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- Membre : Jon & Vangelis, Aphrodite's Child, Irene Papas & Vangelis

VANGELIS - Nocturne (2019)
Par WALTERSMOKE le 3 Mars 2019          Consultée 3588 fois

VANGELIS est un musicien qui n'a plus rien à prouver. Actif depuis le début des années 60, le Grec bien barbu a vécu des aventures musicales remarquables qui l'ont, de fil en aiguille, amené à devenir l'un des plus grands génies de la musique moderne, rien que ça. Pour être plus précis, VANGELIS est même devenu un pilier incontournable de la musique électronique. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, impossible de se prétendre connaisseur du genre sans le connaître. Albedo 0.39 (1976), Opéra Sauvage et China (1979), Mask (1985)... devrais-je continuer ? Oui. Mais ce serait énumérer la majeure partie de la discographie de VANGELIS.

VANGELIS est un musicien qui n'a plus rien à prouver. Cependant, cela ne l'a pas empêché de continuer sa carrière ni de sortir de mauvais albums. Il n'y pas grand-monde pour défendre sérieusement Beaubourg (1978), ni affirmer que Direct (1988) est du grand art. Et plus récemment, une sortie comme Rosetta (2016), bien que contextuellement pertinente, a été terriblement décevante et a donné par la même occasion l'image d'un compositeur rincé qui méritait plus de rester dans sa retraite relative qu'autre chose.

Oui mais voilà, 3 ans plus tard, VANGELIS récidive avec un nouvel opus, Nocturne. Cette fois, pas de thème ou de concept tenant lieu de fil rouge, mais une innovation chez le Grec. En effet, l'album est présenté comme une œuvre intégralement jouée au piano. Pourquoi pas ? L'image ainsi recherchée est sans doute celle d'un homme au talent de compositeur indéniable, et qui nous le prouve en se déshabillant (musicalement, hein) et en ne faisant qu'un avec son instrument. Dit comme ça, ça me rappelle les MTV Unplugged, ces concerts apparaissant plus comme un dénigrement de l'énergie rock électrique qu'autre chose. Mais passons.

Dans les faits, Nocturne n'est pas un album au piano seul. En fait, VANGELIS a sorti quelques synthétiseurs afin de tapisser le fond sonore. Et surtout... c'est un album de merde. Et putain, ça me fait tellement chier que je me permets d'être vulgaire. Le mec, VANGELIS là, il se permet de sortir de temps en temps de son trou pour infliger cette saloperie ? T'avais pas le droit mec, t'avais pas le droit. Okay, on se fait livrer 11 nouvelles compositions, okay l'exercice est en soi intéressant, mais concrètement, TOUT EST CHIANT. Ce piano, bordel... Si VANGELIS a été un virtuose capable non seulement de bien écrire mais aussi bien jouer, ben là, il aurait mieux fait de se faire remplacer. Sans déconner, son jeu est soit d'une finesse tellement factice qu'on dirait une contrefaçon malgache, soit dépourvu de nuancier et terriblement grossier. Et du côté des compositions, on ne peut pas dire que VANGELIS l'interprète salope VANGELIS le compositeur, quand ce dernier s'est apparemment branlé dans un pot de fleurs au lieu d'écrire. Les morceaux sont longs, au mieux barbants, au pire tellement chiants qu'on a envie de se pendre deux fois, puis une troisième pour être bien sûr d'échapper à la cata.

Les plus attentifs auront noté que j'ai parlé de « 11 nouvelles compositions » pour un album qui compte 17 morceaux au total. Et c'est normal, puisque les 6 supplémentaires sont des reprises de divers morceaux issus de la longue et riche carrière de VANGELIS. Repris au piano, donc. Pourquoi pas, après tout, il y a du potentiel : le thème principal de Missing (1982), celui d'Antarctica (1983), etc. Évidemment, on se coltine Les Chariots de Feu (1981) et 1492 : Christophe Colomb (1992). Ultra pompiers et gonflants, mais bon, vu la gueule des compos d'origine, c'est pas si grave. Par contre, "To the Unknown Man" est lénifiant au point d'être soporifique, et le thème d'amour de Blade Runner est méconnaissable en plus d'être pénible ; mais le pire, le pire, c'est "La petite fille de la mer". Vous vous rappelez ce morceau tendre et fragile, déjà aux portes de l'exercice acoustique ? Dites bonjour à sa version si baveuse et immondement sucrée qu'elle vous dégoûtera à tout jamais ! Histoire vraie : la première fois que je l'ai écouté, j'ai eu une réelle envie de dégueuler. C'est vous dire si c'est de la merde.

Bien évidemment, aussi bien chez les fans que chez les critiques, on va se branler sur « la beauté inouïe qui se dégage d'un VANGELIS à fleur de peau » et bla bla bla. Après tout, c'est un vieux qui a révolutionné à sa manière la musique. Mais tout le monde est critiquable, et cela inclut VANGELIS. Nocturne, c'est du guano qui a flétri deux semaines dans de la flotte avant d'être conditionnée en bouteille et vendue au premier gros con venu. Prétendre le contraire, c'est être prêt à faire une gorge profonde pour un Mars ou, pour être moins direct, avouer qu'on a tué son esprit critique juste pour adorer une idole – et encore, même certains religieux ont du recul vis-à-vis des récits bibliques par exemple. VANGELIS serait parti sur Rosetta, on aurait dit « tant pis », mais là, on a juste envie de lui dire de la fermer et de se casser le plus loin possible de la musique.

Note réelle : la bulle

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   (2 chroniques)



- Vangelis (piano, synthétiseurs)
- Irina Valentinova (piano - titre 3)


1. Nocturnal Promenade
2. To The Unknown Man
3. Mythodea (mouvement 9)
4. Through The Night Mist
5. Early Years
6. Love Theme From 'blade Runner'
7. Sweet Nostalgia
8. Intermezzo
9. To A Friend
10. La Petite Fille De La Mer
11. Longing
12. Chariots Of Fire
13. Unfulfilled Desire
14. Lonesome
15. Conquest Of Paradise
16. Pour Melia



             



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