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1984 Opium
2014 Our Time Will Come
 

- Membre : King Crimson

KMFDM - Hau Ruck (2005)
Par ERWIN le 19 Novembre 2022          Consultée 481 fois

C’est encore une superbe pochette de Brute! qui introduit l’ambiance de ce quatorzième opus des géants du techno industriel métallisé. Subversif n’est pas un mot à prendre à la légère avec nos Allemands, cette fois meurtre, sang et affolement au programme. Nous sommes toujours à Seattle pour les processus de mise en boîte et on sort d’un excellent WWIII Metallisé qui a bien remis les pendules à l’heure. Pourtant, Sascha 'KaptainK' Konietzko annonce vouloir revenir à des sonorités plus dance et club, et ainsi laisser les grosses grattes de côté. Mouais… Pas forcément un calcul judicieux, vu l’intérêt des clubbers pour l’achat de disque.

L’éponyme "Hau Ruck" voit l’allemand reprendre ses droits sur les rythmiques sidérurgiques made in Deutschland. On se rapproche direct de RAMMSTEIN et d’OOMPH. Le refrain asséné comme un coup de boule est une véritable merveille qui fait immédiatement penser à un "Du Hast" des familles, en concert forcément un must. Nous sommes à nouveau très proches des thèmes chers à RAMMSTEIN sur "Auf Wiederseh’n" où des cuivres rebondis donnent au refrain une gueule terrible. L’emploi de la langue de Goethe radicalise le propos et Sascha Konietzko propose aussi l’emploi d’instruments traditionnels qui enrobent le tout dans une belle identité inclassable. KMFDMienne ? Ca semble couler de source.

Beat technoïdé de batterie électronique, sequencers plus lourds que jamais et des guitares grasses enrobent "Free Your Hate" dans un environnement difficile à classifier. Le refrain asséné par Lucia est méchant, les discours enregistrés continuent de pleuvoir sur la zique du groupe comme autant d’indices subversifs. KMFDM reste aussi un acte de performing, même vingt ans après sa formation comme tel. A l’inverse, l’emploi d’une batterie plus analogique que digitale va surprendre plus d’un fan. Ecoutez donc "Feed Our Name" qui a du coup une bonne gueule plutôt hardcore, et ce refrain étonnant ! Une ambiance de stade de foot et de course de bagnole pour un moment de grand dépotage en règle. Nous avons perdu quelques grammes d’industriel au profit d’un alternatif core haut de gamme.

On repasse à l'EBM séquencée de "New American Century", les grattes restent mais en mode sourdine. C’est agressif avec un refrain qui déchire bien. On retrouve un petit côté Dub sur "You’re No Good", sequencers à donf et refrain punk dicté par Sascha. Pas mal de stress s’échappe de "Everyday’s A Good Day", et les influences jaillissent de partout, indus, punk, cold wave, Metal, Krautrock. Ce n’est pas une sinécure que de mettre ce groupe dans des cases ! Diantre, cette intro ! Mais… Oui c’est du Jacques DUTRONC, les gars, du frenchie ! "Mini Mini Mini" en impose carrément sur cette version et KaptainK se débrouille drôlement bien avec les paroles en français, pas du tout choquant comme c’est souvent le cas. Drôlement plaisant comme idée, le titre n’est pas dénaturé pour deux ronds et l’hommage est réussi, on ne s’en lasse pas !

Un beat de synthés simpliste à la eighties et des boîtes à rythmes froides forment l’ossature de "Professional Killer" sur laquelle Lucia pose sa voix sensuelle. Les guitares ne sont pas en reste avec quelques riffs d’acier bien sentis, un petit côté pop se dégage de cette composition. Le bridge techno jazzy nous ramène vers l’ambiance délétère superbement imposée par la chanteuse. "Ready To Blow" voit la chanteuse mener la danse en compagnie de son iroquois de mari. Même sentence, gros claviers et grattes agressives. Très synthétisé, "Real Thing" nous plonge dans une vibe gothique d’allure sympa, avec un chant à la SIOUXIE. Lucia est décidément très présente.

Je n’ai pas bien saisi où Sascha Konietzko et ses sbires avaient laissé tomber les ambiances métalliques sur ce treizième opus. On reste très violents, possiblement moins métal, mais au profit d’un hardcore technoïdé drôlement balèze. KMFDM reste sur le devant de la scène industrielle, pas de doute. J’aime un poil moins cet album, même si les titres en allemand ont des bonnes gueules de classique. Je choisis donc de lui mettre un trois un peu sévère qui vaut clairement un 3,5 sur l’échelle de notation, mais c’est très relatif, le quatre n’est pas loin.

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   ERWIN

 
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- Lucia Cifarelli (chant)
- Jules Hodgson (guitare-basse)
- Sascha Konietzko (chant-claviers)
- Andy Selway (batterie)
- Steve White (guitare)


1. Free Your Hate
2. Hau Ruck
3. You’re No Good
4. New American Century
5. Real Thing
6. Everyday’s A Good Day
7. Mini Mini Mini
8. Professional Killer
9. Feed Our Name
10. Ready To Blow
11. Auf Wiederseh’n



             



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