Born to Run, trois mots qui sonnent comme des petites cloches en or dès qu'on les fait tinter. Même si je ne suis toujours pas chaud pour dire que je préfère ce SPRINGSTEEN là (loin s'en faut), il faut bien reconnaitre qu'il a une sacrée gueule cet album.
Que des classiques, que des classiques, que des classiques... Pour un album de rock pur et dur (ou presque), il n'en fallait pas plus d'un petit groupe de huit chansons. On inclut même la douce "Meeting Across the River", parce que le cri est trop fort pour qu'on n'y fasse pas attention aussi bien que pour le reste.
Un cri puissant, une volonté de s'en sortir malgré la dureté de la vi(ll)e. Celle de prendre cette "route du tonnerre" après avoir fait un crochet par la 10th Avenue pour recueillir "Baby". Ce sera de nuit et les ruelles seront loin derrière. Même si nous sommes nés pour courir, au fond, cette route est comme Baby, unique. Notre rêve commence comme un rendez-vous de l'autre côté de la rivière, pour nous amener loin, loin de ce pays de la jungle...
Tour à tour doux, léger, direct ou sophistiqué (le pont de "Born to Run", "Jungleland", la progression de "Thunder Road"), Born to Run n'en reste pas moins un disque émouvant, recommandé à tout amateur de rock yankee.