Le 08 Mai 2014 par POWERBEAUF

@ Alan

Allons, Allons ! Les rumeurs sont une chose, les faits en sont une autre. "Killers" est sorti le 02 février 1981. Le Killer World Tour a commencé moins de 2 semaines plus tard. Au 15 août 1981, le groupe a déjà enquillé 112 concerts en 6 mois avant de se lancer dans une nouvelle tournée européenne. Quand donc MAIDEN aurait-il eu le temps d'enregistrer "The Number..." avec Di Anno ? Et même, quand donc aurait-il trouvé le temps de composer ces titres pendant une tournée pareille ?

Dans son numéro de l'été 2012 (n°123), Rock Hard a publié 8 pages sur "The Number of the Beast". Dixit Steve Harris : "Sur Killers, il n'y avait que 3 "nouvelles" chansons : Murders in the Rue Morgue, Gengis Khan et Killers. Le reste avait été laissé de côté par manque de place lorsque nous avions mis en boîte notre premier disque. The Number of the Beast est donc le premier album pour lequel il nous faut tout écrire en un peu moins de 3 semaines. Parce que, contrairement à ses 2 prédécesseurs où le matériel était prêt depuis des lustres, cette fois-ci, nous n'avons rien. Je fais pour la première fois l'expérience de ce type de pression et ça m'oblige à me sortir les tripes." Cela paraît clair.

Pour info, "22 Acacia Avenue" et "Children of the Damned" ont été jouées en avant-première le 11/11/81 au Rainbow Theater. Le groupe a récidivé le 23/12/81 avec "Run to the Hills" et "The Prisoner" au Ruskin Arms. L'album, lui, est sorti le 22/03/82.

Dernière chose, bien que Bruce ne soit pas crédité pour les compositions (officiellement à cause d'un contrat qui le liait encore à SAMSON, la bonne blague !), il a bien participé à l'écriture de "The Prisoner", "Run to the Hills" et "Children of the Damned".

	Par Forces Parallèles Nous vous rappelons que la section commentaire est supposée recueillir vos avis sur les albums chroniqués. Nous ne validerons donc plus que les commentaires portant sur l'album. Merci de votre compréhension.

Le 08 Mai 2014 par ALAN

Et pour illustrer mon propos :

Guitar International: Were you involved in the writing of "The Number Of The Beast"?

Paul Di'Anno: I was, there is a very rare demo going around of me signing "Run To The Hills" and "Hallowed Be Thy Name". I laid one of them down in Toronto but by then, I had lost all interest.

Read more at http://www.blabbermouth.net/news/paul-di-anno-anyone-who-slags-off-on-iron-maiden-i-ll-punch-them-out/#FQESp5atCCByV8QO.99.

Je crois que c'est clair. Donc, ces deux morceaux, au moins étaient écrits pour Paul

Le 07 Mai 2014 par ALAN

Soyons clair.
Bruce Bruce est le chanteur dont MAIDEN avait besoin. Ce type est un cyborg, un vrai pro, un winner sans faille (quoiqu'il ai pété les plombs après la tournée Powerslave, mais je crois que c'est compréhensible avec ce niveau de folie !).
Ce que MAIDEN a accompli, il ne l'aurait jamais fait avec un type comme Di Anno.
Mais il est difficile de savoir si OUI ou NON certains morceaux de NOTB étaitent composés avant l'arrivée de BB, tant la com de MAIDEN (Harris) est floue à ce sujet. pendant des années, il a circulé une rumeur sur une version de NOTB avec Paul au chant, c'est dire... BB aurait, bien que non crédité, participé à l'élaboration de certains morceaux... Bref, on n'est pas sur de grand chose, idem concernant les moult changements de personnel des premières années (quid et comment celle de C. Burr, par exemple : viré, parti de son plein gré...).
Après, tout est question de goût. Je ne prise guère NOTB, qui est, je le pense également, leur album le plus bancal des années 80. Comme un goût de compos écrites pour Di Anno et interprétée par un BB pas encore tout à fait à sa place. J'ai frémi d'horreur la première fois que j'ai entendu BB chanter des morceaux comme Killers, avec ses hurlements de gargouilles en place des vocaux de Paul, au début des morceaux. ce n'était tout simplement pas son style. Après, je me suis toujours un peu méfié de son côté opportuniste, après avoir lu les déclarations de P. Samson sur le compte de BB, le fait qu'il détestait la musique de MAIDEN, qu'il avait balancé la K7 de KILLERS par une fenêtre du bus tour de SAMSON... Bref... Di anno reste unique avec son attitude Punk, Rock, rebelle... un beautiful looser, pas un type qui était destiné à réussir. le Gene Vincent du Heavy Metal ? Dire que ce type a été condamné pour fraude aux allocs... Vous imaginez BB dans la même panade, une seule seconde ?

Le 07 Mai 2014 par NONO

D'accord avec l'ensemble des commentaires.
Pour moi, cet album est le 2ème meilleur de Genesis dans la décennie 80, derrière Duke. Mais je dis bien: juste dans la décennie 80 ! Je le trouve un peu meilleur que "Invisible Touch", bien meilleur que "Abacab".... et à des centaines (que dis-je? des milliers !) de kilomètres devant l'album éponyme de 1983.
Première bonne chose avec ce disque: on revient à un son plus "roots", plus acoustique, plus vrai. Exit le synthé à outrance.
Bon après, c'est vrai qu'il y a quelques titres en-dessous de la moyenne.
Mais sans chipoter, il y a largement plus de bons titres que de mauvais.

Le 07 Mai 2014 par MAESTRIA

Pour ceux qui connaissent les dernières productions de John Frusciante, les choix opérés sur Enclosure ne devraient pas surprendre. Autrefois résolument pop/rock, le style de Frusciante a grandement évolué depuis Letur-Lefr (2012) et l'introduction d'éléments de synth-pop et de drum and bass. Et puisqu'il est question de recontextualiser cet album, force est de reconnaître qu'il s'en sort bien mieux que son prédécesseur (Outsides), album réellement indigent.

Enclosure n'est certes pas un grand album de Frusciante comme ont pu l'être chacun de ses albums sortis entre 2004 et 2005 (5 en tout !) mais, pour peu que l'on fasse l'effort de passer outre l'atmosphère très froide du disque, plusieurs passages justifient largement son écoute.

Le 07 Mai 2014 par POWERBEAUF

Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire ! "The Number of the Beast", un "album de transition" ou encore "l'album le plus faible des 80's" ! On croit rêver...

On a le droit de ne pas aimer cet album, mais de là à écrire des inepties pareilles... Un album qui permet à un groupe d'être pour la première fois n°1 du top albums anglais et d'affirmer un style et un son qui seront définitivement ses marques de fabrique, c'est tout sauf un album de transition ! En plus, la moitié des compos de ce disque font toujours partie des setlists du groupe ! "Killers", lui, ne contient qu'un seul classique, c'est-à-dire un titre qui a eu une véritable postérité ("Wrathchild"), le reste des morceaux a rapidement été laissé de côté.

Qui plus est, les compos de "The Number..." n'ont en aucun cas été taillées pour Di Anno, puisque les titres qui le composent ont été écrits après son éviction ! Quant aux vocalises de Bruce, elles plaisent ou non, mais le bougre est toujours juste et a dû faire face à un Martin Birch hyper exigeant (ce dernier l'a poussé à bout pendant 4h pour enregistrer les 4 premières lignes de la plage titulaire !).

Enfin, le renvoi de Di Anno a beau avoir été un choc pour le groupe, MAIDEN ne s'est pas vraiment retrouvé sans chanteur à ce moment-là : le dernier concert du groupe avec Di Anno a eu lieu le 10/09/81 à Copenhague, mais dès le mois d'août, MAIDEN avait auditionné Terry Slesser (qui n'a pas fait l'affaire) et était déjà entré en pourparler avec Dickinson (le 29/08/81 lors du festival de Reading). On peut regretter le personnage de Di Anno et le côté brut des 2 albums auxquels il a contribués, mais son départ était indispensable à la survie, puis à l'ascension du groupe.

Concernant "Killers", c'est l'album de MAIDEN des années 80 que j'écoute le moins. "The Ides of March", "Wrathchild", "Murders in the Rue Morgue" et "Killers" sont formidables, "Prodigal Son" est sympa, mais le reste ne m'a jamais semblé inoubliable. Et puis bon, le groupe proposera très vite des albums qui relègueront "Killers " dans le peloton de sa discographie. Superbe pochette, néanmoins.

Note réelle : 3,5/5

Le 07 Mai 2014 par RIKKIT

RON a raison en ce qui concerne Di Anno et Number of the Beast qui est bien l'album le plus faible des 80´s. En revanche il est important de couper cour au syndrome "Syd Barret", Iron Maiden ne sera pas ce qu'il est aujourd'hui sans Dickinson. Après, les goûts et les couleurs bien sur, mais ce qui a fait la force de Maiden c'est l'arrivée miraculeuse de Dickinson après le départ de Di Anno.

Le 06 Mai 2014 par THIERRY RAOULT

Cet album alterne le très bon et le bon. De fait, heureusement, il y a quelques très bons morceaux, car, la qualité, n'est pas homogène. La face A est plus faible que la B (version vinyle, s'entend).

Le parfait! *****
New York Avec Toi
Un Autre Monde

Le très bon ****
66 Heures
Ce Que Je Veux

Le bon ***
Oublie ça
T'as Qu'ces Mots
Le Taxi Las
Electric Cité

Le moyen **
Le Garçon d’Ascenseur (Il y a de l'idée, mais ça ne prend pas. La fin, quand le tempo s'accélère est intéressante.)

Le faible *
Les Dunes (dommage, c'est le titre d'entrée)

Le très faible -
Loin De Toi (un Peu Trop Loin) (on dirait une démo)

Le 06 Mai 2014 par RON

Pas d'accord avec DS.
L'album de transition, c'est NOTB, leur album le plus bancal, avec un Dickinson pas toujours dans le ton pour des compos essentiellement taillées pour Di Anno.
Ce dernier a bien été viré ESSENTIELLEMENT pour cause de non fiabilité et non pour son manque de compétence. Di Anno (Andrews de son véritable patronyme) était un être trop instable et dépendant à divers produits.
Son limogeage n'a en aucun cas été prémédité par Harris, qui s'est tout simplement adapté et en a PLUS TARD profité pour faire évoluer sa musique vers un HM plus classique (mais moins intéressant en ce qui me concerne). Rien de prémédité, je le tiens d'excellente source ! Je peux te tire que le groupe, en comprenant qu'il fallait de séparer de Di Anno, s'est bien retrouvé dans la merde à ce moment et a senti souffler le vent du boulet.
Quant aux approximations, je les retrouve plutôt dans des morceaux tels Gangland, Invaders, 22 acacia avenue ou Total Eclipse, et la simplicité de Run to the hills ou The number of the beast ou The Prisoner est désarmante. Heureusement reste "Hallowed...".
Non, jamais on ne retrouvera la fougue et la rage et la sincérité de Killers chez IRON MAIDEN. Killers dont la plupart des morceaux étaient rodés depuis des années en concert, et cela s'entend :The Ides..., Wrathchild, Another Life, Innocent Exile, Drifter : tous interprété, par exemple, lors du concert du Music Machine à Londres le 10 septembre 1979 !
Pas de classique ? Et l'ouverture The Ides... suivie de Wrathchild : la meilleure ouverture de toute leur carrière voire du HM tout court, excuse-moi, si cela n'est pas du classique de chez classique !!!

Le 06 Mai 2014 par DIEGO

La chronique d'Erwin de la dernière galette de John Frusicante me semble complètement illégitime.

Commencer la chronique de cet album en évoquant les RED HOT CHILI PEPPERS est une absurdité quand on sait - et Erwin le précise bien en plus - que ce disque est le douzième du musicien et que la carrière solo de ce dernier est fondamentalement dissociable de la discographie des RHCPS. Il aurait été certes louable de préciser ces informations pour un lecteur qui ne connaîtrait pas l'oeuvre de Frusciante mais on sent ici que le propos du chroniqueur est plus d'appuyer son propos que de contextualiser l'album chroniqué.
Erwin a t-il écouté les précédents albums solo du musicos ?
J'estime que la chronique d'un album exige un minimum de connaissance de l'oeuvre globale et de la vie de l'artiste, surtout en ce qui concerne John Frusciante et quand on sait qu'il y a une véritable continuité musicale entre Enclosure et ses prédécesseurs...
Il est certes tout à fait possible de trouver l'album froid et vainement expérimental ( le pire c'est que je suis d'accord avec Erwin.. ! ), mais il apparaît absurde de s'appuyer sur une comparaison de la musique d'Enclosure et de celle que John jouait avec les Red Hot.
La chronique d'un album de Frusciante mérite à mon sens une connaissance du parcours de ce dernier, ainsi qu'une écoute des disques qui ont précédé l'album chroniqué comme l'a déjà fait Erwin pour les albums de Bob Dylan par exemple avec une contextualisation précise et détaillée. Or une contextualisation d' Enclosure évoquant les RHCPS n'est pas légitime, quand on sait la teneur FOLK/POP de la discographie du guitariste en 2005 qui s'était donné pour défi de sortir 6 albums en six mois.


Enclosure n'est pas un bon album certes, mais il méritait à mon sens une chronique et un examen de son contenu plus appliqué.

	Par Forces Parallèles Ta réponse m'interpelle clairement. Tu as tout à fait raison, je ne suis pas spécialiste de John Frusciante. En revanche des années d'écoute des RHCP font que je le connais en tant que leur guitariste. Cela me semblait une condition suffisante pour écrire une kro qui serait sans cela passée aux oubliettes car personne dans l'équipe ne maîtrise le sujet. Cela dit tu admettras que la perspective de découvrir une discographie peut aussi bien être effectuée par la fin que par le commencement, je n'y vois quant à moi aucune contre indication. Mais comme je pense que tu as raison, et que Frusciante mérite certainement plus d'objectivité et de fond, donc un vrai spécialiste, si on en parlait ensemble ? FP va lancer une campagne de recrutement dans les jours qui viennent, ça tombe super non ? Chiche ? erwinfp@gmail.com

Le 06 Mai 2014 par LOUVOIR

Toujours aussi emballé par ce pot-pourri super entraînant. Alors oui ça brasse autant que ça peut, ça ratisse large, c'est ouvertement easy-listening, ça n'a probablement pas beaucoup de profondeur dans les textes, mais qu'est-ce que ça fait plaisir à écouter! Et c'est bien ça le principal non?

Je trouve cet album encore plus cohérent et plus addictif que son prédécesseur. Peut-être un peu plus musclé au niveau des guitares? Et il faut bien ça pour qu'elles parviennent à se faire entendre sous les tonnes d'effets qui viennent épicer la sauce.

Je me demande si ce groupe s'exporte bien? Ils ont tout pour plaire, empêchent toute prise de tête, jouent sur l'immédiateté, sans oublier la qualité musicale toujours au rendez-vous. Des titres comme "Black Listed" arrachent tout sur leur passage!!

Le 06 Mai 2014 par DARK SCHNEIDER

"Killers est constitué des titres n’ayant pas été retenus lors de l’enregistrement du tout premier"

Faux. Certains nouveaux titres ont bel et bien été composés et enregistrés exclusivement pour cet album.

Pas un seul mot sur "Prodigal Son" qui est quand même un morceau totalement à part dans la carrière de Maiden ?? Un titre sans réel équivalent, un peu comme pour "Strange World" sur le premier album, après ça on ne verra plus de ballade pendant longtemps chez maiden.

A part ça, pour moi Killers est incontestablement l'album le plus faible de l'âge d'or de Maiden.

Il est pourtant d'une grande importance au vu de l'arrivée d'Adrian Smith et de Martin Birch. Mais le 1er me semble encore un peu en retrait sur cet album, qui est d'ailleurs à 95% crédité à Steve Harris. Un Steve Harris, qui comme le souligne la chronique, laisse parfois passer quelques faiblesses de compositions : des transitions au sein des morceaux pas toujours très bien amenées, un peu abruptes, ou des couplets parfois répétés plusieurs fois ("Another Life" par exemple qui est constitué que d'un seul couplet). Harris portera d'ailleurs un regard assez critique sur cet album, pas un hasard s'il est finalement assez peu représenté en live.

Si Birch dote l'album d'un son énorme, je ne trouve pas que cette prod colle vraiment bien à l'ambiance du disque, contrairement au 1er album ! J'ai toujours adoré la production du 1er album : un peu sèche et brut, mais relativement propre, servant pleinement la fougue d'un D'ianno et l'abrasivité des guitares. Plus de cela sur Killers : si les guitares ont beaucoup plus d'ampleur, elles sonnent moins agressives, et surtout ce son ne colle pas du tout au style de Paul D'ianno. Il faut arrêter de croire que ce dernier a été exclu du groupe uniquement pour des raisons comportementales : c'est un des motifs, mais certainement pas le seul ! Clive Burr était tout autant limite à cette époque, il a pourtant tenu un album de plus ! L'autre motif de son départ, c'est surtout que ça ne collait pas musicalement, Harris avait d'autres ambitions musicales pour le groupe qui ne seyaient pas à D'ianno.

Tous ces éléments font qu'au final Killers est clairement un album de transition qui se retrouve un peu le cul entre deux chaises. Le groupe est en chantier sur ce disque. C'est l'arrivée de Dickinson qui scellera le destin de MAIDEN vers une gloire amplement mérité et qui permettra enfin de satisfaire les ambitions épiques d'Harris.

Il manque aussi sur Killers d'un titre épique inoubliable, le title track, aussi bon soit-il, n'est pas vraiment de cette catégorie, je ne trouve pas d'équivalent à un "Phantom of the opera" ou "Hallowed be thy name" sur cet album, ce qui contribue à trouver cet album un peu en dessous.

Il n'en reste pas moins que l'album demeure bourré de bonnes compos : "Innocent Exile, "Gengis Khan", "Killers", "Drifter", et surtout "Murders in the rue Morgue" sont autant de titres monumentales. C'est la classe d'un groupe exceptionnel !

4/5 au vu de l'ensemble de la disco du groupe.

Le 05 Mai 2014 par RON

De loin, de très loin leur meilleur album. Jamais plus le groupe ne sonnera ainsi, ce Heavy Rock des rues mâtiné de Punk (le break génial d'Another Life !) avec de surcroit un sens du lyrisme marqué (ce final de Gengis Khan !). Et ce son : précis tout en étant cru.

Le 05 Mai 2014 par RAMON

Cet album est bien meilleur que le premier effort du groupe, alors qu'objectivement les compos de l'opus inaugural d'IRON MAIDEN sont supérieures à celles qui figurent sur "Killers", à deux ou trois exceptions près ( Wratchild, Murders in The rue Morgue mais surtout Killers, voire l'iconoclaste Prodigal Son).
Avoir produit un premier disque avec un track listing qui ressemble à celui d'un best of pour finir avec une galette qui a un son de salle des fêtes, il y'a de quoi se les croquer tout de même.

Harris a voulu jouer son va-tout dès le premier album, et on peut le comprendre, surtout après des années de galères, mais il aurait peut être du équilibrer les forces en présence et les répartir sur les deux premiers disques, ce qui n'aurait pas sauvé la qualité sonore du premier IRON MAIDEN mais aurait fait de "Killers" un chef d'oeuvre incontestable. Bon maintenant c'est aisé de déblatérer un truc pareil avec le recul et la connaissance des événements et avec des "si, tout est permis Eddie.
mais voilà, selon moi "Killers" est un chef d'oeuvre, déjà à cause de sa pochette de malade, du genre à te tendre les bras en magasin et à te susurrer "achète moi, achète moi" et si tu ajoutes les yeux de biche d'Eddie sur la couv', impossible de résister à cet appel venu des profondeurs,avec un envoûtement comparable à celui des sirènes d'Ulysse.
Et puis, il y a le son… Enfin !
Surtout quand tu as biberonné aux mélopées pourpres et à leurs avatars de l'arc en Ciel ou à celles du serpent blanc, et puis on peut citer aussi l'univers épique du dirigeable et les sonorités maléfiques du SAB'. La musique progressive également.
Il fallait un maître pour réaliser une telle synthèse, pas un sous fifre lambda qui enregistre avec des gants de boxe comme sur l'objet qui a précédé et le succès (mérité) aidant, autant s'adresser directement au bon Dieu: Martin "headmaster" Birch.
On passe directement d'un truc Cheap (réussi malgré tout) à un Blockbuster (réussi), parce qu'avec la musique que joue La Vierge, il est impossible de faire fi de la grandiloquence et de l'emphase qui font partie de l'ADN du groupe.
Un petit mot sur Dave Murray (pas un habitué des classements de guitar hero, et pourtant…), guitariste génial au son identifiable parmi tous,qui est le principal instrumentiste bénéficiaire du relooking sonique effectué par Birch, car c'est bien avec Killers qu'il parvient à s'inscrire totalement dans l'identité du groupe, aussi sa collaboration qui débute avec Adrian Smith pose les bases (et même au delà) de ce qui fera la particularité du son Made in MAIDEN.
Il y aurait tant à raconter sur le jeu de Dave Murray, sur sa vélocité tout en souplesse, sur sa façon de laisse traîner ses notes au bon moment, son sens de la mélodie…accolé au style très rock de son comparse des six cordes, cela donne des merveilles et des étincelles qui crépitent de partout, quand on aime la guitare, on est à la fête.
Birch n'a pas bossé toutes ces années avec l'homme en noir pour rien, et ça il le pige d'emblée, avec de tels phénomènes il sait comme faire sonner les guitares.
Clive Burr est tout aussi à la fête, le son de batterie est plus ample et son jeu s'en ressent, ses descentes résonnent, font mouche à chaque fois, cependant Clive Burr est plus un batteur de hard rock classique que de Heavy Metal, ce qui apporte à la musique un charme vintage déjà présent sur le disque précédent, lequel charme disparaîtra au profit d'une efficacité quasi martiale quand Nicko Mc Brain prendra place sur le tabouret.
La voix de Di Anno, passe merveilleusement bien, que soit sur un registre grave (Prodigal son), les cris aigus (Killers) ou encore le chant incisif (Wrathchild), le métier est rentré et ça s'entend.
Steve Harris est en tête de proue, comme compositeur déjà mais aussi et bien entendu comme bassiste: ce type est un virtuose, son son se fait plus rond, il claque moins et contribue pleinement à "l'esthétique", à la dramaturgie qu'il recherche.

Avec Killers le monstre Eddie a trouvé sa colonne vertébrale et aussi ses bras, pas encore sa tête ni ses jambes, ce sera chose faite pour la première nommée sur le disque d'après et concernant les secondes sur celui qui suivra.
Objectif: La Planète.

5/5: c'est le coeur qui parle.

Le 05 Mai 2014 par GLAD

Merci de mettre en lumière Dr Feelgood, qui fut selon moi le plus grand groupe de Rock'n'Roll. En ce qui concerne les Pirates, Johnny Kidd en était le chanteur (même s'il était également guitariste en studio). Je pense que tu veux plutôt parler du grand Mick Green, dont le jeu se rapprochait en effet de celui de Wilko Johnson. MERCI.

Le 05 Mai 2014 par RIKKIT

L'idée des twin guitars chez Maiden, c'est Harris. La cause ? Wishbone Ash, dont Harris était très fan. Dennis Straton est parti de Maiden pour divergences musicales, il avait des aspirations plus pop. D'ailleurs, si Dennis Straton a fait partie de Iron Maiden, c'est parce que Steve Harris cherchait désesperement une deuxième guitare.

Le 05 Mai 2014 par ALAN

"Passons rapidement sur l’éjection de Dennis Stratton qui, malgré sa participation en studio sur le premier album, aura probablement eu moins d’importance que Dennis Wilcock, ex-chanteur ou Doug Sampson, ex-batteur sur la destinée du groupe".
Faux ! Comme l'intéressé le confirme, l'idée des harmonies de guitares dans ce groupe, c'est bien lui, ce gimmick capital dans la musique des IRON MAIDEN.
Cet album est supérieur au premier. La production y fait pour beaucoup. Martin Birch ! Du coup, la musique prend un tour cru (voire cruel) qu'elle n'avait pas jusqu'ici.
Pour moi, leur meilleur album.

	Par Forces Parallèles Cette petite affirmation mérite une explication. Je parlais de destinée, pas nécéssairement des compositions en elles-mêmes. De son côté Dennis Wilcock a présenté Dave Murray à Steve Harris, pour le virer un peu plus tard certes, mais Harris et Murray ont fait IRON MAIDEN dès que Wilcock a décidé de faire cavalier seul. Sans parler du fait que, compte tenu du peu d'influence que Steve Harris semble avoir eu sur ces évènements, Wilcock était probablement meneur de troupe à l'époque. Pour Doug Sampson, c'est sûrement plus sujet à débat. Il est resté plus longtemps dans le groupe, et a surtout fait partie de la formation lorsqu'elle était réduite à seulement 3 membres, avant le recrutement de Paul Di'Anno. Sans ce noyau dur, le groupe aurait tout simplement pu disparaitre. Doug Stratton de son côté, même s'il a bien sur apporté quelques idées et contribué à l'enregistrement d'un album, n'a finalement fait que partie de la succession de second guitaristes qui se sont succédés avant le recrutement final d'Adrian Smith. A noter que la phrase est au conditionnel ceci étant, je n'étais pas là personnellement pour confirmer. :)

Le 05 Mai 2014 par RIKKIT

Légèrement inférieur à son prédecesseur, Killers reste quand même au top car il ne possède aucun titre faible, ce qui sera le principal problème de Number of the Beast à mon sens. Encore un chef d'oeuvre qui voit surtout l'arrivée de Martin Birch à la production.

Le 05 Mai 2014 par TERRY

Un de leurs meilleurs albums, mais pas leur plus connu. Rien à jeter. A noter, une durée nettement plus étendue que d'ordinaire (les albums des Byrds font souvent 28/29 minutes, celui-ci en fait...34 ! Champagne !), ce qui ne gâche rien.

Le 04 Mai 2014 par PABLO

Quelle déception à la sortie de cet album, et du single "les tzars", tellement loin de l'efficacité singles de 3. J'ai laissé tombé INDOCHINE en 1987 !