Alors, alors, Black Celebration, quel grand mystère que cette oeuvre-là... En apparence, c'est leur album le plus aventureux, et pourtant, après l'avoir écouté plusieurs fois, je trouve qu'ils n'y ont finalement pas inventé grand chose par rapport aux deux grands succès précédents, ce qui explique ma note un peu moins bonne - mais tout de même élogieuse.

Tout d'abord, il y a plus de titres (11) que sur les précédents (essentiellement 9 chacun), ce qui permet d'avoir une plus grande diversité. Ajoutons un tempo un peu plus varié que d'habitude et le bluff est complet. De plus, le caractère mécanique est identique et même un peu moins rude que dans Some Great Reward.

Bon, mais tout album se juge à la qualité de ses morceaux et pas sur l'analyse de son style. Le début est excellent, avec entre autres la grandiose chanson-titre (la seule du groupe, eh oui), la lyrique "Question of Lust", "It Doesn't Matter Two" et ses paroles équivoques, et qui fait curieusement penser à Philip Glass, puis les imparables "Question of Time" et "Stripped". Malheureusement, j'ai toujours eu l'impression que la fin était bâclée, autre raison de ma note... on a déjà vu des albums où le remplissage est mieux réparti. Mais peut-être que c'est juste moi.

Donc, un incontournable de Depeche mode, certes, mais qui ne marque aucune vraie rupture, contrairement à ce que la rumeur laisse croire, et dont je me serais plutôt lassé par rapport à ses deux prédécesseurs et certains de ses successeurs.