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1970 Wishbone Ash
2020 Coat Of Arms
 

- Membre : Creeds Cross

WISHBONE ASH - New England (1976)
Par ERWIN le 23 Octobre 2019          Consultée 1952 fois

L'heure n'est pas encore grave, mais il convient de réagir face au four pris par l'album Locked In. WISHBONE ASH Ne tarde donc pas trop pour réinvestir les studios. Les réputés frères Albert sont à la console dans les studios Criteria Sound de Miami, et le groupe vient tout juste d'emménager dans son nouvel environnement en nouvelle Angleterre d'où, on s'en serait douté, le nom de l'album. On est british, on ne va pas arrêter les cup of tea et le "You'll never walk alone" sous prétexte que le gouvernement de sa majesté nous taxe à donf nos revenus d'artistes bordel ! Alors c'est le Massachusset et le Connecticut, pour rester dans un mood un peu européen. D'ailleurs, la moitié du showbiz grandbreton s'en est allée, telles les superstars Rod STEWART ou David BOWIE.

Tout ceci devrait donc sonner différemment. Déjà, c'est Martin Turner qui va occuper le micro de manière permanente, laissant à Laurie et Andy le soin de s'exprimer via leurs six cordes respectives, ce qui n'est pas si mal. C'est avec "Mother Of Pearl" qu'on prend d'emblée conscience de l'évolution du son du ASH. En effet, jamais il n'a sonné aussi Heavy. Le titre dépote sévère et tient bien aujourd'hui la route comme classique de cet album. Du Hard rock de belle extraction. J'y vois une étrange similitude avec le "Fame" de David BOWIE. "Runaway" est bâtie sur le même modèle, comme si le groupe avait envie d'en découdre, l'agressivité n'étant pas leur arme première. On est étonné, mais le résultat n'a rien de déshonorant. C'est une nouvelle voie qui s'ouvre pour nos émigrés en terre de l'oncle Sam.

Il y a aussi du bien plus tranquille : "Lorelei" se présente comme un mid-tempo, rythmique folky égrénée de solis incendiaires. Ca sonne léger, un peu west coast, à la suite des EAGLES et parfois on retrouve même un peu de FLEETWOOD MAC, un brin de percussions sur le bridge, et Laurie se lance dans un très joli solo, Andy sera à la conclusion. "You Rescue" nous ramène à des considérations plus pop prog, mais c'est un peu mollasson à mon goût. "When You Know Love" débute tel un slow de Southern rock, mais le chant de Martin manque un peu de ressort. Le titre manque clairement de testostérone et les solos d'Andy, bien que très chouettes, ne parviennent juste pas à relever la sauce. On réintègre le smooth propre au groupe avec "Lonely Island" certainement composée sous hallucinogènes, avec des solos superbes d'Andy Powell. Cela dit, la composition, bien que stable, n'emmène pas l'auditeur vers les sommets. Les guitares fusent, mais le titre n'est pas vraiment fort.

Plusieurs instrumentaux sont essaimés dans cet opus. Un riff sec embraye "Outward Bond", des twins parsemées de quelques consonances celtiques. On pourrait presque dire à la THIN LIZZY si on ne savait pas qui est l'inventeur de ce genre d'interventions ! Les solos sont très agréables, on sent que le quatuor souhaite rassurer ses fans, et y réussit plutôt bien. Le "Prelude" est sympa bien qu'un peu court. Enfin, c'est une guitare acoustique qui drive "Candlelight" et qui sert d'écrin a de remarquables solos de Laurie. Je me serais volontiers contenté d'un album calqué sur ce modèle. On pressent la capacité du groupe à exister dans le domaine instrumental, ce qu'il fera sur vinyle quelques années plus tard, au beau milieu d'un champ d'expérimentations très divers.

Cet album n'a rien d'extraordinaire, mais en durcissant leur son et en gardant intactes leurs exceptionnelles qualités de musiciens, les WISHBONE ASH ont tout de même réussi à redresser une barre qui penchait dangereusement. Les instrumentaux marquent des points, mais les compos, si on excepte "Mother Of Pearl", sont trop légères pour égaler les classiques du groupe. En dépit d'un son lourd et d'une belle prod, New England est un album mineur dans leur discographie. On est sur un trois un peu faible, que je ne conseille pas pour débuter la découverte du groupe, malgré un travail à la guitare des plus remarquables.

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   ERWIN

 
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- Martin Turner (chant-basse)
- Andy Powell (guitare)
- Laurie Wisefield (guitare)
- Steve Uptown (batterie)


1. Mother Of Pearl
2. You Rescue
3. Runaway
4. Lorelei
5. Outward Bound
6. Prelude
7. When You Know Love
8. Lonely Island
9. Candlelight



             



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