n'ont pas aidé (d'un point de vue médiatique) non plus pour la scène hard ou metal qui dominait la décennie précédente.