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STADIUM ROCK  |  LIVE

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- Membre : Bad Company, Tony Iommi , Free, Roger Taylor , Brian May , Freddie Mercury
 

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QUEEN - Live In Ukraine (2009)
Par LONG JOHN SILVER le 3 Mars 2016          Consultée 5186 fois

Du rock pour stade. On avait beau le savoir, là ça en devient le principe directeur, si ce n’est qu’en 2008 QUEEN + Paul RODGERS marche sur les pas de U2 alors qu’avant c’était eux qui ouvraient le bal. Sur scène.
Alors, loin de moi l’idée d’être méprisant, les mecs qui gèrent QUEEN sont des as du marketing, la tournée Q+PR avait bien fonctionné, s’en était suivi un disque Live plus utile aux nostalgiques qu’aux autres, mais franchement on sent bien que quelque part, au niveau managérial on cherchait l’événementiel, du vrai quoi ! Alors, on a fait un disque... problème : on n’est plus une priorité éditoriale, ça fait parler mais ça ne vend pas autant qu’avant en dépit de classements honorables. Le truc qui fonctionne toujours pas trop mal, c’est le coup du concert mémorable. Sans bannière caritativo-revendicatrice, le choix du lieu et souvent sa dimension ont aussi leur importance. Or, bizarrement l’Eldorado qu’on localisait plutôt à l’ouest (sinon au Japon) paraît être bien trop couru, limite banal. Les destinations exotiques deviennent alors plus porteuses. On pense à MAIDEN in Rio, mais également à l’Asie, et de plus en plus à l’est de l’Europe longtemps frustrée de rock’n’roll par une implacable doctrine. Alors, pensez donc ! QUEEN n’était jamais venu en Ukraine… les gens là-bas ils prennent ! Quand je vous dis qu’on n’a pas affaire à des imbéciles. Ce soir-là, Brian May délivra la même allocution qu’ailleurs tout en s’adaptant aux conditions locales, comme quoi il s’agit d’un soir spécial et blablabla. L’important, c’est que ce soit dans la boîte pour ce live capté (et filmé pour le DVD) à Kharkiv en Ukraine, dans un endroit où il paraît - au moment où j’écris - déjà moins évident de rassembler autant de gens qui chantent la paix et l’amour, ou alors pas pour ce motif.

Le lieu choisi est rieur comme savait l’être l’architecture monumentale soviétique post WWII qui l’entoure. Bien entendu, le livret du disque déborde de blabla et de crédits, histoire d’insister sur l’aspect événementiel du truc, ce soir-là 350 000 ukrainiens s’ukrainirent pour accueillir des légendes toujours vivantes et un défunt sur écran, sans compter des millions d’autres connectés au même moment sur des médias différents. Sur scène, les musiciens additionnels sont là pour confirmer l’orientation rock pour stades des années 00. Le son est uniforme, cela permet à Brian May de jouer des soli plus déliés que les mix solo/rythmiques qu’il pratiquait le plus souvent en lead. L’absence de Deacon ôte un pan supplémentaire de la personnalité du seul QUEEN qui a jamais existé, celui qui comprenait quatre membres irremplaçables. Cependant, cet album concert n’est pas non plus totalement à bannir. D’abord parce que la première partie du show est bien rock avec "One Vision","Tie You’re Mother Down", "Fat Bottomed Girls", "Hammer To Fall" et "I Want It All", même si passé cela le tout prend un train de sénateur. Et puis le débat sur Paul Rodgers au micro ressemble par bien des aspects à un dialogue avec des sourds s’il s’agit de remettre en doute le fait qu’il est un chanteur exceptionnel. D’allure plus nonchalante que le défunt Freddie, Rodgers n’harangue pas la foule, n’est pas à proprement parler un chanteur de rock, parfois viril sans être agressif c’est un soulman dont le talent éclate sur son répertoire ("Feel Like Makin’ Love" reste une p… de song !), il est aussi très à l’aise sur les titres funky signés Deacon et puis, même si c’est mal de dire ça, son interprétation de "Show Must Go On" colle la chair de poule.

Peut-être par souci pour le public le plus ancien qui a pris de mauvaises habitudes, pendant le concert sont aménagées des pauses pipi/bière, une assez courte sur le solo de batterie, l’autre semble interminable, c’est le moment où May fait son intéressant avec plein d’effets. Hormis les deux titres tirés de l’album Cosmos Rockin’, qui sont parmi les moments où le groupe met le plus de niaque en fin de show, on fait dans le best of sans aucune prise de risque. Tout est calibré pour et par ce groupe qui est un tribute band de deux carrières assez différentes en fin de compte. C’est très bien fichu, des espaces sont prévus pour mettre en avant chacun des trois associés, les allées et venues des uns et des autres sont précautionneusement élaborées comme sur la fin de "Say It’s Not True" alors que Taylor occupait la place. Même l’intermède acoustique a son créneau, le public chante "Love Of My Life", les codes sont tous éprouvés. Aucune chance d’entendre "White Queen" ici, si tu espérais (fou que tu es) "Sleeping On The Sidewalk" sache qu’on n’est pas dans une convention, d’ailleurs "Now I’m Here" a disparu.

Comme on évoquait le rock pour stadium, il va de soi qu’ultra-prévisible sera la fin. "All Right Now" d’abord, avec le solo de Kossov fidèlement reproduit par May mais où l’absence d’Andy Fraser à la basse se fait cruelle. Cette chanson qui contient le plus gros tube à venir d’AC/DC (donc de l’histoire du rock pour stade) introduit l’apothéose "We Will Rock You"/"We Are The Champions". Si ça c’est pas du rock pour stade ?! La période QUEEN + Paul RODGERS aura vécu, Live In Ukraine étant son ultime témoignage. Désormais, c’est un certain Adam Lambert, ex-locataire de la télé-réalité, avatar de George MICHAEL, qui s’occupe du micro. Adam et le groupe semblent s’être rappelé qu’il y avait eu une vie avant "Bohemian Rhapsody", ils sont même retournés jouer en Ukraine et ont récemment attiré une foule gigantesque à Rio. En 2008, le stadium rock était déjà le moteur, les gars compensaient une fougue émoussée par la science du spectacle de masses. Franchement, que peut-on retenir de tout cela ?

Ce Live restera probablement un sacré souvenir pour nombre de ceux qui ont participé à la soirée mais il ne bouleversera ni les connaisseurs, ni les amateurs, ni même les fans tout en se laissant écouter tranquillement. Alors puisqu’il faut bien se mouiller, et que tu attends en haletant la chute de cette chronique, la voici : entre la décontraction presque désinvolte de Paul et un Adam qui a tendance à en faire des caisses, et même s’il n’y a pas la ligne droite de Vincennes, on est en droit de se dire qu’ils ne partiront pas en vacances ensemble. Sans quoi Live In Ukraine est impeccablement joué, presque trop. De toute façon, QUEEN c’est avec Freddie Mercury… et John.

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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Paul Rodgers (chant,guitare)
- Brian May (guitare, chant, choeurs)
- Roger Taylor (batterie,chant,choeurs)
- Freddie Mercury (chant, piano sur écran)
- John Deacon (seulement sur écran et pas longtemps)
- +
- Spike Edney (claviers, percussions, choeurs)
- Jamie Moses (guitare, choeurs)
- Danny Miranda (basse,guitare,choeurs)


- Disque 1
1. One Vision
2. Tie Your Mother Down
3. The Show Must Go On
4. Fat Bottomed Girls
5. Another One Bites The Dust
6. Hammer To Fall
7. I Want It All
8. I Want To Break Free
9. Seagul
10. Love Of My Life
11. 39
12. Drum Solo
13. I'm Love With My Car
14. Say It's Not True
15. ##
- Disque 2
16. Shooting Star
17. Bad Company
18. Guitar Solo
19. Bijou
20. Last Horizon
21. Crazy Little Thing Called Love
22. C-lebrity
23. Feel Like Making Love
24. Bohemian Rhapsody
25. Cosmos Rockin'
26. All Right Now
27. We Will Rock You
28. We Are The Champions
29. God Save The Queen



             



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