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Bruce SPRINGSTEEN - Chapter And Verse (2016)
Par MARCO STIVELL le 29 Septembre 2016          Consultée 5397 fois

En ce 23 septembre 2016, Bruce SPRINGSTEEN a 66 ans. Comme il est généreux et que ça tombe très bien, le vendredi étant le jour des grosses sorties, il publie un disque. Une compilation. Une nouvelle. Certes, ce n'est pas sa première (ni sa dernière) et il y a plus original comme cadeau, mais doit-on en attendre beaucoup d'un homme qui a traversé sept décennies ou presque, et dont le but premier dans les temps à venir est de jeter un oeil personnel sur sa carrière à travers un livre ?

Il avait déjà pu le faire à travers Springsteen par Springsteen, reprenant des interviews, reportages et autres discours, sorti l'année dernière et au même moment que le coffret réédition The Ties That Bind / The River. Sauf que là, c'était Bruce répondant à des questions devant un micro ou un dictaphone. Le nouveau livre, Born to Run, c'est Bruce avec un stylo, ses mémoires qu'il nous raconte, et aussi en musique à travers cette compilation, Chapter and Verse, dont il choisit lui-même les chansons.

Si l'histoire de Bruce SPRINGSTEEN, en tant que musicien et pour beaucoup, commence avec son audition devant John Hammond (le patron de Columbia Records) en 1972, le principal intéressé tient pour la première fois à insister sur les débuts réels de sa carrière. Une période de sept ans, de début 1965 à fin 1971. Ce sont d'abord les CASTILES, tout sauf éphémères (1965 à 1969), groupe vedette de Freehold, la commune du New Jersey où Bruce à grandi.

À l'époque, il a moins de 20 ans, s'habille et se coiffe comme un membre des BEATLES, et la musique du groupe se situe quelque part du côté de THEM, KINKS... Premier bouleversement lorsque le batteur des CASTILES, Bart Haynes, doit partir au Vietnam pour ne jamais en revenir... "Baby I" est un morceau pop adolescent (Bruce partage le micro avec George Thiess, l'autre guitariste) et "You Can't Judge a Book by the Cover" dépote bien. Le son est brouillon (ce sont des maquettes !), mais on sent l'évolution plus hargneuse du groupe au fil des mois !

Aucune trace de Child, groupe éphémère de la mi-69 où Bruce rencontre Vini "Mad Dog" Lopez et Danny Federici, futurs batteur et organiste du E STREET BAND. Leur complicité se ressent néanmoins tout à fait dans l'excellent STEEL MILL sur "He's Guilty (the Judge Song)", dont la créativité lorgne du côté de CREAM et du rock psychédélique. Le dernier membre du quartet n'est autre que Steven Van Zandt alias LITTLE STEVEN, autre futur camarade de la rue E et qui tient ici... la basse !

STEEL MILL dure toute la seconde moitié de l'année 1970, puis Dr. Zoom and the Sonic Boom prend le relais en 1971. Pas d'enregistrement, mais d'autres noms connus : David Sancious remplace Danny Federici à l'orgue momentanément, et Steve Van Zandt cède la basse à Garry Tallent pour rejoindre Bruce à la guitare et au chant. Le groupe a la teneur d'un big band avec choeurs + cuivres et devient le BRUCE SPRINGSTEEN BAND. Une belle ballade saloon que cet hommage à Jesse James, toutes envolées vocales et guitaristiques dehors. Elle préfigure les meilleures du Boss, sur les albums Born to Run (1975) et Darkness on the Edge of Town (1978).

Après un "Henry Boy" seul à la guitare et vitaminé, qui évoque l'audition historique de 1972 devant John Hammond ("Bruce était bien meilleur que Bob Dylan, la première fois que je l'ai entendu !"), la compilation suit les chapitres de l'autobiographie, les périodes de la carrière, de la vie même du Boss. Ces chansons que tout le monde connait, mais dont on ne peut se lasser. Même pas "Born in the USA", même pas les "Born to Run", "The River", "Brillant Disguise" et "The Ghost of Tom Joad" présents sur toutes les compils.

Au contraire, que d'admiration pour cet homme, ami baroudeur, citoyen engagé et père de famille qui a toujours des choses à raconter. Cet artiste qui, en 1982, enregistre le rural et très intime "My Father's House" et, deux ans plus tard en 84, le tonitruant "Born in the USA", dans le genre contraste saisissant... Pour celui qui, en 1972, enregistre une démo de "Growin' Up" et lutte pour se faire connaître à New York et, vingt ans plus tard, le blues-rock routier, lourd et lent de "Living Proof", symbole d'une écriture en changement pour les disques futurs jusqu'à Wrecking Ball (2011), moins verbale, tellement optimiste pour une personnalité qui ne l'est pas toujours, car Bruce a souvent connu les doutes, voire la dépression.

Alors certes, pour les fans, les morceaux, y compris des groupes précédant le E STREET BAND, sont déjà connus depuis longtemps, grâce aux bootlegs, grâce à YouTube aussi. M'enfin, que voulez-vous, moi je n'ai jamais tapé "The Castiles" dans une barre de recherche de site de musique auparavant. J'ai découvert avec le présent disque, à l'ancienne - et là par contre, oui, recherche Internet et écoutes s'imposent ! -. Ce n'est que du bonheur... Une belle biographie musicale !

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   (2 chroniques)



Non disponible


- the Castiles
1. Baby I
2. You Can't Judge A Book By The Cover
- steel Mill
3. He's Guilty (the Judge Song)
- the Bruce Springsteen Band
4. The Ballad Of Jesse James
- bruce Springsteen (& The E Street Band)
5. Henry Boy
6. Growin' Up
7. 4th Of July, Asbury Park (sandy)
8. Born To Run
9. Badlands
10. The River
11. My Father's House
12. Born In The U.s.a.
13. Brilliant Disguise
14. Living Proof
15. The Ghost Of Tom Joad
16. The Rising
17. Long Time Comin'
18. Wrecking Ball



             



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