Working on a Dream est l'un des albums les plus cordialement détestés par les fans de Bruce, jugé trop "mièvre", pas assez rock.

En fait il faut le voir comme une continuité de Magic, dans le sens où l'album de "Radio Nowhere" possédait des chansons "magiques" justement, se voulant séduisantes et profondes, sur des tempos et orchestrations plus gentiment pop. Le cas de "Your Own Worst Enemy" et "Girls in Their Summer Clothes" se retrouve donc pour une majeure partie de ce nouvel album, qui porte ainsi bien son nom. Cet aspect "magique" est entretenu par des arrangements vocaux assez somptueux, comme en témoignent les "This Life" et autres "Queen of the Supermarket".

Working on a Dream contient son nombre de perles à ce niveau, mais aussi des "Outlaw Pete" (entre rock springsteenien et ambiances morriconiennes), "My Lucky Day", "Good Eye" (où Bruce utilise le "bullet micro") et "Life Itself", sans oublier bien sûr l'hommage émouvant au regretté Danny Federici sur "The Last Carnival" ainsi que cette merveille appelée "The Wrestler", qui est l'un de ces bonus obligatoires.