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ROCK  |  STUDIO

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- Membre : Alan Simon , Stevie Nicks , John Mcvie , Lindsey Buckingham
- Style + Membre : Peter Green , Peter Green Splinter Group , Mick Fleetwood , Christine Mcvie

FLEETWOOD MAC - Penguin (1973)
Par MARCO STIVELL le 6 Juillet 2014          Consultée 3273 fois

1973 est une année riche pour FLEETWOOD MAC. À l'automne précédent, le groupe est devenu un sextet, chose rare dans sa carrière. Le noyau McVie-Fleetwood-McVie-Welch, désormais solide, se voit augmenté du chanteur Dave Walker, ex-Savoy Brown et Idle Race, en sus d'un nouveau lead guitariste, Bob Weston, remplaçant de Danny Kirwan, et à qui celui-ci lancera «bon courage !» avec une certaine aigreur...

Penguin, septième album de FLEETWOOD MAC, dégage une aura particulière. On pourrait presque mentionner un disque de rencontres, donnant parfois l'impression d'être fait de bric et de broc. Ceci s'expliquant sans doute par la présence de quatre compositeurs différents, pour un ensemble de trente-cinq minutes seulement. Néanmoins, la tournée promotionnelle se passe bien et l'album devient carrément celui de FLEETWOOD MAC le plus vendu jusqu'alors aux Etats-Unis. Autant dire que ce charmant pingouin leur aura porté bonheur, en tant que mascotte du groupe grâce aux bons soins de John McVie, et avec qui dame Christine pose régulièrement en photo...

En parlant des McVie, leur mariage commence à être sérieusement marqué par les problèmes de John, sa dépendance à l'alcool qui durera encore de longues années. Christine a l'honneur d'ouvrir le bal en termes d'écriture, et se fait naturellement romantique sur le sublime «Remember Me». Plus loin, «Did you Ever Love me», toujours de dame Christine, est encore un régal grâce à la présence de joueurs de steel drums.

Mais elle envoie aussi ses premières paroles-coups de poings sur «Dissatisfied». FLEETWOOD MAC est connu internationalement pour ses love-songs, un peu moins pour sa singularité d'abriter des femmes et hommes jouant sur des chansons qu'ils s'adressent entre eux, et pas forcément en bien... Mais Nicks et Buckingham ne sont pas encore là et «Dissatisfied» force le sourire avec son shuffle jazzy, ses paroles émanant d'une femme qui tente par tous les moyens de séduire son mari déprimé, en vain. On se sent mal pour John...

La grande nouveauté de ce disque, et ce qui le rend unique dans l'histoire du groupe, reste la présence de Dave Walker. Elle se résume pourtant ici à deux morceaux, placés ensemble au milieu de l'album, comme pour mieux renforcer le caractère éphémère de l'expérience. On se laisse surprendre par la reprise de «(I'm a) Road Runner», imitant le son des canons Motown, avec le piano remplaçant l'orgue et un harmonica pour tous cuivres. La basse est en retrait (sans doute jouée par Bob Welch, non crédité), et Dave Walker offre une prestation de rockeur décontracté, émule de Mick Jagger et Jim Morrison... Sa propre ballade «The Derelict» le voit oeuvrer dans un registre moins torride, façon Bob Dylan. Bob Weston se distingue d'ailleurs au banjo.

Ce sont néanmoins les compositions des guitaristes qui paraissent étranges, Bob Welch surtout. «Night Watch» semble renfermer plusieurs morceaux en un. Peter Green fait une apparition fugace au tiers de ces six minutes, on entend des frottements d'autoharpe... Un tapis de Mellotron est joué par Christine McVie, tandis que la partie d'orgue revient à Steve Nye, sessionman lui aussi bientôt apposé du sceau d'un pingouin influent qui tiendra un café, et même un orchestre. Mick Fleetwood complète avec des percussions tribales, souvent reliées à la batterie au court de l'album. Ambiance peu conventionnelle, assurément...

Le rhythm'n'blues fiévreux de «Revelation» permet de faire transpirer John McVie mieux que jamais (rien à voir avec «Road Runner» pour le coup !). «Bright Fire» rallume l'intensité de la nappe de flûte Mellotron, déjà utilisée sur «The Ghost» de l'album précédent, mais la direction demeure fragile, à la fin notamment. Welch plane, mais Weston en fait autant, quoique de manière plus concise avec «Caught in the Rain», court instrumental folk à la guitare acoustique et réellement sublime, vaporeux et saupoudré de choeurs angéliques.

Penguin est le croisement entre un Bob Welch tâtonnant, un Dave Walker de passage, une Christine McVie fidèle à elle-même et un Bob Weston prometteur, d'abord en tant qu'instrumentiste même s'il aurait mérité davantage de place dans l'écriture. Mick Fleetwood et John McVie s'en moquent, tant qu'ils jouent... Une oeuvre diversifiée, une véritable curiosité, à défaut d'être grandiose et marquante.

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   MARCO STIVELL

 
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- Bob Welch (guitares, basse, chant)
- Bob Weston (guitares, banjo, harmonica, choeurs)
- Christine Mcvie (claviers, chant)
- Dave Walker (chant, harmonica)
- John Mcvie (basse)
- Mick Fleetwood (batterie, percussions)
- + Steve Nye (orgue)
- Ralph Richardson, Russell Valdez, Fred T (steel drums)
- Peter Green (guitare solo)


1. Remember Me
2. Bright Fire
3. Dissatisfied
4. (i'm A) Road Runner
5. The Derelict
6. Revelation
7. Did You Ever Love Me
8. Night Watch
9. Caught In The Rain



             



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