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POPOL VUH - Agape-agape (1983)
Par AIGLE BLANC le 17 Juin 2016          Consultée 1313 fois

13ème album studio de POPOL VUH, Agape-Agape succède au très médiocre Sei Still, Wisse Ich Bin qui mettait l'accent sur un chœur au détriment des autres instruments relégués à l'arrière-plan. L'inspiration montrait déjà des signes évidents de fatigue au point que d'anciennes compositions, à peine réarrangées, avaient été appelées à la rescousse pour tenter de relever un peu le niveau général.
On ne peut pas dire que les nouvelles que nous envoie le groupe deux ans plus tard soient des plus rassurantes tant ce nouvel opus ne se montre guère plus convaincant en terme d'inspiration.

Les ingrédients sont invariablement les mêmes : Florian Fricke se charge du piano, de quelques percussions (des cymbales semble-t-il) et de certains chœur ; Daniel Fichelscher officie aux guitares électrique et acoustique, épaulé sur certains titres par son confrère guitariste Conny Veit (qu'on avait perdu de vue depuis le sublime Hosianna Mantra) ; Renate Knaup (égérie d'AMON DÜÜLL II) poursuit sa collaboration avec POPOL VUH en assurant les vocaux au sein des nombreuses parties chorales qui parsèment le disque. Les musiciens ne sont pas en cause, ils font le boulot... et plutôt bien.
Ce qui a changé en revanche, c'est d'une part la carence d'inspiration qui a asséché considérablement la musique du groupe munichois, d'autre part le caractère décousu des titres qui s'alignent sans réelle motivation. L'ensemble forme 8 compositions dont l'agencement souffre d'un déficit de cohérence.

Les parties chorales offrent les passages les moins convaincants, à commencer par l'insipide "Hand in hand" qui ouvre le programme de la plus désolante des façons. Ce qui se voudrait habité sur le plan spirituel ne sonne que le glas du vide. Il y a bien quelques percussions tribales qui tentent désespérément d'insuffler un peu de puissance vers la fin du titre, mais en vain.
"The Christ is near" relève un peu le niveau grâce à un chœur plus investi, proche dans ses intonations des chants amérindiens, à un jeu des percussions plus soutenu et surtout devient très beau lorsqu'entre en scène la guitare carillonnante de Daniel Fichelscher qui rappelle vaguement la grande époque du groupe.

En définitive, les moments les plus réussis restent les titres instrumentaux ou ceux qui relèguent le chœur à l'arrière-plan comme le beau "Behold, the drover summonds" où brillent les guitares acoustique et électrique alors que se déploie une atmosphère rêveuse, cotonneuse, dont la magie dégagée atteint l'auditeur jusqu'à l'âme.
La conclusion du disque "Why do i still sleep" reprend d'ailleurs ce titre avec de nouveaux arrangements. Le piano prend alors en charge la ligne de la guitare. L'émotion y résonne cette fois infiniment plus ténue qui confine à l'introspection, assez proche des travaux minimalistes du duo Harold BUDD/Brian ENO. Cependant, le fait que ce titre soit ici proposé en deux versions ne saurait camoufler le fait que Florian Fricke y a recours pour compenser la carence de son inspiration.
"They danced, they laughed, as of old" nous refait le coup de l'ancienne composition reprise dans une version alternative. Ce riff de guitare de Fichelscher avait servi dans l'album Einsjager & Siebenjager (1974). Ici, au lieu d'être un élément parmi d'autres d'une composition plus large, il est réduit à sa plus simple expression. A cette ligne épurée, le guitariste ajoute une seconde couche de guitare qui produit un effet tintinnabulant des plus réussis. Mais cela ne parvient pas à contenter l'auditeur en mal de matériel inédit.
Comme si cela ne suffisait pas, "Love-love" est loin d'être l'inédit que l'on serait en droit d'attendre puisqu'il brode à partir d'un autre thème ancien issu probablement de la B.O du film Cœur de verre. et auquel Daniel Fichelscher imprime quelques trop minces variations.
Le titre éponyme "Agape-agape" réunit le chœur, les percussions tribales et la guitare électrique pour offrir une incantation assez réussie typique du POPOL VUH des bons jours.

Pris isolément, cet opus n'est pas si déshonorant, il pourrait même convaincre un auditeur néophyte. Mais l'amateur voire le fan de POPOL VUH depuis ses débuts ne saurait s'en contenter. Il y manque du matériel inédit.

Note ajustée : 2.5/5

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   AIGLE BLANC

 
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- Florian Fricke (piano, chœur, percussions)
- Daniel Fichelscher (guitares, chœur, percussions)
- Conny Veit (guitare)
- Renate Knaup (chœur)


1. Hand In Hand
2. They Danced, They Laughed, As Of Old
3. Love, Life, Death
4. The Christ Is Near
5. Love-love
6. Behold, The Drover Summonds
7. Agape-agape
8. Why Do I Still Sleep



             



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