On savait VANGELIS peu doué quand il s'agit de faire des mouvements longs de plus de 10 minutes, Soil Festivities étant l'exception qui confirme la règle. Mais là, même si on est au-dessus des bas-fonds de la musique dans lesquels végète Beaubourg, on peut raisonnablement dire qu'Invisible Connections est vraiment mauvais, en plus d'être aux antipodes d'un album habituel de VANGELIS.

Alors oui, c'est de la musique expérimentale, VANGELIS a voulu faire un délire perso, me direz-vous. Soit. Mais connaisssant le talent du bonhomme, on est en droit de raler, non ? Rien que le morceau éponyme résume à lui seul les défauts du disque : primo, on sait que la réverbération est chère au Grec, mais là il abuse; secundo, s'il voulait faire de la musique minimaliste, malgré quelques idées intéressantes ça et là, c'est raté; tertio, l'aspect décousu laisse à penser qu'il a improvisé dans son studio, ce qui au fond n'est pas condamnable, loin s'en faut, mais il y a un côté 'je fais n'importe quoi'. Ce constat peut s'appliquer aux deux autres morceaux tellement les variations sont minimes entre eux. Mais ce n'est pas un ratage complet pour autant, car les quelques effets sonores sont somme toute intéressants.

Invisible Connections n'est pas un album à fuir, mais à écouter en dernier quand on aborde la discographie de VANGELIS.