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KMFDM - Xtort (1996)
Par ERWIN le 11 Novembre 2022          Consultée 567 fois

C’est dans des circonstances tristounettes que Sascha Konietzko met en boite le neuvième KMFDM. Il est à Chicago pour accompagner le fondateur de Wax Tracks Jim Nash lors de ses dernières semaines, à l’époque, le Sida frappait fort la communauté gay. En Esch est d’ailleurs en retrait mais l’album voit la participation de nombre de membres de la communauté core de l’indus liée au label. Qui plus est, Sascha pense avoir tutoyé les sommets du genre mainstream avec Nihil, et, conformément à sa vision des choses, il n’aspire plus à la reconnaissance, son groupe n’est pas taillé pour la facilité. Nous sommes en 96 et la carrière du groupe est en plein boum, laissant à ses membres une belle indépendance artistique.

On apprécie direct le son metallisé de la guitare sur "Power"… Quelques réminiscences de ROGUE MALE m’effleure l’esprit… C’est drôle quand on compare les looks de Jim Lyttle son leader et celui de Sascha Konietzko. Finalement le groupe anglais n’était-il pas un précurseur du genre ? Le refrain asséné par les voix féminines déchirent tout de même bien l’espace temps, et achève de me convaincre qu’on peut passer dangereusement à coté d’un groupe vraiment exceptionnel, et les grattes sont fabuleuses. On passe en mode supersonique sur la course de "Son Of A Gun", la comparaison d’entrée avec les anglois prend ici encore plus de consistance, sans déconner… Bien sur en rajoutant les bruitages compulsifs. La rage est punk même si le son est métal.

"Inane" nous renvoie aux collages de son de la glorieuse heure du début des eighties… La différence ? Les guitares s’emparent du titre avec beaucoup de raideur et ne l’abandonnent pas une seconde. Ce chant en commun qui fait dans l’autoglorification du groupe allemand a une gueule terrible. On est en monde marteau pilon, le son énorme mixe la puissance du metal et le jusqu’au boutisme synthétique de la techno, un must, le sommet de cette livraison. La batterie sonne moins synthétique qu’auparavant, j’en prend conscience sur "Apathy", qui cavale comme un hymne quasi punky avec un Sascha qui éructe "no future", ça défonce pas mal, très in your face.

"Blame" nous rappelle que RAMMSTEIN, de l’autre coté de l’Atlantique, s’apprête à déferler sur le monde et va imposer le phénomène indus comme personne même MINISTRY ne l’aura fait avant eux. Les percus sidérurgiques accompagnent les guitares rageuses pour le meilleur d’une fusion improbable mais efficace. On note ainsi la judicieuse utilisation de cuivres pour un délire monumental. "Craze" est un hommage à ATARI TEENAGE IDOLS, on y apprécie la fusion d’une voix angélique, de textes en quasi flow et de grattes nucléarisées, tout ceci sur un rythme technoïdé de belle allure. La puissance dévastatrice des riff de "Ikons" ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. Nous sommes tellement loin des débuts synthétiques du groupe, même si la sidérurgie reste le maître mot.

Certains aspects club se remettent en branle sur "Rules", qui évoque des ambiances enfumées et glauquissimes. Sophistiqué, presque fictionnaire, avec un refrain bordélique nanti de plein de voix sur une respiration haletante. Avec un titre pareil, il fallait s’attendre à ce que "Dogma" soit bien branché subversion. Le discours féminin, l’attaque directe sur le mode de vie ricain s’amorce avec emphase, comme Konietzko est capable de le faire. "Wrath" nous ramène à l’époque ou KMFDM était plus un acte de performing qu’autre chose. Sascha aime déclamer des textes anti conformistes, sa personnalité l’est d’ailleurs totalement… Il le fallait pour créer un tel monstre industriel. Le morceau s’achève sur deux minutes de bruitage guère étonnante, avec un "fuck you" féminin du meilleur effet. Enfin comme à l’accoutumée la ghost song "Fairy"… Un piano et Jr Blackmail qui déclame un texte anodin… Subversif.

Nous sommes dans la droite lignée des albums précédents question son et qualité même si on peut légitimement argumenter sue l’énormité de la production sur cet opus que Sascha Konietzko aura vécu comme un pied de nez à l’industrie musicale doublé d’un hommage à son ami Jim Nash. Toujours est-il que ce Xtort sera le plus grand succès de KMFDM a ce jour, atteignant de jolis chiffres de vente – au dessus des 200 000 ce qui, pour un groupe de clubbing, est une belle perf. Alors certes, nous sommes peut-être légèrement moins excellentissime que sur Angst ou Nihil, mais je reste tout de même sur un quatre de valeur.

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   ERWIN

 
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- Sascha Konietzko (chant-claviers-basse)
- Gunther Shlutz (chant-guitare)
- Mark Durante (guitare-piano)
- Bill Rieflin (batterie)


1. Power
2. Apathy
3. Rules
4. Craze
5. Dogma
6. Inane
7. Blame
8. Son Of A Gun
9. Ikons
10. Wrath
11. Fairy



             



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