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ROCK  |  LIVE

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The ROLLING STONES - Get Yer Ya-ya's Out (1970)
Par A.T.N. le 9 Avril 2011          Consultée 12652 fois

Sortez vos zgegs ! (ou vos nichons, c’est selon) (une autre façon de dire : éclatez-vous !)

C’est sur cette injonction surprenante, et avec une pochette dont on se demande encore de quel cerveau malade elle a pu naître (Charlie Watts bondissant devant un âne qui transporte ses fûts... Allo ?), que s’annonce ce live mythique des STONES.

Je dis ‘mythique’ de façon un peu contrainte et forcée. Les STONES étant 'le plus grand groupe de rock' entre 1965 et 1975, un enregistrement au Madison Square Garden en 1969, leur seul live officiel pendant cette période, est forcément inscrit au Panthéon du genre. Lester Bangs l’a même bombardé meilleur live de tous les temps, rien que ça.

Mais franchement, si on veut faire cracher ses enceintes avec le meilleur Cailloux Roulants que l’on a sous la main, va-t-on sortir ce CD ?

Oui et non.

Oui, car il y a des moments à se dâââmner. Le premier d’entre eux est constitué des deux soli de guitare de "Sympathy For the Devil". Chacun dans son style, Richards et Taylor gravent leur nom sur les tables de la loi de la six-cordes (et Taylor, qui a rejoint le groupe peu de temps auparavant lors du concert de Hyde Park, avec une finesse et un phrasé bien plus délectables que les coups de canif de son boss). Ces deux soli ont été joués et rejoués par tous les apprentis gratteux du monde, et une écoute répétée de ce morceau ne peut qu’augmenter le coefficient bonheur de votre existence.

L’autre instant de félicité totale est l’exécution de "Midnight Rambler". Ca pulse, ça avance, ça castagne, l’harmonica transpire, ça se regarde dans le blanc des yeux en ralentissant pour repartir de plus belle, c’est roublard et canaille. Vindjuu, qu’c’est bon ! Jamais, ils ne la rejoueront avec cette attitude et cette pêche. Jagger s'y pavane en empereur absolu, il est chez lui et mène tout ce petit monde comme un parrain vaudou. Grandiose. 9 minutes du meilleur blues imaginable.

Mais à part ça, va-t-on se palucher sur les classiques "Carol" ou "Little Queenie", l’honnête "Honky Tonk Women" ou le correct "Stray Cat Blues" ? Non. "Street Fighting Man" se défend carrément, il faut le reconnaître, mais comme bouquet final, c’est frustrant : un pauvre accord mal plaqué, des roulements de toms discrets, ça ne ressemble à rien. Les fins de morceaux ne seront d’ailleurs jamais leur point fort.

On ne peut également pas laisser passer les gros défauts de ce disque : un son vraiment mauvais. Typique des STONES, cette impression de brouillon, qui ne leur va pas trop mal dans l’esprit, et même très attachante sur de nombreux titres de leurs productions sixties, restitue très mal ce que devait être l’ambiance dans l’enceinte new-yorkaise qui ressemble ici davantage à un garage. Les instruments sont mal équilibrés, la voix est souvent trop en retrait, la batterie trop en avant. Et pourtant, il a été retravaillé en studio. Si on compare cet album à d’autres live considérés comme des ‘grands’ (le Fillmore East du ALLMAN BROTHERS BAND par exemple, sans parler de l’immense Made in Japan de DEEP PURPLE), la comparaison fait mal. Quand Keith ajoute une chouette deuxième voix, quand Ian STEWART balance un excellent piano sur les riffs, on ne les entend pas.

Ensuite, les quatre musiciens ne dégagent pas une impression de complicité et de fusion totales, certains titres comportant quelques gros ratés. Tout n’est pas parfaitement en place. On peut trouver ça charmant, très rock dans l’esprit, dans la même veine que cet environnement sonore un peu pourrave, mais pour un groupe qui joue ensemble (sauf avec l’un d’entre eux, et d’ailleurs c’est lui le plus irréprochable) depuis 7 ans, j’estime que c’est limite. Alors peut-être le bruit de la foule les empêche de bien s’entendre ?

Pour les 2 morceaux cités plus haut (la compassion pour le diable, et le promeneur de minuit), ce disque mérite une écoute religieuse, et il faut le répéter. Mais les autres morceaux et la qualité générale de l’enregistrement me laissent perplexe sur la réputation de Get Yer Ya Ya's Out.

Les 3 étoiles me permettent de dire que c'est bien, et que ce n'est pas si bien que ça.

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   A.T.N.

 
  N/A



- Keith Richards (guitares, chœurs)
- Mick Jagger (chant, harmonica)
- Bill Wyman (basse)
- Charlie Watts (batterie)
- Mick Taylor (guitare, slide)
- Ian Stewart (piano)


1. Jumpin’ Jack Flash
2. Carol
3. Stray Cat Blues
4. Love In Vain
5. Midnight Rambler
6. Sympathy For The Devil
7. Live With Me
8. Little Queenie
9. Honky Tonk Woman
10. Street Fighting Man



             



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