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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1970 Trespass
1971 Nursery Cryme
1972 Foxtrot
 

- Style : Kansas
- Membre : Quiet World, Flaming Youth, Frank Zappa , Guaranteed Pure, Gtr, Daryl Stuermer , Squackett, Stiltskin, Brand X, Mike & The Mechanics, Mike Rutherford , Anthony Phillips , Tony Banks , Cut_, Phil Collins , Ray Wilson , Steve Hackett , Peter Gabriel

GENESIS - The Lamb Lies Down On Broadway (1974)
Par A.T.N. le 12 Janvier 2007          Consultée 30788 fois

On connaît les qualités de GENESIS : des musiciens surdoués (Banks aux claviers, Collins à la batterie), un leader au timbre unique et à l’univers médiéval fantaisiste (Gabriel), un guitariste soliste un peu lunaire (Hackett) et un faux bassiste/guitariste rythmique qui sort des sentiers battus (Rutherford). Une alchimie rare pour des instants d’esthètes.

On connaît aussi ses défauts. Déjà, c’est du rock dit progressif (Pouah ! Beurk ! Caca !) et ça suffit à hérisser les poils de ceux qui aiment les étiquettes. Bon, on les comprend parfois : ces morceaux interminables, ces musiciens qui s’écoutent jouer, le cerveau qui prend le pas sur les tripes, c’est indigeste, même le fan que je suis tâtonne parfois le bouton avance rapide en secret. J’avoue .

C’est pour ça que The Lamb Lies Down on Broadway est sans doute mon album préféré. Il oublie le pire, conserve le meilleur. Morceaux courts, on se concentre sur l’essentiel, on ne s’attarde pas sur les envolées. Le dernier album de l’ère GABRIEL conserve la marque de fabrique (atmosphère de contes, claviers reconnaissables à mille lieues, batterie millimétrique et virevoltante, d’une musicalité exceptionnelle), mais le morceau le plus long ne fait que 8 minutes, la plupart sont autour de 4 minutes. Ouf !

J’oubliais : c’est un double-album concept. Vous vous en foutez ? Moi aussi. Je crois que c’est l’histoire de Rahel qui descend sous terre et qui... enfin je ne sais pas... doit y avoir une histoire d’agneau bien cotonneux qui descend sur Manhattan. Super. Moi, au bout du deuxième titre des 23 que comporte la double-galette, j’ai déjà oublié l’histoire de Machin, je suis scotché par l’ambiance éthérée de "Fly on the Windshield", son rythme lent et puissant, ses accords venus de nulle part (merci Rutherford ?) la grosse caisse de COLLINS qui martèle le nécessaire, la promenade des notes à la Hackett.

BANKS se taille la part du lion dans "The Cage", joué et rejoué depuis dans les stades. Comme à l’accoutumée, c’est très écrit. Le son synthétique et la virtuosité des claviers peuvent faire sourire, mais je trouve que ça vaut le déplacement.

Gabriel se lâche dans "Back in NYC", "Hairless Heart" apaise, "Counting out Time" entraîne et, chaque fois, le travail sur l’univers sonore laisse pantois. Guitares ou claviers passent par des filtres très travaillés pour créer exactement ce qu’ils souhaitaient véhiculer. Assez banalement, ma préférée du disque 1 est "The Carpet Crawlers". Ces arpèges mi-clavecin, mi-orgue pour enfants sont envoûtants, la voix de Gabriel - soutenue par les chœurs de COLLINS - fait merveille, le shuffle du charleston est exquis et parfaitement calé sur le clavier, quand elle s’arrête c’est toujours le même sentiment de manque.

Le disque 2 démarre tambours battants, par l’étincelant "Lilywhite Lilith", se perd un peu dans les bruitages de "The Waiting Room" (qui pourtant finit par une section rythmique à couper le souffle), et débouche sur "Anyway", ballade au piano (ah ces arpèges ensorcelants de Banks, encore une fois !) entrecoupée d’un break bien pêchu et bien intégré. Et on arrive tranquillement au "Lamia", dont la mélancolie pénétrante est un sommet du genre. Quand on entend ça, on se dit que les SEX PISTOLS c’est rigolo, mais que de longues études au conservatoire, ça donne quand même des émotions un poil plus profondes quand on en fait bon usage.

La fin de ce tour de force est un peu plus laborieuse, avec des passages pour spécialistes, des instrumentaux pompeux et un final un peu pompier. Mais quel voyage !

Si vous avez lu entre les lignes, comme les petits malins que vous êtes, vous avez compris que s’il y avait une seule raison d’écouter cet album ce serait le jeu de Phil Collins. On peut penser ce qu’on veut de ses années 80 ou de sa carrière solo (affreux, affreux), dans les années 70, il est pour moi le batteur le plus complet, le plus musicien, dont la technique est toujours au service du morceau et non l’inverse. Il sait quand donner un coup de cymbale, changer le rythme, et le son de ses fûts est cristallin, ça sent la peau de chèvre, l’authentique, le précis, le plaisir de jouer et de créer au sein de ce groupe si foisonnant.

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   (4 chroniques)



- Tony Banks (claviers)
- Phil Collins (batterie)
- Peter Gabriel (chant, flûte)
- Steve Hackett (guitare solo)
- Mike Rutherford (basses, guitares)


1. The Lamb Lies Down On Broadway
2. Fly On A Windshield
3. Broadway Melody Of 1974
4. Cuckoo Cocoon
5. In The Cage
6. The Grand Parade Of Lifeless Packaging
7. Back In N.y.c.
8. Hairless Heart
9. Counting Out Time
10. Carpet Crawl
11. The Chamber Of 32 Doors

1. Lilywhite Lilith
2. The Waiting Room
3. Anyway
4. Here Comes The Supernatural Anaesthetist
5. The Lamia
6. Silent Sorrow In Empty Boats
7. The Colony Of Slippermen
8. Ravine
9. The Light Dies Down On Broadway
10. Riding The Scree
11. In The Rapids
12. It



             



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