Le nouvel album de FLEETWOOD MAC, tant attendu depuis deux ans qu'on nous parle du retour de Christine McVie dans les rangs, n'en sera pas un. Stevie Nicks, très enthousiaste au départ, finit par s'écarter du projet... Mick Fleetwood et John McVie assurent le backing/l'accompagnement de Christine et de Lindsey Buckingham, qui donnent leur nom au projet.

Cela aurait pu être le premier disque de la formation "à tubes", la plus connue de FLEETWOOD MAC et qui n'a réalisé aucun album en commun depuis Tango in the Night (1987), si l'on excepte quelques chansons de Say You Will (2003). Au final, c'est un "produit dérivé" d'un groupe qui a tenté de nombreuses combinaisons différentes déjà, et qui choisit un autre nom alors que ce n'était pas franchement nécessaire.

D'autant plus qu'à l'écoute, tout est là, mis à part la voix désormais bien cassée de Stevie Nicks. Et, chose étonnante, pour un single qui montre les deux principaux intéressés sur la pochette, on n'entend pas non plus Christine McVie, au chant. Au piano oui, mais sinon, c'est Buckingham qui assure tous les vocaux.

On décèle bien son empreinte sur le refrain "dreamy", rêveur et léger, tout comme la rythmique reconnaissable entre mille de John McVie et de Mick Fleetwood dès les premières secondes. Le son de Richard Dashut, que l'on a bien connu de Rumours jusqu'à Say You Will, est restitué car cela fait l'identité du groupe, mais c'est Mitchell Froom, autre producteur réputé, qui s'en occupe. Il avait déjà travaillé sur l'EP de 2013 et s'adapte beaucoup mieux ici.

Dans le studio Village Recorder à Los Angeles, où FLEETWOOD MAC avait enregistré Tusk en 1978-79, le groupe fait à nouveau preuve de créativité, rajoute des percussions rigolotes entre les phrases chantées, peaufine le son de la guitare, met des effets psychédéliques sur les choeurs... Le temps semble ne pas avoir d'emprise sur nos désormais septuagénaires.

Maintenant, la chanson est gentillette, sympathique, mais pas marquante outre mesure. Buckingham nous amène "dans son monde" que l'on a toujours connu bien tourmenté. Ce single précède de deux mois l'album qui doit paraître, et sans doute n'est-il que l'arbre qui cache la forêt. Au début, "In My World" paraît fade, basique, puis on s'y fait. Néanmoins, attendons de voir la suite !