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ROCK  |  STUDIO

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- Style : Bon Jovi, Lone Justice, Bonnie Raitt, Bob Seger , John Mellencamp , Tom Petty & The Heartbreakers
- Membre : Roy Bittan , Max Weinberg , Garry Tallent , Danny Federici , Clarence Clemons , Little Steven, Patti Scialfa
- Style + Membre : Nils Lofgren

Bruce SPRINGSTEEN - Born In The U.s.a. (1984)
Par ERWIN le 10 Mai 2010          Consultée 11628 fois

Les circonstances dans lesquelles parait le septième opus du Boss Bruce SPRINGSTEEN sont pour le moins optimales. Son statut de superstar est acquis, ses précédents albums l’ont statufié de son vivant avec le classique The river puis l’intimiste Nebraska, véritable remise en question personnelle. Tout a donc déjà été fait par le natif du New Jersey. La partie s’annonce difficile. Le seul but est de "mieux faire"… Le E Street Band au complet est derrière son patron, des cohortes de fans attendent cet album annoncé comme une pièce maitresse. La scène est en place, le rideau va se lever. La photo de couverture annonce une sacrée couleur patriotique. Quelques esprits rieurs prirent un malin plaisir à lancer la rumeur que Bruce faisait son petit pipi sur le drapeau à cette occasion, d’où cette splendide photo de son derrière qui du malgré tout réjouir une bonne partie de sa fan base féminine.

"Born in the USA" le morceau éponyme amorce le skeud, avantageusement lancé par une vidéo live nous présentant un Boss agressif et tonique, comme on l’aime. Comme il se doit, la chanson sera incomprise du grand public qui y voit une ode à la gloire des USA, alors que Bruce souhaitait au contraire stigmatiser toute la démesure de la politique étrangère de son pays. Excellent titre devenu depuis un classique de la musique populaire, elle vaut à son auteur de fantastiques retombées financières et reste emblématique du disque.

Dix morceaux sur les douze composant le LP vont servir de porte-étendards avec plus ou moins de fortune dans les billboards mondiaux. "Cover me" et "Dancing in the dark" seront les principaux succès. On se souvient de la vidéo de "Dancing in the dark" tournée par le grand Brian De Palma, présentant un SPRINGSTEEN tout mignonnet, souriant et affable, invitant la toute jeune Courtney Cox pour une petite danse impromptue sur la scène. Un titre calme et atmosphérique, taillé pour les tops. Le second "Cover me" est beaucoup plus rock, un lick de guitare et un splendide solo du Bruce himself en forment l’ossature. "No surrender", sur un autre tempo très rock, rencontrera moins de succès malgré un refrain très sympa (parfois les arcanes de la réussite d’un morceau sont bels et bien incompréhensibles). La joyeuse "Glory days" fera aussi un beau carton au box office, pour un titre racoleur mais au ton insouciant finalement agréable.

Mais les plus belles chansons de ce skeud incomparable sont encore ailleurs : "Bobby Jean" obtient la palme de l’élégance grâce à un lick de piano flamboyant et qui entraîne tout sur son passage. Sublime comptine positive, toute ensoleillée d’amitié puisqu’on la sait dédié au départ de son lieutenant Steven Van zandt. Soulignons la superbe ligne de saxophone de Clarence Clemons qui y tient une place prépondérante. "I’m goin down" est l’antithèse, la sœur dépressive de la précédente, sur une rythmique lancinante, Bruce place un chant de désespoir qui n’égale que la grandiose tristesse de l’œuvre. Assurément mes deux chansons préférées de l’album. Inoubliables. Les très intimistes "My hometown" et "I’m on fire" nous replongent dans les multiples influences du boss, toujours avec le même plaisir. Il n’y a pas le moindre temps faible sur cet album, le meilleur de sa carrière.

Quel classe tout de même! On peut difficilement se montrer sévère avec ce skeud qui touche le sublime sous bien des aspects. Il fut en outre suivi d’une impressionnante tournée mondiale pendant laquelle le Boss ne fit qu’entériner son statut de performer ultime… Comme de bien entendu, après une œuvre majeure, la suite est bien souvent ardue. Et elle le sera… Ce malgré une qualité omniprésente dans toute sa discographie. Mais il nous reste le plaisir de cet album parfait au titre emblématique, avec toutes ses contradictions : les rêves, les espoirs que cela suscite, et une réalité tangible décrite par un Américain moyen.

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   ERWIN

 
   MARCO STIVELL

 
   (2 chroniques)



- Bruce Springsteen (chant, guitare)
- Roy Bittan (piano, synthétiseur, chœurs)
- Clarence Clemons (saxophone, percussions, chœurs)
- Danny Federici (orgue, piano, glockenspiel)
- Garry Talent (basse, chœurs)
- Steve Van Zandt (guitare acoustique, mandoline, chœurs)
- Max Weinberg (batterie, chœurs)
- La Bamba (chœurs)
- Ruth Jackson (chœurs)


1. Born In The U.s.a.
2. Cover Me
3. Darlington County
4. Working On The Highway
5. Downbound Train
6. I’m On Fire
7. No Surrender
8. Bobby Jean
9. I’m Goin’ Down
10. Glory Days
11. Dancing In The Dark
12. My Hometown



             



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