Nous entrons de plain pied dans la période classique de Depeche Mode, jusqu'à ce titre emblématique de ce qu’est le groupe : un porte étendard de la musique messianique et initiatique. « Black celebration », titre puissant et sophistiqué, ouvre les hostilités avec à propos, elles ne cesseront qu’à la dernière note de « New dress ».

Aucun point faible ni temps mort dans ce chef d’œuvre. Certains titres sont destinés aux dancefloors tel l’entraînant hit « A question of time ». Ou « Stripped » qui renoue avec les gimmicks de leurs débuts, ou encore « New dress » avec son coté mainstream.

Gore se surpasse sur « A question of lust », où la douceur de sa voix prend une dimension quasi-religieuse, c’est aussi le cas sur « Sometimes »… Un certain climat de béatitude. La course échevelée de « It doesn’t matter » est un autre écrin pour la voix de Martin, toute de sensibilité, tendue mais belle à pleurer… Les arrangements de Wilder sont splendides sur cette dernière. C’est en outre l’album sur lequel Gore chante le plus, il est présent sur 4 titres.

Peut-être pourra-t-on stigmatiser quelques aspects poppy comme sur « Here is a house » qui flirte avec une certaine facilité. Cela reste très efficace.
Signalons le boléro rapide de « Dressed in black », qui permet à Gahan de montrer toute l’étendue de sa voix, pour une chanson très réussie.

Un grand classique de Depeche Mode à connaître impérativement quels que soient vos goûts.