Recherche avancée       Liste groupes



      
MUSIQUE ÉLECTRONIQUE  |  STUDIO

Commentaires (6)
Questions / Réponses (2 / 2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Membre : Jon & Vangelis, Aphrodite's Child, Irene Papas & Vangelis

VANGELIS - Albedo 0.39 (1976)
Par GOUNOUMAN le 17 Septembre 2007          Consultée 10999 fois

Second album de la période RCA Records de VANGELIS (enregistré aux Studios Nemo de Londres), Albedo 0.39 constitue encore un pas en avant dans la discographie du maître. Après le jazz acidulé et les essais prometteurs des premiers opus, après les promenades mélancoliques new-age de L’Apocalypse des Animaux, et surtout juste après l’outrancière, magnifique et grandiloquente suite symphonique qu’était Heaven and Hell, VANGELIS décide d’explorer l’espace, les étoiles et leurs mystères. Le terme 'albedo' désigne le pouvoir de réflexion d’un astre. De nombreux titres de chansons font ainsi référence à l’infini du cosmos, toile de fond très adaptée aux expérimentations du maître ; un décor illimité, à l’image du talent de notre hellénique héros.

Proposant des compositions extrêmement variées (et parfois un peu fourre-tout, avouons-le), diversifiant au maximum les ambiances et les sons utilisés, Albedo 0.39 navigue dans des eaux plus troubles, plus angoissantes même que ses prédécesseurs. Proposant des passages étonnement noirs et inquiétants (la rythmique convulsive et agitée de "Main Sequence", l’orgue de "Nucleogenesis", "Pulstar", la plus solennelle "Albedo 0.39", et par-dessus tout, la dérangeante et ténébreuse "Mare Tranquillitatis"), VANGELIS donne à son œuvre une autre saveur, en l’occurrence, relativement sombre et glacée.

Si parfois notre génie semble se perdre un peu en route ("Nucleogenesis" et "Main Sequence", intéressantes mais décousues au possible), à d’autres moments, il frappe très fort, en plein sur nos points sensibles. La glorieuse et très épique "Pulstar", bien que possédant quelques variations barrées et très étranges, propose des mélodies d’une richesse et d’une puissance rarement égalées. L’échantillonnage des pistes est brillant et l’on a vraiment le sentiment d’avoir entre les oreilles une mélodie bouillonnante, spatiale, insaisissable. Mais tellement bonne ! Rien à dire, ce morceau d’ouverture est tout simplement incroyable. Et que dire de la splendide "Alpha" ou de la mélancolique "Sword of Orion" qui évoque les moments les plus tragiques de l’album précédent ? Ces trois compositions justifient à elles seules l’achat du disque : c’est bien là du très grand VANGELIS. Tous superbement différents aussi bien dans les sons utilisés que dans les ambiances développées, ces trois morceaux sont des chefs- d’œuvre aux thèmes majeurs, inoubliables, devenus d’incontournables pour tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’immense discographie du virtuose grec.

Et quand bien même les autres pistes semblent moins abouties, je m’incline aussi devant l'entraînante introduction et le break à la pureté divine de "Nucleogenesis 2", devant "Albedo 0.39", complainte d’un astronaute sur le retour (énumérant des données scientifiques sur notre planète) ou encore "Freefall", sans prétention, au charme oriental particulièrement savoureux.

Au final, une ambiance tangible ressort de cet album mystérieux, déshumanisé (peu ou pas d’instruments classiques, les claviers règnent en maîtres, et les voix semblent venir d’ailleurs), solennel et parfois même assez progressif dans l’esprit. On apprécie justement que cet opus, comme tous ceux de la période, dispose d’une identité clairement marquée, et ouvre de très vastes horizons d’expérimentations pour la suite. Sans Albedo 0.39, il n’y aurait pas eu Spiral, par exemple.

Le seul véritable point faible de l'opus, en toute objectivité, est de s’intercaler entre les plus grands disques des seventies de VANGELIS. Ainsi, ses moments de gloire (et quels moments !) ne parviennent pas complètement à le sauver. Il demeure assez inégal, moins ambitieux que Heaven and Hell, moins profond et dangereux que son successeur Spiral. Il s'agit cependant d'un disque majeur ayant grandement contribué au rayonnement de la musique électronique et donné ses lettres de noblesse aux synthétiseurs. On peut l’écouter des heures durant, avec un plaisir difficilement dissimulable. Et c’est bien là l’essentiel !

A lire aussi en MUSIQUE ÉLECTRONIQUE par GOUNOUMAN :


VANGELIS
China (1979)
Magnifique voyage oriental

(+ 2 kros-express)



VANGELIS
The City (1990)
Dernier album purement électronique de Vangelis

(+ 2 kros-express)

Marquez et partagez





 
   GOUNOUMAN

 
   ARP2600
   WALTERSMOKE

 
   (3 chroniques)



- Vangelis (tous les claviers)


1. Pulstar
2. Freefall
3. Mare Tranquillitatis
4. Main Sequence
5. Sword Of Orion
6. Alpha
7. Nucleogenesis Part.1
8. Nucleogenesis Part.2
9. Albedo 0.39



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod