J'aurais mis le temps, mais MARILLION est un groupe trop important et génial pour qu'on se dise indéfiniment "J'aime pas" à son sujet.
Il y a bien ce premier titre éponyme qui, avec un minimum d'attention, est susceptible de marquer dès la première écoute. Comment résister à une telle richesse mélodicomusicale ? Fish, Steve Rothery, Pete Trewavas et Mark Kelly sont déjà à leur top niveau. Certes, sans être trop critique, le batteur Mick POINTER avait encore des progrès à faire, mais le tout, bien que rythmé de manière un peu brute, n'en sonne pas pour autant déséquilibré.
"Script For a Jester's Tear", la chanson, s'impose comme l'un des morceaux principaux, voire LE morceau de l'époque, mais on aurait tort de reléguer au second plan chacune des autres en fait, juste parce qu'elles sont moins accessibles. Cette "Garden Party" se révèle plutôt pimentée, alors que le "Chelsea Monday" se fait plus mélancolique. Les "Forgotten Sons" nous décrivent leur mythe tandis qu'on se laisse empêtrer dans les fils de l'imposant "The Web". Ces passages tour à tour mordants (comme sur "He Knows You Know") ou faussement apaisants, sont tous prompts à mettre en valeur l'âme théâtrale de Fish ainsi que les soli de guitare et de claviers.
Le groupe se voit accusé de trop copier sur le "old" GENESIS, ce qui est dommage car il s'inscrit dans la continuité et fait déjà preuve d'une personnalité très affirmée.