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- Membre : Bad Company, Tony Iommi , Free, Roger Taylor , Brian May , Freddie Mercury
 

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QUEEN - The Cosmos Rocks (2008)
Par MR. AMEFORGÉE le 20 Octobre 2008          Consultée 15250 fois

Avec QUEEN, le quidam lambda peut donner l’illusion de posséder un sens critique à peu de frais : Queen, sans Freddie Mercury, ce n’est plus Queen. Si j’avais touché un euro chaque fois que quelqu’un a prononcé une telle phrase, je serais sans doute aussi riche que Paul McCartney (avant son divorce, s’entend). Bon, soit. On sait que Freddie est mort. Tout le monde le sait. On n’est peut-être pas obligé de ressasser de vieilles lunes et d’enfoncer des portes ouvertes. On ne va pas l’oublier pour si peu. Il vit forever dans nos hearts. C’était il y a presque 17 ans, passons à autre chose. Soyons constructif. Maintenant, Couine, c’est Brian May, Roger Taylor et Paul Rodgers.

Malheureusement, malgré toutes ces précautions d’usage, aborder The Cosmos Rocks sans préjugés, avec une indolente impartialité, ça ne sert pour ainsi dire à rien, car le constat est le même que celui du quidam lambda : cet album est mauvais.
Recueillons l’avis d’une blonde à opulente intelligence et de poitrine universitaire après une écoute : Bein, c’est plat, on attend qu’il se passe quelque chose, d’habitude avec QUEEN, on ne s’ennuie pas. Voilà, tout est dit, je pourrais arrêter cette chronique ici, merci Mlle. Cet album est plat. Non pas qu’il soit réellement mauvais dans le sens où l’on serait constamment au bord de la cuvette des toilettes prêt à régurgiter notre repas à la moindre note (il n’y a qu’un morceau qui produise réellement cet effet-là), mais parce qu’on attend indéfiniment qu’un air nous transporte, qu’un riff nous fasse bouger, qu’un refrain nous fasse frissonner.

D’accord, il y a bien ce "Cosmos Rockin’ " d’ouverture, assez rock’n’roll, enjoué avec ses clap-clap de mains, qui nous introduit favorablement. Mais après, à part le 'méchant' riff de guitare de "C-lebrity", qu’y a-t-il ? Les compositions empruntent diversement à la new-wave façon U2 ("Warboys"), au blues ("Still Burnin’", "Voodoo"), à la country fun ("Call Me"), au rock alternatif façon Radiohead-période-The Bends ("Small") ou bien à la pop, dans son pire versant (option ballade sirupeuse : au nombre de quatre ici, plus "Small un peu ballade aussi), mais sans véritable panache, sans véritable éclair de génie. Par exemple, on cherche encore le groove dans les morceaux bluesy, mais on ne trouve que de la lourdeur. Pas de quoi nous rappeler la grande époque de FREE. L’hétéroclisme des titres est homogénéisé par leur insipidité. Où sont les mélodies, l’enthousiasme, la folie ? Où est l’esprit du rock, tout simplement ?
J’avoue m’être un peu raccroché à "Cosmos Rockin’ " et "C-lebrity" comme le pauvre con qui a claqué 17 euros et qui cherche à tout prix à trouver une utilité à la galette autre que celle de servir de dessous de verre. On pourrait dire qu’il s’agit de rock si l’on n’est pas trop regardant concernant la production, liftée, sans profondeur, sans aspérité et le mixage, destiné à caresser la ménagère de moins de cinquante ans dans le sens du poil (mais où se trouve Roger Taylor ?). Mais en vérité "C-lebrity", à part son riff, ce n’est pas vraiment pas du rock : des samples, un refrain téléphoné, on songe immédiatement à ces groupes de variété qui nous collent un gros accord de guitare métallique pour faire style 'on est à la mode, on est trop des rebelles', mais qui derrière nous sortent une chanson de Bisounours. Vous connaissez sans doute le fameux tube de Nadiya "Comme un Woc".

Un petit mot sur les ballades, quand même. On a déjà pu entendre "Say It’s Not True" sur le live Return of the Champions. Elle était plutôt réussie. Ici, pour une raison qui m’échappe totalement, les voix des trois acolytes sont filtrées, ce qui dilue totalement la force émotionnelle du titre, qui tenait au jeu des trémolos et non à ce synthé tout naze en arrière-plan.
Mais la palme de la nullité revient sans conteste à "We Believe". C’est du Elton JOHN niveau olympique. Et quand je dis olympique, c’est bien en référence à ces chansons niaises qu’on peut entendre lors des cérémonies d’ouverture : la guerre c’est mal, oeuvrons pour un monde meilleur, donnons-nous la main et des bisous dans le cou, youpi, c’est choupi. Je ne serais pas étonné qu’on réentende parler de cette giclée de mièvrerie à l’occasion de Londres 2012.

J’ai cherché dans le détail des petits trucs plaisants. Oh bien sûr, il y en a, en plus des bidules sympas évoqués plus haut, mais que l’on soit obligé de couper les cheveux en quatre, de racler les fonds de tiroir, c’est assurément un constat d’échec. Le solo de guitare de dix secondes qui ouvre "Through the Night", pas mal. Et "Time to Shine" avant le refrain, c’est tranquille. Et eWarboys". Et aussi le pépère "Call Me" et peut-être, malgré tout, le maniéré "Voodoo". Mais dans un bon album, ces morceaux seraient des coupe-faim, serviraient de transitions entre deux tubes, là ils sont coincés entre deux ballades sans intérêt, ils sont censés constituer les temps forts.
On a vraiment de quoi être déçu. Le quidam lambda me dira qu’il l’avait prédit, bravo champion. Mais si l’on songe aux albums studios de Brian May par exemple, pas si mauvais, ou à la ballade "No One But You ", larmoyante mais plutôt jolie quand même, écrite jadis par les trois survivants, on était en droit d’attendre quelque chose d’un autre acabit. Le verdict tombe, QUEEN a abandonné le rock pour faire de la variété lyophilisée. Le cosmos rocke peut-être, mais ce n’est pas ce disque qui nous en convaincra. J’en connais un là-haut qui doit se dire : Putain ! (Is this the world we created ?)

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   MR. AMEFORGÉE

 
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- Paul Rodgers (chant, basse)
- Brian May (guitare, basse, claviers)
- Roger Taylor (batterie, claviers)


1. Cosmos Rockin'
2. Time To Shine
3. Still Burnin'
4. Small
5. Warboys
6. We Believe
7. Call Me
8. Voodoo
9. Some Things That Glitter
10. C-lebrity
11. Through The Night
12. Say It's Not True
13. Surf's Up... School's Out!
14. Small Reprise



             



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