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JAZZ-ROCK/WORLD  |  LIVE

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- Membre : Franz Ferdinand, Guru Guru, Xhol Caravan
- Style + Membre : Amon DÜÜl Ii, Dissidenten

EMBRYO - Invisible Documents (1999)
Par WALTERSMOKE le 7 Avril 2018          Consultée 936 fois

Savez-vous ce qui manquait à la discographie d'EMBRYO ? Des albums live de l'époque krautrock/world – la première moitié des années 70. On a déjà eu droit à quelques live (bon, trois pour être précis), mais aucun ne retranscrivait la fureur krautrock de la bande DE Burchard à ses débuts. Heureusement, dès 1999, ce manque va être bien vite comblé. Peut-être même un peu trop puisque, si EMBRYO a été jusque-là timide du côté des albums live, une véritable explosion digne de celle du Cambrien retentit, mêlant pêle-mêle live des années 90/2000 et live bien plus anciens.

Côté archives, EMBRYO ouvre le bal avec Invisible Documents, enregistré en 1974. Connaissant la nature world et globe-trotter du groupe, on pourrait s'attendre à un live de folie enregistré quelque part en Afrique par exemple. Sauf que non, c'est à la Fabrik, à Hambourg, que Burchard et les siens sont allés jouer. Et c'est d'ailleurs en petit comité que ça joue puisque Burchard est accompagné de ses fidèles amis Edgar Hofmann et Roman Bunka, ainsi que de Norbert Dömling, bassiste de Missus Beastly. Mais rien qu'en studio, même si EMBRYO se réduisait à un seul membre, cela suffirait quand même à produire une musique riche et variée, placée sous le signe glorieux du kraut-jazz. Et ça ne manque pas, Invisible Documents est à la hauteur de ce qu'on attend d'EMBRYO. Et en tant qu'album live tout court, on en a vraiment pour son argent, l'opus durant 2 heures se voyant logiquement étalé sur deux disques. Quand on constate de plus que les morceaux durent entre 13 et 38 – oui, 38 ! – minutes, on se frotte les mains quant aux nombreuses improvisations que cela promet.

Cette description a priori est alléchante, mais deux heures plus tard, peut-on dire qu'on tient là un chef-d'oeuvre de la discographie d'EMBRYO, tous types confondus ? La réponse est : oui si l'on est amateur de jazz-rock. Les amateurs de krautrock, de world et de fusion seront pour leur part plus enclins au scepticisme. Certes, personne n'a oublié qu'EMBRYO, avant de devenir un groupe de rock allemand, était surtout une formation jazz, tout comme GURU GURU. Mais là où la bande de Mani est allée à fond dans le délire krautrock sans jamais vraiment nier ses racines, celle de Burchard a toujours préféré rester plus proche de ses origines, et cela se ressent sur scène. Ce qui donne ici de belles choses par moments (notamment sur "Minaret"), mais s'enquiller tout l'album d'une traite, c'est accepter de passer par des moments d'improvisation certes bien maîtrisés (les musiciens s'entendent et savent jouer), mais ennuyeux par moments. En musique de fond, ça peut passer et, à titre personnel, j'avoue que le jazz-rock n'est pas ma tasse de thé, loin s'en faut.

Invisible Documents pose également la question du déterrage d'archives. Doit-on vraiment tout publier ? Évidemment, la réponse reste à la discrétion du groupe si tant est qu'il a son mot à dire. Et dans le cas présent, on peut se douter que c'est un produit fait pour les fans d'EMBRYO et les amateurs du genre, mais sans aller plus loin. Ainsi, il n'aurait pas été inutile de proposer une sorte de version condensée, d'autant plus qu'il y avait de la marge à ce niveau.
Autre point, moins 'important' mais pas moins notable : la qualité sonore. C'est sans doute dû à une erreur de Disconforme, mais la stéréo mal gérée, surtout sur le premier disque, c'est non. Avoir tous les instruments dans l'oreille droite sauf les vents d'Hofmann dans l'oreille gauche, c'est non. Juste. Non.

Dans un sens, Invisible Documents fait partie des albums d'initiés puisqu'un néophyte d'EMBRYO risquera fort de râler en l'écoutant. Et même, bien connaître le groupe ne suffit pas à trouver l'opus réussi de bout en bout – ce qui reste néanmoins possible.

Note réelle : 2,5/5

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- Christian Burchard (batterie, percussions)
- Roman Bunka (guitare, oud, saz, percussions)
- Edgar Hofmann (saxophone, violon)
- Norbert Dörmling (basse)


1. Invisible Documents
2. Minaret

1. Singing
2. Riad
3. Shine On Walt Dickerson



             



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