Aïe aïe aïe !

Le premier DEPECHE MODE ne laisse en rien présager du futur de ce groupe devenu une référence par la suite. Franchement, qui n'a pas envie de jeter son lecteur par la fenêtre après l'écoute de Speak and Spell ? Bon, allez, j'exagère, mais il faut vraiment aimer la branche la moins ambitieuse et la plus easy-listening de la new-wave pour y accrocher.
Pourtant, il existe de bien bonnes chansons qui figurent ici. De plus, ce n'est pas la peine de fouiller bien longtemps pour les trouver, l'ouverture "New Life" est clairement une bonne chanson. Enfin, il faut tout de même relativiser la chose. Elle est taillée pour toucher directement et simplement le public, donc pas besoin de fioritures ni de grande complexité. Dave Gahan commence à devenir le grand chanteur qu'il finira par devenir, même si pour le moment elle paraît encore adolescente. Bref, elle mérite bien un petit succès. Une autre chanson à retenir de Speak and Spell est bien évidemment "Just Can't Enough". Elle est encore plus débile, mais comme le dit mon confrère Seijitsu, plus c'est con plus c'est bon. Et puis, ce riff de synthé est tout simplement irrésistible. Enfin, "Puppets" se pose en grand moment de l'album, il s'agit très certainement de la meilleure chanson. Son aspect moins joyeux renforce son intérêt, un coup d'oreille dessus ne pourra pas faire de mal.

Pour le reste de l'album, mieux vaut en oublier l'existence. Rien, mais alors absolument rien d'attirant ou d'original n'apparait ici. Ce dernier point est quand même à relativiser, puisque sur "Any Second Now", Martin Gore prend déjà l'habitude de pousser la chansonnette une fois par album. Tout n'est qu'ennui et répétition, cela en devient effroyablement monotone. Au moins l'album passe vite, c'est déjà ça.

Speak and Spell ne se doit d'être écouté que si l'on veut connaître le passé de DEPECHE MODE ainsi que celui de Vince Clarke. Sinon, il est inutile de s'attarder dessus.

Note réelle : 1,5/5