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- Membre : Alan Simon

ZUCCHERO - Shake (2001)
Par MARCO STIVELL le 10 Décembre 2017          Consultée 1693 fois

Si la fin des années 90 avait permis à ZUCCHERO de refermer une époque avec un album trop peu apprécié pour ce qu'il est vraiment, c'est déjà moins le cas sur Shake (2001) qui n'est pas un grand succès, sur le plan commercial mais au niveau du résultat non plus, en vérité.

À l'époque, lui et Corrado commencent à prendre des voies artistiques différentes. C'est le dernier disque en compagnie du producteur-orfèvre et cela se ressent. ZUCCHERO est de toute évidence moins à l'aise dans une ambiance électronique adoptée plutôt comme une mode qu'autre chose.

En plus, sur Shake, il a énormément recours au sample, influencé par MOBY (son album Play), FATBOY SLIM (!) et intègre nombre de chansons qui ne sont pas les siennes. Muddy WATERS, Ray CHARLES, Big Bill BROONZY, Al GREEN et Barry WHITE font partie de ces invités non sur commande, ou plutôt si, mais pas directement.

Cela donne une sorte de blues-soul moderne, pas inintéressant en soi mais qui peine à nous convaincre sur la durée. "Music in Me" et "Porca l'Oca" sont très réussis dans le fond, mieux que dans la forme avec des sons crades, saturés ou sous forme de boucles vocales. On préfère la simplicité de "Ali d'Oro", quelque part entre le gospel marqué par la présence de John Lee HOOKER et la ballade façon ZUCCHERO, cîmes célestes et Mellotron. Très émouvant !

C'est encore dans ce style, directement proche de BlueSugar, que l'Emilien s'en sort le mieux. On pense aussi à "Ahum" et "Rossa Mela Della Sera" qui ressemblent beaucoup à MOBY et dont on apprécie le traitement connoté années 90. La choriste Chance participe à la réussite du morceau, et on remercie ZUCCHERO de n'avoir pas remisé le Mellotron trop vite. "Scintille" fait vibrer la corde sensible (et c'est Pino Palladino à la basse), forcément... Ah, ce refrain entêtant, et l'Italien qui pousse sur sa voix à la fin !

Le reste du temps, dès qu'il augmente le tempo en tentant de reproduire l'énergie de "Diavolo in Me", comme sur "Shake", le morceau et "Sento le Campane", introduction dynamique, on écoute sans broncher, sans rien sentir palpiter non plus. Les guitares sont sans doute suffisamment en retrait pour qu'on pense que leur retour est moins naturel et on aurait préféré un album rock véritable, plutôt que de se retrouver un pied dans l'électro et assis entre deux chaises.

Corrado et Luciano Luisi à l'orgue distillent de belles ambiances néanmoins. Histoire de se contredire et à la rigueur, il aurait refait un deuxième BlueSugar de manière assumée, ça aurait pu mieux passer, mais ce neuvième disque hésite trop, et il semble avoir été fait studieusement, avec application et efficacité, mais trop vite encore.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Zucchero (chant, piano, mellotron, guitare)
- Corrado Rustici (guitares, claviers, choeurs)
- Luciano Luisi (piano, orgue hammond, claviers)
- David Sancious (claviers, orgue hammond, piano)
- Polo Jones (basse)
- Pino Palladino (basse)
- Davide Devito (batterie)
- Zachary Alfroid (batterie)
- Roy Rogers (guitares)
- John O'brien (programmations)
- Max Marcolini (programmations, guitares)
- Robyx (programmations)
- James Thompson (flûtes, saxophone, choeurs)
- Chance (choeurs)
- Mino Vergnaghi (choeurs)
- Arthur Miles (choeurs, voix)
- Werther Dal Monte (voix)
- John Lee Hooker (chant)


1. Sento Le Campane
2. Music In Me
3. Porca L'oca
4. Ali D'oro
5. Ahum
6. Scintille
7. Baila (sexy Thing)
8. Dindondio
9. Rossa Mela Della Sera
10. Shake
11. Tobia



             



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