Et voilà, le dernier DEPECHE MODE vient de sortir. Rien d'étonnant, le trio sort un album tous les 4 ans depuis 1993, et il y a fort à parier que le prochain sortira en 2017. Il faudra donc attendre 4 ans pour voir si enfin DM va pouvoir sortir de nouveau un bon album. Parce que pour cet an de grâce 2013, c'est mort avec Delta Machine.
L'inspiration, déjà agonisante sur Sounds of the Universe, est complètement atomisée sur Delta Machine. Le néant a droit de cité ici, et seulement lui. Sur le papier, des influences blues étaient annoncées, mais dans les microsillons, il s'agirait plutôt de synthpop mollassonne qui emprunte un peu au blues, effectivement, mais dont l'indigence éclipse tout.

Au niveau des compos, c'est la souffrance généralisée. Martin Gore n'a plus rien à dire, plus rien à offrir, mais croit le contraire. Le seul élément qui ferait pencher la balance du bon côté serait la voix de Dave Gahan. Ouf, elle reste toujours aussi bonne. En revanche, son usage est consternant. Gahan use et abuse d'un jeu exagéré, tant et si bien que toute trace de crédibilité est balayée manu militari. Le single "Heaven" se pose en cas d'école à ce propos, sans compter le piano qui veut donner une intensité dramatique en arrière-plan et qui y échoue. Quant à Gore en tant que chanteur, il livre sa pire prestation sur le soporifique et lamentable "The Child Inside".
Retenir une seule chanson qui relève le niveau devient un vrai chemin de croix, une exploration vaine qui ne mène qu'à la frustration et le désespoir musical. Une seule chanson pourrait sortir du lot, à savoir "Soothe my Soul", mais le fait qu'il s'agisse d'une resucée de "Personal Jesus", au niveau de la musique, le discrédite complètment.

DEPECHE MODE est définitivement mort. Il n'y a qu'à regarder l'étendue du désastre, surtout à certains moments (Secret to the End, The Child Inside...misère) pour bien le comprendre.

Note réelle : 0/5