Recherche avancée       Liste groupes



      
DISCO ROCK  |  STUDIO

Commentaires (8)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1974 Kiss
  Hotter Than Hell
1975 Dressed To Kill
  Alive !
1976 Destroyer
  Rock And Roll Over
1977 Love Gun
  Alive Ii
1978 Double Platinum
  Ace Frehley
  Gene Simmons
  Paul Stanley
  Peter Criss
1979 Dynasty
1980 Unmasked
1981 Music From The Elder
1982 Creatures Of The Nigh...
1983 Lick It Up
1984 Animalize
1985 Asylum
1987 Crazy Nights
1988 Smashes,thrashes & Hits
1989 Hot In The Shade
1992 Revenge
1993 Alive Iii
1994 Kiss My Ass Tribute
1996 Greatest Kiss
  Kiss Unplugged
1997 Carnival Of Souls
1998 Psycho Circus
2001 Konfidential & X_treme C...
  The Box-set
2003 Kiss Symphony : Alive Iv
2005 Gold 1974-1982
  Rock The Nation Live
2006 Alive : The Millenium Co...
  Kissology, Volume 1: 197...
2007 Kissology, Volume 2: 197...
2008 Ikons
  Alive 35
2009 Sonic Boom
2012 Monster
2016 Kiss Rocks Vegas
2018 Kiss Army Of Darkness
  Kiss Vampirella
2022 Backstage Pass (paul Sta...
 

- Style : Judas Priest, MÖtley CrÜe, Biters
- Membre : Ace Frehley , Vinnie Vincent Invasion
- Style + Membre : Black Sabbath
 

 Site Officiel (3442)

KISS - Dynasty (1979)
Par TOMTOM le 19 Mai 2013          Consultée 6791 fois

Il y a des décisions qu’on ne parviendra sans doute jamais à expliquer. Dans l’histoire de la musique, la sortie de Dynasty en 1979 est un cas d’école, probablement aussi énigmatique que la retraite de Russie en 1812. Pourquoi un mec alors sur le toit du monde ordonne-t-il à ses troupes de quitter Moscou en dépit du bon sens, de la météo plutôt pas favorable des steppes russes, du manque de vivre et d’équipement qui ronge son armée, etc. ? En bref, comment se retrouve-t-on au milieu d’un foutu cours d’eau glacé, assailli par moults éléments perturbateurs après avoir mis à ses pieds la totalité ou presque du monde civilisé et alors même qu’il suffisait de capitaliser sur ses acquis en sirotant du vin chaud? Certains parlent de volonté divine (Tolstoï), d’autres invoquent la connerie pure et simple (mon coiffeur). Le fan, lui, a quelques pistes. Mais au final, rien ne pourra jamais vraiment expliquer la bérézina.

Avant de descendre Dynasty comme il se doit, rappelons que l’album ne sort pas de nulle part. En 1977, en plus d’être devenu le groupe fétiche des Ricains, Kiss est aussi une machine à cash qui écrabouille tout sur son passage. Comic books à base de sang, poupées Barbie, public fanatisé par les activistes de la Kiss Army, disques qui se vendent comme des petits pains hors période de ramadan… Les tuyaux à billets verts sont grands ouverts et les salles combles.

Généralement, succès + fric = emmerdes. Ca n’a pas manqué : alors que Peter CRISS devient accro à des substances peu recommandables pour celui qui doit assurer un concert tous les deux soirs, Ace FREHLEY perturbé par l’alcool et le manque d’espace que lui laisse Gene SIMMONS et Paul STANLEY « oublie » de venir à plusieurs répétitions et préfère picoler dans sa baignoire. Confidentielles jusque là, les tensions entre les membres du groupe éclatent au grand jour en 1978 : après le scandale des pistes studios enregistrées avec des musiciens de studios sur Alive II, Casablanca Records décide de crever la bulle et offre à chacun de nos zigotos la possibilité de s’exprimer en solo le temps d’un album studio. Ceux-ci oscilleront entre le bon (Ace), le moyen (Paul et Gene) et le moisi (Peter). Passons.

Aujourd’hui il est facile de le dire : tout ce cirque des albums studios était une idée à la con. Car si la fine équipe semble soudée sur la pochette, en coulisses, l’enregistrement de Dynasty relève plus de la bataille rangée : Peter CRISS ne joue sur aucun des titres (sauf le « Dirty Livin’ » qu’il chante, une belle occasion manquée de rester chez lui vu la médiocrité du titre), Gene SIMMONS avec deux titres chantés sur neuf n’en a vraisemblablement rien à fiche et Paul STANLEY fricote avec des producteurs peu recommandables dont Vini PONCIA, crédité sur ce satané « I Was Made For Lovin’ You ».

Toute la frustration que provoque Dynasty est annoncée dès ce foutu premier titre : qu’un groupe se plante passe encore, qu’il se terre dans le déni on peut comprendre, mais que le terme même de « disco rock » devienne un argument de vente imprimé sur tous les 45 tours (et dieu sait qu’ils en ont vendu cette année là) créé une angoisse indicible, quasi épidermique. Car dès lors s’impose un douloureux constat : toute la musique que ce groupe a pu produire n’était tourné que vers un seul but : l’argent. A la rigueur, tant que la musique était bonne et que l’énergie était bien présente, l’auditeur moyen s’en fout. Quand les compositions commencent à devenir insipides, racoleuses et vide de sens, cela devient insupportable. Surtout quand on sait tout ce que Kiss a pu représenter durant les quatre premières années de sa longue carrière.

Soyons sérieux, « I Was Made For Lovin’ You » n’est écoutable que si on s’arme au préalable d’une grosse batterie d’auto dérision. Le genre de titre qui fait vous fait marrer quand vous l’entendez sur Chérie FM au volant de votre voiture. A la rigueur, ça passe aussi dans une soirée quand vous voulez montrer que oui, vous aussi, vous écoutez des trucs has been et vraiment pas terribles. En dehors de ces deux cas de figure, il est très dur d’écouter « I Was Made For Lovin’ You ». Pour le reste de l’album, c’est peu ou prou la même chose. Alors oui, il y a quelques chansons pas vilaines du tout (le « Hard Times » d’Ace FREHLEY qui chante ici trois titres, tout ragaillardi qu’il est par le succès de son album solo), des trucs originaux (la reprise des Stones période roue libre « 2000 Man » par Ace FREHLEY, encore lui), des trucs qui passent si on le veut bien (« I Was Made For Lovin’ You »)… Le reste est imbuvable, notamment les deux titres de Gene SIMMONS ou les abominables « Sure Know Something » et « Magic Touch » (écoutez ce pont, il veut son pesant de cacahuètes empoisonnées). Inutile d’analyser une quelconque performance, le jeu de Kiss est quasi inexistant à part, toujours, ces solos super bien sentis.

Quelle dure réalité que celle sur laquelle s’écrase le fan de Kiss à l’écoute de Dynasty. Au final, si vous n’êtes ni fan de disco gnangnan, ni chroniqueur sur Forces parallèles et surtout si vous avez aimé Kiss un jour dans votre vie, inutile de poser l’oreille sur ce machin. Ou alors par simple curiosité.

A lire aussi en ROCK par TOMTOM :


Rick DERRINGER
All American Boy (1973)
L'ami Rick.




SOUND CITY PLAYERS
Sound City - Real To Reel (2013)
McCartney, Grohl et Homme sont dans un bateau


Marquez et partagez





 
   TOMTOM

 
   ELK
   MARCO STIVELL

 
   (3 chroniques)



- Paul Stanley (guitare rythmique, chant)
- Gene Simmons (basse, chant)
- Peter Criss (batterie, chant)
- Ace Frehley (guitare solo, chant)


1. I Was Made For Lovin' You
2. 2,000 Man
3. Sure Know Something
4. Dirty Livin'
5. Charisma
6. Magic Touch
7. Hard Times
8. X-ray Eyes
9. Save Your Love



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod