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VARIéTé ITALIENNE/CUBAINE  |  STUDIO

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- Membre : Alan Simon

ZUCCHERO - La Sesión Cubana (2012)
Par MARCO STIVELL le 9 Mars 2019          Consultée 908 fois

Le Chocabeck Tour est un passage fort intéressant de la carrière de ZUCCHERO. Aux côtés de tous ses tubes, il prend le temps de diviser les concerts en deux, en gardant une bonne partie pour jouer en un bloc (hormis Oro, Incenso & Birra donc) l'ensemble d'un album, ou presque, en l'occurrence le dernier en date (seule exception, "Un Uovo Sodo" est confinée à l'album, et la continuité se fait directement entre "Oltre le Rive" et "Chocabeck", le morceau). Cela donne lieu à de très belles idées musicales, et notamment la section cuivres habituelle peut se changer pour l'occasion en version cuivres orchestrale. Cependant, la tradition revient pour les tubes et notamment "Baila (Sexy Thing)" qui prend une couleur très latine.

C'est une façon de préméditer le onzième album de ZUCCHERO, entièrement enregistré à Cuba. Le morceau enjoué paru sur Fly (2006) et dédié au fameux pays, "Cuba Libre", voit la participation exceptionnelle de Corrado Rustici et d'Irene, la fille de Zu. Proposé dans une nouvelle version, tout comme "Baila (Sexy Thing)" dont on apprécie vraiment la couleur, et d'autres anciens efforts du cantautore, tous sont réunis dans ce nouveau bébé. Celui-ci est enregistré avec un cocktail de musiciens italiens mélangés aux cubains, sans forcément être des pointures, juste de bons collègues.

Et puis on a certains cas comme "L'Urlo", directement repris de l'album Miserere, avec donc les musiciens d'époque (Vettese, Shrieve, Rekow, Perazzo) et la section cuivres ajoutée, comme ce fut déjà le cas dans la version que l'on entend sur le Live in Italy. La Sesión Cubana peut donner d'abord le sentiment d'être une oeuvre facile, attendue dès le moment où l'on a vent du concept. Le fait d'entendre une nouvelle fois la chanson des KORGIS, "Everybody's Got to Learn Sometime" interprétée par ZUCCHERO, n'est pas un point noir pour autant, car la couleur voulue pour l'album lui sied merveilleusement bien. C'est peut-être même la meilleure version qu'il ait pu en faire !

Le reste de l'album est agréable, pas sensationnel, et la qualité des morceaux varie. Dans le meilleur, on trouve "Un Kilo", extraite de Fly et qui bénéficie elle aussi des congas, guiros et compagnie ; plus loin il y a une très bonne version du standard "Guantanamera". Même si ZUCCHERO sait pertinemment qu'il n'est pas le plus habilité pour ce registre, loin de Compay SEGUNDO, ça se laisse fort bien écouter. Parmi les nouveautés, on peut ajouter "Sabor a Ti".

D'un autre côté, il y a des choses plus communes, voire discutables (l'"Ave Maria"). "Così Celeste" n'y gagne pas beaucoup au change, et la reprise de "Nena" du groupe MALO (groupe pionnier du blues rock-latino dont était membre Jorge Santana, le frère de Carlos), quoique révélatrice d'une bonne énergie placée en proue du disque, traîne un peu en longueur et n'est pas franchement un moment que l'on retient sur le long terme.

C'est pourtant cette chanson qui ouvre les concerts de la tournée. ZUCCHERO passe par La Havane où il donne le deuxième concert le plus important en termes d'audience depuis que Cuba est mis sous embargo. L'effort est bien salué, il y a de quoi, même si on imagine que cela se limite à une sorte de récréation. Si notre Emilien a un look qui lui permet de porter une casquette double, il reste attaché d'abord à la Botte méditerranéenne. C'est pour mieux la voir sur une jambe de fille la plus belle du monde, une Italienne en d'autres termes et selon la science de notre boss Erwin, plutôt qu'au pied d'un militaire débitant la langue espagnole avec une voix nasillarde.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Zucchero (chant, piano, guitares, orgue hammond)
- Jorge Reyes, Michael Fernandez (basse)
- Max Marcolini (guitares, claviers)
- Horacio Hernandez (batterie)
- Blake Mills (guitares, ukulélé)
- Pucho Lopez (piano)
- Elmer Ferrer (guitares, mandoline)
- Waddy Wachtel (guitare électrique)
- Joaquín Nuñez Hidalgo (batterie, percussions)
- José Luìs Quintanta (timbales, maracas)
- Fabrizio Bosso, Roberto Garcia, Roberto (trompette)
- Antonio Leal Rodriguez (trombone)
- Carlos Manuel Millares (saxophone)
- Ariel Monterecy Loynaz, Arlety Valdes (choeurs)
- Maria Karla Vices, Rogelio Ernesto Batel (choeurs)
- Sexto Sentido, Susana Hernandez Lopez (choeurs)
- Yudelkis Lafuente, Vincenzo Draghi (choeurs)
- Peter-john Vettese (claviers, orgue hammond)
- Raul Rekow (congas)
- Karl Perazzo (timbales, shaker)
- Corrado Rustici (luth, choeurs)
- Arthur Miles, James Thompson (choeurs)
- Mino Vergnaghi, Sara Grimaldi (choeurs)
- Irene Fornaciari (choeurs)


1. Nena
2. Baila (sexy Thing)
3. Un Kilo
4. Never Is A Moment
5. Guantanamera
6. Cuba Libre
7. L'urlo
8. Indaco Dagli Occhi Del Cielo
9. Love Is All Around
10. Così Celeste
11. Pana (feat. Bebe)
12. Ave Maria No Morro
13. Sabor A Ti



             



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