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SOFT ROCK  |  STUDIO

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Chris REA - Water Sign (1983)
Par ERWIN le 3 Avril 2014          Consultée 4169 fois

Bah voilà le résultat ! Après avoir posé tel le playboy moyen sur l'album précédent, Chris croit encore suffisamment en sa bonne étoile pour réitérer la performance, en noir et blanc, et de plus loin toutefois, les complexes ont la vie dure. Cela dit, ça marche et nous assistons à des évolutions constantes dans la musique du natif de Middlesborough. Les premiers signes de succès commencent à pointer le bout de leur nez.

Avec "Deep water", on attaque clairement le top 50 avec une tentative de soft-rock pas mal burnée. C'est on ne peut plus catchy et maintsream, même si on sent confusément que Chris se force quelque peu. Il s'éloigne vaguement de ses roots. Ce bon gros rythme en carton typiquement eighties, le solo un peu balourd de sax qui remplace la gratte veloutée. Certes, mais ça reste drôlement agréable ! On retrouve cet ensemble très typé sur le beat lancinant sympa de "Candles". C'est très différent de ce à quoi Chris nous avait habitués. Et on déroule, la batterie est trop massive, avec trop d'écho pour mettre en valeur la voix de l'artiste sur l'essai acoustique de "Love Strange Ways". Alors, encore, vous allez me dire que la voix du titounet s'approche de la réalité. Certes, certes. L'intervention à la gratte classique sous-tend bien l'esprit général. La palme de la kitscherie eighties revient cependant largement à "Let iIt Loose". Ecoutez plutôt, perso j'adore mais j'imagine que le titre a pris un drôle de coup dans l'aile. "Out of the Darkness" aussi pourrait mériter cette palme. La basse y fait des prodiges de mocheté, le titre faiblard de l'opus.

Bien évidemment, c'est le single "I Can Hear Your Heartbeat" qui ravira les ménagères de l'époque. Efficace et concise, la chanson ne s'en laisse pas compter par les années passées et reste un des grands standards du répertoire de REA. Le piano de "Texas" me perturberait presque. La mélodie est fort eltonienne, alors que le Texas appelle à la débauche de sheer distorsion, bon sang ! La chanson est mignonnette mais l'erreur de casting est évidente. L'équipe de Baseball des Texas Rangers l'utilise pourtant assez souvent pour son entrée dans les stades. Ça doit être moi qui délire. L'atmosphérique "Midnight Blue" est sympa, mais on regrette le mixage de la voix veloutée face à l'omniprésence de la boîte à rythme, un petit côté celtique s'en dégage toutefois.
Le morceau qui retient le plus mon attention est donc bel et bien le titre d'introduction, celui pour lequel l'instrument central est le ressac de la mer. Voilà le fond de commerce de notre Chris : du romantisme en barre ! Ainsi "Nothing Happening By the Sea" est, quant à elle, une vraie petite merveille de smooth. On se croirait presque dans la B.O du Grand Bleu avec quelques années d'avance. Magnifique !

Au final, Chris continue de chercher avec une détermination sans failles et une capacité étonnante à se remettre en question, alors qu'il a déjà dépassé la trentaine. Beaucoup auraient jeté l'éponge. L'album a des défauts majeurs : le son est trop eighties, la boîte à rythme écorche les tympans, la basse gronde trop, mais la voix du petit Chris commence à trouver sa consistance. On approche de la formule magique mais on reste sur un trois.

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1. Nothing's Happened By The Sea
2. Deep Water
3. Candles
4. Love's Strange Ways
5. Texas
6. Let It Loose
7. I Can Hear Your Heartbeat
8. Midnight Blue
9. Hey You
10. Out Of This Darkness



             



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