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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1970 Trespass
1971 Nursery Cryme
1972 Foxtrot
 

- Style : Kansas
- Membre : Quiet World, Flaming Youth, Frank Zappa , Guaranteed Pure, Gtr, Daryl Stuermer , Squackett, Stiltskin, Brand X, Mike & The Mechanics, Mike Rutherford , Anthony Phillips , Tony Banks , Cut_, Phil Collins , Ray Wilson , Steve Hackett , Peter Gabriel

GENESIS - Selling England By The Pound (1973)
Par DAVID le 28 Août 2006          Consultée 17985 fois

Souvent considéré comme le meilleur album de Genesis, Selling England By The Pound sort à point nommé, la réputation du groupe s’agrandissait prog-essivement (c’est le cas de le dire). Après un album en tout point exceptionnel (Foxtrot), Genesis choisit de ne pas trop prendre de risques et préfère rassasier l’appétit de fans conquis d’avance. La recette est parfaitement rodée, inutile de s’attendre à de grandes innovations sur ce disque. Ce qui surprend le plus à première vue est l’aspect lisse de la production, qui coïncide certainement avec la volonté de toucher un public plus large… et oui !

On a souvent critiqué (à juste titre d’ailleurs) la période Phil Collins pour avoir adopté cette démarche, mais il serait injuste de reporter toute la faute sur ce dernier. La tentative d’obtenir un hit avec I Know What I Like (In Your Wardrobe) en est la preuve. Sous ses faux airs « baba-cool », ce titre semble très formaté « radio » dans les standards des années 70… loin d’être ce que le groupe a fait de mieux ! Ne parlons pas de More Fool Me, une ballade soupe acoustique avec l’apparition inédite de Phil Collins comme chanteur principal, une vraie catastrophe ! Avec sa petite voix fluette et risible, on a du mal à croire qu’il prendra la place de Peter Gabriel quelques années plus tard.

Alors, qu’a-t-il donc de si génial ce Selling England By The Pound ? Il est intéressant de constater que toute la valeur de ce disque repose essentiellement sur trois morceaux, et pas des moindres : Dancing With The Moonlit Knight, l’inévitable Firth Of Fifth et The Cinema Show ! Trois grandes pièces du rock progressif, un must parmi ce qui se faisait à l’époque. De ce côté là, pas de problème, le disque tient toutes ses promesses.
Dès l’intro de Dancing With The Moonlit Knight, on sent clairement l’orientation “baroque” que prend Genesis, orientation visible rien qu’en regardant la pochette “so british”, avec une préciosité dans les arrangements à fleur de peau. La fougue de Foxtrot a bel et bien disparu et c’est dommage ! On retrouve le même problème de préciosité sur l’intro de Cinema Show, un aspect qui me déplait assez je dois dire. Mais une fois que ces deux morceaux sont lancés, c’est un festival : un Peter Gabriel peut-être un peu moins théâtral qu’à l’accoutumée et qui essaye d’exprimer davantage d’émotions, les solos de Tony Banks très soignés et inspirés, sans jamais verser dans la surenchère technique (une des grandes qualités de Genesis !) et un Steve Hackett discret et pourtant déterminant sur chacune de ses interventions.

Et Firth Of Fifth ? Tout a déjà été dit sur ce monument, il serait criminel de ressasser encore et encore les mêmes superlatifs ! Si Firth Of Fifth est un des sommets de la carrière de Genesis, il n’est cependant pas le seul et résumer la période Peter Gabriel à ce morceau serait une grave erreur ! Les mauvaises langues diront que Tony Banks sera incapable de reproduire l’intro au piano de Firth Of Fifth sans faire de pains, d’où la suppression pure et simple de cette intro en concert !
Voilà, arrivé à ce stade, on peut même dire que le disque est terminé… ce ne serait pas tout à fait exact, mais sincèrement, que reste-t-il hormis Firth Of Fifth, Dancing With The Moonlit Knight et The Cinema Show ? Pas grand chose ! Lorsque l’on parle de Selling England By The Pound, on évoque rarement le « cas » The Battle Of Epping Forest, et pour cause ce morceau fait plus office d’aimable bric-à-brac qu’autre chose. En vérité, ça part dans tous les sens et il apparaît bien difficile d’en retenir quelque chose. Pourtant, on trouve de bons passages sur ce titre, mais collés bout à bout sa construction s’avère quelque peu maladroite et indigeste. After The Ordeal est un instrumental bien banal, sûrement un des titres les plus anecdotiques de Genesis époque Gabriel. On l’aurait peut être trouvé génial si il était paru sur un album solo de Steve Hackett, qui sait ? Encore que, si After The Ordeal préfigure un peu la carrière solo de Steve Hackett, ce dernier fera quand même preuve de plus d’imagination que ça, encore heureux !

Vous l’aurez compris, Selling England By The Pound vaut surtout pour les 3 chef-d’œuvres progressifs cités plus haut, le reste… franchement j’ai du mal à comprendre le statut de ce disque. Mais pas de panique, un certain Rael ne devrait pas tarder à dépoussiérer tout ça !

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- Tony Banks (claviers)
- Phil Collins (batterie, chant)
- Peter Gabriel (chant, flûte)
- Steve Hackett (guitare)
- Mike Rutherford (basse, choeurs)


1. Dancing With The Moonlit Knight
2. I Know What I Like (in Your Wardrobe)
3. Firth Of Fifth
4. More Fool Me
5. The Battle Of Epping Forest
6. After The Ordeal
7. The Cinema Show
8. Aisle Of Plenty



             



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