Un bon album du Boss, sans plus.

Working on a Dream est clairement dans la lignée de Magic, tout en étant plus varié. Ce qui frappe, c'est son caractère optimiste (à rapprocher du contexte géopolitique du moment). Mais SPRINGSTEEN n'est jamais aussi bon que lorsque ses chansons reflètent de la noirceur ...

Et puis la production de Brendan O'Brian ... autant elle fonctionnait à merveille sur The Rising autant elle gâche nombre des chanson de Working on a Dream. "Tommorow Never Knows" aurait pu être une belle ballade folk, mais les arrangements des cordes en font une chanson mielleuse et gnangnan jusqu'à l'écœurement ! Pareil pour "This Life" (ces chœurs gentillets et mollassons ...). Ça passe mieux sur "Queen of the Supermarket", "Kingdom of Day" et "Surprise Surprise !" ... mais ça n'en fait pas des chefs- d'œuvre.

Heureusement il y a des vraies réussites :
- "Outlaw Pete", une chanson déjantée de 8 minutes, une longueur que l'on n'avait pas entendu chez SPRINGSTEEN depuis ... "The River" (1980) !!
- "What Love Can Do", courte et très rock. En voilà une chanson d'Amour efficace !
- "Good Eye", un blues délirant où le E Street Band s'en donne à cœur joie !
- "Life Itself", chanson plus grave, à fleur de peau. Un petit bijou.
- "The Last Carnival" en hommage à Danny FEDERICCI, claviériste et accordéoniste du E Street Band depuis toujours, mort lors du Magic Tour. Poignant.
- "The Wrestler". Peut être la plus belle chanson de l'album. SPRINGSTEEN excelle dans ces chansons accoustiques et sait faire passer une émotion incroyable, il n'en avait pas écrit de si belles depuis "Paradise" ...

Le Boss est toujours le Boss, et j'espère que les défauts de cet album disparaitront une fois interprété en live, domaine de prédilection de SPRINGSTEEN et de son légendaire E Street Band !