Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

Commentaires (4)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Deep Purple, Pink Floyd
- Membre : Scorpions, Saxon, Msg
 

 Site Officiel (1614)

ELOY - Colours (1980)
Par WALTERSMOKE le 3 Juillet 2015          Consultée 2633 fois

Rares ont été les groupes de rock qui ont su passer aux années 80 sans trop de fracas. Encore plus rares sont les groupes de rock progressif, et encore... Nul besoin de citer des noms ? Allez, citons quand même, comme exemples parlants, YES et GENESIS, qui ont cependant dû muter de manière radicale quitte à perdre des vieux fans obtus n'ayant jamais supporté le moindre changement de leur groupe favori. Dans l'optique du grand chamboulement de l'époque, les Allemands d'ELOY ne forment pas une exception qui confirmerait la règle. En effet, si le groupe de Frank Bornemann a su s'imposer avec un rock progressif relativement classique, il n'en reste pas moins que cette fois, il se met au diapason des autres formations. Ensuite, le changement de décennie s'accompagne également d'un changement de line-up. Le claviériste Detlev Schmidtchen et le batteur Jürgen Rosenthal se mettent à dos Bornemann, notamment pour des raisons artistiques, et s'en vont faire sécession, le laissant seul avec le bassiste Klaus-Peter Matziol, qui devient le nouveau fidèle second d'ELOY. Dans le sens des arrivées, le guitariste Hannes Arkona, le claviériste Hannes Folberth et le batteur Jim McGillivray débarquent.

Tout ceci prépare donc au neuvième album studio, nommé Colours. Concernant la pochette, on peut constater qu'un effort a été consenti, même si elle préfigure les horreurs de l'epic metal à la RHAPSODY (brr!). Cependant, la question se pose de savoir si ELOY va sortir un opus fantasy ou bien new-age, étant donné le caractère très 'nature' de la pochette. Que l'on se sente rassuré : Colours continue dans le rock progressif un poil ésotérique et beau, et relativement bien inspiré. Le format est cependant plus éclaté, avec des durées nettement plus proches de la pop. Pour être plus précis, Colours présente une alternance de morceaux pop assez courts et de mouvements plus progressifs de durée moyenne (le plus long dure 7 minutes). Au fond cependant, quelle importance du moment que la musique est bonne ? C'est ce qu'on se dit d'office, mais il n'empêche que ce détail a son importance, à une période où les longs mouvements progressifs sont synonymes d'échecs commerciaux à venir (sauf pour Mike OLDFIELD).

Colours, pour être honnête, est ce qu'on pourrait appeler un album de transition. ELOY se veut maître d'une musique nouvelle par certains aspects, quitte à devoir prendre des risques. Cela paie quelque peu quand on écoute par exemple "Child Migration". Après une intro éthérée arborant de nouveaux claviers, Bornemann & cie gonflent leurs muscles pour jouer un prog agressif, qu'on pourrait qualifier de hard par moments – une réminiscence des débuts d'ELOY ? "Giant" est une autre manifestation ostensible des talents du groupe, avec en premier lieu Folberth qui s'impose clairement, au point de jouer les soli lors des passages instrumentaux, au détriment de Bornemann et d'Arkona.

Quand ELOY cherche à être concis, c'est bien moins réussi. Si l'introductive "Horizons" pose d'emblée l'univers de l'album, il est plus difficile d'être convaincu par le véloce "Gallery", malgré un chant féroce et pertinent. "Sunset" est assez oubliable mais, en tant que conclusion, le morceau se laisse écouter. En résumé, ELOY se plante un peu, même si ce n'est pas dramatique.

On a connu mieux comme transition dans une nouvelle décennie. Colours déçoit par moments et montre un ELOY qui gagnerait à se perfectionner, mais qui a au moins eu le mérite de vouloir se renouveler, de gré ou de force. Mais comme tout album de transition qui devrait se respecter, il sera suivi d'un meilleur opus qui fera la joie des fans et amateurs d'ELOY.

A lire aussi en ROCK PROGRESSIF par WALTERSMOKE :


YES
Progeny: Highlights From Seventy-two (2015)
AUX CHIOTTES YESSONGS !!!




ELOY
Power And The Passion (1975)
Frank prend la "time machine" !


Marquez et partagez





 
   WALTERSMOKE

 
  N/A



- Frank Bornemann (chant, guitare)
- Klaus-peter Matziol (basse, choeurs)
- Hannes Arkona (guitare)
- Hannes Folberth (claviers)
- Jim Mcgillivray (batterie)
- +
- Edna Et Sabine (chant sur 1)


1. Horizons
2. Illuminations
3. Giant
4. Impressions
5. Child Migration
6. Gallery
7. Silhouette
8. Sunset



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod