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Pat MARTINO - Exit (1976)
Par DERWIJES le 18 Juin 2020          Consultée 796 fois

Huitième album studio de Pat MARTINO, Exit reprend là où Consciousness s'était arrêté : soit un artiste qui ne cesse de s'améliorer au fur et à mesure des sorties et qui parvient à se créer une identité propre tout en ne cessant d'explorer de nouveaux courants.
L'équipe n'est plus du tout la même : cette fois-ci, nous avons Gil GOLDSTEIN, comparse de Gil EVANS, de Pat METHENY et d'autres encore, qui tient le piano, non plus électrique mais acoustique. Richard DAVID à la basse et Jabali Billy HART à la batterie, ce dernier ayant lui aussi joué avec une pléthore de grands musiciens tels Herbie HANCOCK, Eddie HENDERSON, Pharoah SANDERS et Wes MONTGOMERY, pour ne citer qu'eux. Cette équipe de Consciousness semble plus impliquée que la précédente, du moins la production lui permet-elle d'être mieux entendue.

Paradoxalement, il n'y a pas grand-chose à dire sur Exit. C'est un album qui se savoure plus à être écouté qu'analysé, ce qui ne laisse au chroniqueur pas d'autres choix que de broder pendant quelques paragraphes toutes les manières de dire que ce disque est réussi.
On peut commencer avec l'exemple, en citant quelques passages : je choisis la bossa-nova « Blue Bossa » , le standard de Kenny DORHAM mélangeant hard bop et musique brésilienne, ici restitué dans toute sa frétillance. Ou dans un registre entièrement opposé, « I Remember Clifford », de Benny GOLSON, écrit en hommage au trompettiste Clifford BROWN mort à 25 ans d'un accident de voiture en 1956, ce qui fait de lui l'un des premiers membres du Club des 25, techniquement parlant. Wikipédia qualifie ce morceau de « thrène », un nom grec avec lequel je n'étais pas familier, je l'avoue, et qui se définit comme une lamentation funèbre. On en apprend tous les jours, pas vrai ? Chez Martino on est loin d'une lamentation, il s'agit plutôt d'une tristesse à laquelle se mêle un sentiment diffus d'espoir et, pourquoi pas, de joie d'avoir pu bénéficier de la présence de l'être perdu, même si ce fut pour peu de temps ? Eh, un musicien doué peut vous faire voyager très loin avec son instrument !
Le reste du disque est plutôt up-tempo avec des morceaux bien rythmés. Le titre éponyme qui ouvre l'album est comme toujours chez Martino l'occasion de commencer du bon pied en se remuant. La reprise de Duke ELLINGTON « Come Sunday » transfère le groove d'un big band à celui plutôt restreint d'un quartet mené à la guitare et non à la baguette. « Three Base Hit » (un inédit ) et « Days of Wine and Roses  (d'Henry MANCINI) s’enchaînent comme une longue jam.

Ce n'est que du bon, en définitive.

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   DERWIJES

 
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- Pat Martino (guitare)
- Gil Goldstein (piano)
- Richard Davis (basse)
- Jabali Billy Hart (batterie)


1. Exit
2. Come Sunday
3. Three Base Hit
4. Days Of Wine And Roses
5. Blue Bossa
6. I Remember Clifford



             



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