Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  STUDIO

Commentaires (7)
Questions / Réponses (1 / 6)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1974 Kiss
  Hotter Than Hell
1975 Dressed To Kill
  Alive !
1976 Destroyer
  Rock And Roll Over
1977 Love Gun
  Alive Ii
1978 Double Platinum
  Ace Frehley
  Gene Simmons
  Paul Stanley
  Peter Criss
1979 Dynasty
1980 Unmasked
1981 Music From The Elder
1982 Creatures Of The Nigh...
1983 Lick It Up
1984 Animalize
1985 Asylum
1987 Crazy Nights
1988 Smashes,thrashes & Hits
1989 Hot In The Shade
1992 Revenge
1993 Alive Iii
1994 Kiss My Ass Tribute
1996 Greatest Kiss
  Kiss Unplugged
1997 Carnival Of Souls
1998 Psycho Circus
2001 Konfidential & X_treme C...
  The Box-set
2003 Kiss Symphony : Alive Iv
2005 Gold 1974-1982
  Rock The Nation Live
2006 Alive : The Millenium Co...
  Kissology, Volume 1: 197...
2007 Kissology, Volume 2: 197...
2008 Ikons
  Alive 35
2009 Sonic Boom
2012 Monster
2016 Kiss Rocks Vegas
2018 Kiss Army Of Darkness
  Kiss Vampirella
2022 Backstage Pass (paul Sta...
 

- Style : Judas Priest, MÖtley CrÜe, Biters
- Membre : Ace Frehley , Vinnie Vincent Invasion
- Style + Membre : Black Sabbath
 

 Site Officiel (3442)

KISS - Love Gun (1977)
Par TOMTOM le 1er Mars 2013          Consultée 7150 fois

1977, c’est un peu l’année où tout fout le camp. Sur le continent européen vieillissant, la jeunesse s’est acoquinée une année plus tôt avec une poignée de groupes qui veulent tout péter, comme si une génération toute entière venait de se rendre compte de la suffisance et du confort dans lesquels venaient de tomber les groupes de ses aïeux. A l’été 1977, tout est peu ou prou terminé. « No Fun » prophétise bientôt Johnny ROTTEN, profondément conscient de l’amas de conneries dont la vague punk est à l’origine, des pochettes des Damned à la morosité persistante de Joy Division. Tout le monde est aujourd'hui d’accord : le punk n’était pas marrant.

Assurément, Gene SIMMONS conchie Johnny ROTTEN, peut-être autant que le chanteur des Sex Pistols le conchie lui. Avec son groupe, le bassiste a trouvé la recette miracle pour faire triper les banlieusards : un hard rock'n’roll fêtard qui se joue en stade et à grand coup de feux d’artifices, des paroles outrageuses assénées sur une musique communicative, etc. Kiss, plus que n’importe qui, avait pigé les leçons du grand Alice COOPER : le rock c’est pour de faux, autant y aller à fond. C’est ici que le marketing arrive : poupées, bandes dessinées, t-shirts, posters, etc., tout est fait pour que les kids vivent le délire jusque chez eux. Et pour ce qui est de décliner le fun sur scène et sur vinyle, Kiss est passé maître, fort de ses incroyables succès que sont Destroyer et Rock And Roll Over. Le groupe est rodé, machine de guerre ayant conquis les USA en deux petites années. Et l’Amérique le leur rend bien : le 22 juin 1977, un sondage intronise Kiss groupe n°1 aux USA, devant Led Zeppelin et Aerosmith.

Love Gun arrive ici : au sommet de la Kissmania, philosophiquement l’exacte opposée de la vague punk. Album d’un groupe conquérant, qui assume sa frime jusque dans sa pochette, Love Gun présente Kiss au sommet de son art et reste aujourd’hui la production la plus absolument aboutie des New-Yorkais, rien que parce qu’il pousse à son paroxysme une idéologie développée depuis le premier album en 1974.

Grâce à un de ses textes les plus explicites (« tu presses la détente de mon flingue d’amour »), Paul STANLEY devient avec la chanson titre l’icône glam ultime, avec tout ce que cela entend de postures porno chic. Avec « Christine Sixteen », Gene SIMMONS enfonce le clou et établit la filiation avec les textes à double sens de ses patriarches rock'n'roll des fifties, Chuck BERRY en tête. Deux décennies de textes graveleux uniquement vouées à faire peur aux vieux et qui ne saurait oublier les années 60 : l’incroyable reprise du « Then He Kissed Me » des Crystals est là pour ça.

Si on limitait Love Gun à ses paroles, on ne tiendrait rien d’autre qu’un best of de chansons paillardes. Au contraire, en rois du décalage permanents, les quatre zozos y ajoutent des compositions à haute distorsion ajoutée, des titres implacables forgés dans le chaudron béni du hard rock. « I Stole Your Love » est de ceux là, à ranger aux côtés des autres chefs d’œuvres que Kiss a pu produire dans le même registre : « Detroit Rock City », « C’mon And Love Me » et « Calling Dr. Love ». Et avec le fédérateur « Tomorrow And Tonight », le groupe donne finalement l’écrin de violence qu’aurait dû mériter « Shout It Out Loud » une année auparavant.

Et puis il s’agirait de ne pas oublier la pièce maîtresse de l’édifice Love Gun tout entier : Ace FREHLEY. Non content de dérouler ses gammes comme personne sur « Love Gun », d’imposer définitivement sa marque de fabrique avec des solos monumentaux sur tous les titres, de tutoyer les frontières du réel sur « Almost Human » (une des compositions les plus fascinantes du groupe, soit dit en passant), le guitariste prodige se mue le temps d’un « Shock Me » en chanteur incroyable. 35 ans plus tard, le titre en question n’a plus rien à prouver : techniquement irréprochable, il reste une des contributions les plus inoubliables d’Ace FREHLEY à la cause Kiss.

Album de la consécration, pilule anti-punk par excellence, Love Gun sera un succès absolu. En imposant ses codes au public américain et en remettant le fun et le spectacle auditif au cœur de tout, Kiss pave définitivement la voie au glam metal eighties, beaucoup plus en vogue de ce côté de l’Atlantique que les flagorneries new wave des britanniques. Bien sûr, il y en a beaucoup qui vous diront que Love Gun n’est pas le meilleur album de Kiss, arguant que Peter Criss n’en fout pas une, que « Got Love For Sale », « Hooligan » ou « Plaster Caster » traînent un peu en longueur. Certes. Mais ceux qui vous diront ça n’ont pas conscience d’une chose : si Kiss est plutôt productif en termes de bons albums depuis 1974, Love Gun est d’autant plus à souligner qu’il sera le dernier.

A lire aussi en HARD ROCK par TOMTOM :


DEEP PURPLE
Live In Montreux 1969 (1969)
Graines de violence




SLEEP
The Sciences (2018)
2018, l'odyssée de l'espace


Marquez et partagez





 
   TOMTOM

 
   MARCO STIVELL

 
   (2 chroniques)



- Paul Stanley (guitare rythmique, chant)
- Gene Simmons (basse, guitare)
- Ace Frehley (guitare solo, chant)
- Peter Criss (batterie, chant)


1. I Stole Your Love
2. Christine Sixteen
3. Got Love For Sale
4. Shock Me
5. Tomorrow And Tonight
6. Love Gun
7. Hooligan
8. Almost Human
9. Plaster Caster
10. Then She Kissed Me



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod