Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK  |  STUDIO

Commentaires (3)
Parallhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : The Black Crowes , The Madcaps , Them, The J. Geils Band , The J. Geils Band
- Membre : Pretty Things/yardbird Blues Band, The Pretty Things , Superheavy, Ron Wood , Sugar Blue, Mick Jagger
- Style + Membre : Keith Richards , New Barbarians
 

 Site Officiel (4103)

The ROLLING STONES - Dirty Work (1986)
Par SASKATCHEWAN le 15 Juin 2015          Consultée 8442 fois

Rien ne distingue les sessions d’enregistrements d’Undercover et de Dirty Work, ou presque. Richards et Jagger se détestent toujours autant, Charlie Watts est plongé dans ses addictions, Bill Wyman se sent de moins en moins concerné et Ronnie Wood, euh... Ronnie Wood fait de son mieux dans cet asile de fous. Pire, Mick Jagger semble se détacher de plus en plus du groupe qui l’a fait roi et travaille à son premier album solo She’s the Boss. Ce qui a le don d’énerver Keith Richards, qui se retrouve pratiquement seul aux manettes.

A vrai dire, chaque camp a ses arguments dans le conflit qui fait rage. Depuis le départ de Mick Taylor, c’est bien Jagger qui porte le groupe à bout de bras, tandis que Richards s’enfonçait dans la poudre de perlimpinpin. On peut comprendre qu’après 10 ans à faire la nounou, il ait eu envie d’aller voir si la vie n’était pas plus belle sans guitariste défoncé sur les bras. Keith Richards commence pourtant à émerger dès le début des années 80, et souhaite logiquement reprendre la part qui lui revient dans le processus créatif des ROLLING STONES. Les années 80 sont pour le duo Jagger/Richards un long réapprentissage de la création à deux, une rééducation qui a produit son lot d’albums grotesques, mais qui prend forme peu à peu au fur et à mesure que la décennie avance. A ce titre, Dirty Work a des airs de lumière au bout du tunnel.

Les absences répétées de Jagger permettent à Richards de se réapproprier le travail de composition, en laissant au placard les fantaisies opportunistes de son chanteur lippu. Adieu, claviers exubérants et percussions exotiques ! La sobriété fait son grand retour, il est vrai perturbée par les envolées clinquantes de "Winning Ugly" et de "Back to Zero". L’inévitable morceau reggae est bien sûr toujours de service ("Too Rude") ; ils devaient avoir signé un contrat avec l’office du tourisme de la Jamaïque à cette époque-là, ce n’est pas possible autrement.

Hormis ces écarts relativement anodins pour ceux ayant eu le courage d’aller au bout d’Emotionnal Rescue ou d'Undercover, Dirty Work est assez semblable aux premiers albums des STONES parus au début des années 60. La démarche est hésitante : on glisse une reprise en single l’air de rien pour ne pas trop se mouiller ("Harlem Shuffle"), et on ne s’écarte pas trop des standards du rock. Cette prise de risque minimale était sans doute nécessaire à un groupe alors en pleine perdition.

Des morceaux comme "Fight", "Dirty Work" ou "Had It with You" ont des airs de résurrection. Le rock policé et mou des livraisons précédentes fait place à un cocktail un poil plus agressif. Il y a quelques étincelles de blues et de rockabilly sur "Had It with You", dont le titre illustre bien l’ambiance délétère qui règne dans le studio. Qu’importe, Jagger réussit à sublimer son conflit personnel dans un chant rageur qu’on avait perdu de vue au début des années 70. Le réveil de la bête ! Dommage que tous ces chœurs viennent parasiter inutilement sa performance.

Pas d’affolement, Dirty Work reste un album globalement moyen. Il suffit de jeter une oreille sur la ballade sirupeuse de Richards "Sleep Tonight" ou sur le single très formaté "One Hit (To the Body)", avec la participation de Jimmy Page lui-même, pour se convaincre que le malade est encore convalescent. Mais il y a du mieux, incontestablement, ce que Steel Wheels viendra confirmer trois ans plus tard. En attendant, les ROLLING STONES ne sont pas sortis de leur série noire, puisque leur claviériste Ian Stewart décède d'une crise cardiaque peu de temps après la fin des sessions de Dirty Work. Un morceau caché a été inclus à la fin du disque pour lui rendre hommage.

A lire aussi en ROCK par SASKATCHEWAN :


The ROLLING STONES
Between The Buttons (1967)
Un autre visage des Stones

(+ 1 kro-express)



TRIUMVIRO
Journal Infirme (2006)
Les tribulations d'un parisien à paris


Marquez et partagez





 
   SASKATCHEWAN

 
   MARCO STIVELL

 
   (2 chroniques)



- Mick Jagger (chant, harmonica)
- Keith Richards (chant, guitare, piano)
- Ronnie Wood (guitare, saxophone, batterie, choeurs)
- Bill Wyman (basse, claviers)
- Charlie Watts (batterie)
- Ian Stewart (piano)
- Chuck Leavell (invité, claviers)
- Ivan Neville (invité, basse, choeurs, claviers)
- Jimmy Page (invité, guitare)
- Bobby Womack (invité, guitare, choeurs)
- Philippe Saisse (invité, claviers)
- John Regan (invité, basse)
- Dan Collette (invité, trompette)
- Marku Ribas (invité, percussions)
- Jimmy Cliff (invité, choeurs)
- Tom Waits (invité, choeurs)


1. One Hit (to The Body)
2. Fight
3. Harlem Shuffle
4. Hold Back
5. Too Rude
6. Winning Ugly
7. Back To Zero
8. Dirty Work
9. Had It With You
10. Sleep Tonight



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod