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INDOCHINE - 13 (2017)
Par RICHARD le 12 Avril 2020          Consultée 1226 fois


13 est incontestablement dans la très longue histoire d'INDOCHINE un album à part. Malheureusement, ce n'est aucunement pour les bonnes raisons. En effet, il s'agit sans aucun doute possible du plus mauvais album de la bande à Sirkis. La seule question qui mérite d'être posée est bien celle de savoir comment un combo qui avec autant d’expérience peut être capable de sortir un tel OMNI (Objet Musical Non Identifié) ? Pour citer le regretté BASHUNG, on pourra dire que «Ma petite entreprise ne connaît pas la crise». En plus d'être un excellent gestionnaire, Sirkis était aussi un peu un Greta THUNBERG avant l'heure. INDOCHINE était passé maître dans l'art du recyclage.

J'aime ce groupe depuis 1985 et j'y reste indéfectiblement attaché. Il y a toujours une excitation évidente à la sortie de chaque nouvel album. On ne peut pas suivre un combo depuis plus de trente ans sans en attendre un minimum d'émotions.Je n'arrive toujours pas à savoir toutefois si ce lâcher-prise indochinois progressif est du à la piètre qualité artistique qui anime le groupe depuis Paradize ou si c'est une histoire de génération. En effet, il est dans la communauté des fans totalement impossible de dire que 13 n'est que faiblesse sur faiblesse. Pourtant, objectivement, il suffit de comparer un excellent album comme Le Baiser avec celui-ci pour se dire que c'est le jour et la nuit. Il y a vraiment de quoi être définitivement nostalgique.

Plus le temps passe et plus les titres dignes d’intérêt se font rares. Avec cette dynamique, le prochain album n'aura même pas sans conteste un titre potable auquel se raccrocher. L'introductif «Black Sky» fait momentanément illusion. C'est un hymne typiquement INDO avec une mélodie bien troussée et les dernières secondes émouvantes au piano sont bien trouvées. Autre morceau de bravoure, le pop-rock «Un Eté Français» qui rappellera les CURE- NEW ORDER pour ses guitares. Sirkis y dénonce les extrêmes et se fend même d'une belle trouvaille avec son « Tout Devient Froid National». INDOCHINE se la joue comme à son habitude electro soft à travers «Kimono Dans L'Ambulance». C'est peu de le dire mais c'est avec ce type d'ambiance que la machine à adhésion fonctionne pleinement, et ce malgré son thème qui évoque les victimes des attentats de 2015. «La Vie Est Belle» est le dernier titre qui retiendra l'attention. Ecrite par Mickaël FURNON et bien clipée par Asia ARGENTO, cette très émouvante chanson qui fait du cancer son sujet central se distingue par sa simplicité et sa sobriété bienvenues.

Pour le reste, si j'évoquais la notion de recyclage, c'est parce que INDOCHINE use jusqu'à la corde sa formule établie depuis 2002. Le combo effectue avec métier et opportunisme une relecture de sa propre histoire. Un clin d’œil à «Memoria» avec la poignante «La Vie Est Belle», un autre dans le rétroviseur avec «Marilyn» et sa rythmique identique sur «Tom Boy 1». Sirkis nous refait le coup de Paradize est en plus de FURNON convoque de nouveau le misanthrope et talentueux Jean-Louis MURAT a qui l'on doit les mots de «Karma Girls». Résultat ? Le vide émotionnel. Une rengaine mainte fois entendue. Tout comme «Tom Boy 1» où le leader partage le micro avec le DJ Queer Kiddy SMILE. La mélodie n'est pas si mauvaise mais l’ambiguïté sexuelle une nouvelle fois abordée n'apporte rien de plus à l'édifice indochinois. C'est à se demander si le groupe ne cache pas sa panne d'inspiration en proposant une liste de featuring conséquente sur le papier. D'Asia ARGENTO sur le téléphoné «Gloria» à Chloé DELAUME responsable pour le texte du plus réussi et synthétique «Suffragettes BB», les compères ont adressé nombre de cartes d'invitation. Tout ceci demeure déjà trop entendu. Pour qui aime ce groupe, la sensation est douloureuse. Il subsiste alors qu'elle a tant été décriée à ses débuts la voix de Sirkis toujours aussi prégnante. Mais ceci fait peu pour un ensemble qui a presque quatre décennies d'existence.

13, ça porte parfois malheur. Le verdict est sans appel.Cet énième album respecte à la lettre le cahier des charges indochinois à la mode depuis quinze ans: long, ennuyeux, redites à tout va et pire que tout, sans aucune âme

Note réelle : 1,5/5

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   RICHARD

 
   (3 chroniques)



- Nicola Sirkis (chant, guitare, claviers)
- Boris Jardel (guitare)
- Oli De Sat (guitare, claviers)
- Ludwig Dahlberg (batterie)
- Marc Eliard (basse)


1. Black Sky
2. 2033
3. Station 13
4. Henry Darger
5. La Vie Est Belle
6. Kimono Dans L'ambulance
7. Karma Girls
8. Suffragettes Bb
9. Un été Français
10. Tomboy 1
11. Song For A Dream
12. Cartagéne
13. Gloria
14. Trump Le Monde
15. La 13eme Vague



             



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