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ROCK  |  COMPILATION

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1969 2 Monster Movie
1971 3 Tago Mago
1972 1 Ege Bamyasi
1973 2 Future Days
1974 1 Soon Over Babaluma
1975 1 Landed
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1978 Out Of Reach
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1999 Music Live (1971/1977)
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1976 Unlimited Edition
1978 Cannibalism
1981 Delay 1968
1992 Cannibalism 2
1994 Cannibalism III
2012 The Lost Tapes
2017 The Singles

ALBUMS TRIBUTE

1997 Sacrilege
 

- Style : Heldon
- Membre : Traffic
 

 Spoon Can (2765)

CAN - Cannibalism Iii (1994)
Par WALTERSMOKE le 15 Avril 2015          Consultée 1756 fois

Deux ans après Cannibalism 2, voilà que paraît une nouvelle compilation du même nom, formant ainsi une trilogie pas vraiment culte. Voici donc venir Cannibalism 3... Euh non, Cannibalism III. Pourquoi passer de l'arabe au romain, allez savoir ? En tout cas, la question est de savoir ce que cet album renferme. Le premier Cannibalism couvrait la période 1969-1974, et le second la période 1975-1981, alors que reste-t-il à faire découvrir ? Une série d'inédits ? Plus de morceaux provenant de Delay 1968 et même au moins un extrait de Rite Time ?

Que nenni. Cannibalism III est tout simplement un recueil des oeuvres des membres du noyau teuton de CAN... en solo ! Hé oui, Czukay, Karoli, Liebezeit et Schmidt ne sont pas restés inactifs après la première dissolution de CAN, au contraire – Holger Czukay avait même déjà sorti un album en 1969. L'intérêt de Cannibalism III se voit gonflé au maximum pour un fan de CAN qui ne se serait pas intéressé jusque là aux carrières solo de ses membres. Enfin, solo... En vérité, seuls Czukay et Irmin Schmidt l'ont vraiment fait. Michael Karoli a monté un duo avec la chanteuse Polly Eltes au milieu des années 80 avant de disparaître (du moins musicalement à l'époque), et Jaki Liebezeit a enchaîné les collaborations et groupes, parmi lesquels on compte Jah Wobble avec qui il a joué à plusieurs occasions. On devine donc qui se taille la part du lion.

Les oeuvres de Jaki Liebezeit ouvrent Cannibalism III. Enfin, pour être précis, il s'agit de deux morceaux du Phantom Band, groupe que le batteur avait fondé avec Rosko Gee entre autres, qui avait pris la place de Czukay chez CAN à la fin des années 70. "Neon Man" est un solide morceau à mi-chemin de la new-wave et d'une certaine forme d'art rock, qui s'apprécie relativement bien. "Nervous Breakdown", quant à lui, joue la carte du morceau d'ambiance, avec des synthés un peu glauques et cyberpunk, le tout renforcé par une voix récitant un texte plutôt sombre. En somme, ces deux morceaux donnent vraiment envie de creuser du côté de Liebezeit.

Les morceaux de Karoli, en revanche... Qu'un grand guitariste comme lui s'engage dans un projet pop à chanteuse n'est pas un problème en soi, mais là, dans quoi s'est-il fourré ? "Home Truth" et "Yours & Mine" sont des morceaux certes faits pour apporter de la joie et des tropiques dans son lecteur, mais seul ce dernier élément est respecté. Le plus gros problème de ces chansons, c'est la qualité franchement passable de la production (c'est quoi ce surmixage des voix et de la guitare ?), et le songwriting tout bonnement paresseux.

Après cette immense déception, le plat de résistance arrive. Avec une carrière déjà forte de six albums depuis 1979 (sans compter les collaborations), on peut dire que Holger Czukay a réussi à se construire une carrière solo. Est-elle de qualité, c'est une bonne question, notamment quand on voit les échantillons proposés ici. Les influences world continuent de suivre Czukay, que ce soit le reggae ("Witches Multiplication Tables") ou la musique orientale ("Persian Love"). Le bassiste se permet même de revenir vers son groupe au détour de "Ode to Perfume". Globalement, c'est un sentiment de curiosité que déclenchent les morceaux de Czukay, et ce dernier donne envie d'en savoir plus.

Au final, c'est peut-être Irmin Schmidt qui décroche la timbale. Bien que le morceau réalisé en collaboration avec Bruno Spoerri ("Rapido de Noir") soit somnifère, les autres sont de très bonne qualité sur tous les plans. Enfin presque, les vocaux de "Love" ne sont pas sensationnels, mais l'instrumentation assure. "Le Weekend" se présente comme le meilleur morceau de la sélection chez Schmidt et, mieux, comme le meilleur morceau de Cannibalism III, notamment grâce à une rythmique à la contrebasse simple mais efficace.

Cannibalism III est donc une compilation qui, chose peu évidente, remplit son rôle initiatique. Les morceaux de chaque membre de CAN ont des choses intéressantes à dire (même si pas forcément bonnes), et cela suffit à mettre la puce à l'oreille. C'est donc un bon investissement qui incite à découvrir les discographies d'Irmin Schmidt et de Holger Czukay.

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- jaki Liebezeit
1. Neon Man
2. Nervous Breakdown
- michael Karoli
3. Home Truths
4. Yours & Mine
- holger Czukay
5. Cool In The Pool
6. Persian Love
7. Withces Multiplication Tables
8. Ode To Perfume
9. Der Osten Ist Rot
- irmin Schmidt
10. Rapido De Noir
11. Love
12. Alcool
13. Le Weekend
14. Time The Dreamkiller



             



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