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PINK FLOYD
THE WALL


Le 01 Janvier 2025 par NONO

@Madeleine : Ce mal rampant que nous vivons actuellement, cette atomisation de la société, est d'autant plus évident (violent, même) que ce mal est parfaitement indolore. Une espèce de poison confortable. (Tiens sans le vouloir, sûrement un lapsus pour citer "comfortably numb") ?
Même le "bon-sens" de base devient une bizarrerie. Je valide à 500% le fait que les artistes sont souvent des médiums de l'air du temps et souvent du temps qui vient.





David BOWIE
YOUNG AMERICANS


Le 01 Janvier 2025 par MASTERFAN


Pour bien comprendre le choc engendré par YOUNG AMERICANS (neuvième album de Bowie si on ne considère pas PINUPS comme une compil de reprises), il faudrait pouvoir s’imaginer Charles Aznavour sortir à la fin des 80’s « Désormais, on va se murger la tronche tous les jours avec la Mama », disque de chansons à boire, afin de cibler les nouveaux goûts des Français et pouvoir conquérir le marché du Top 50, en délogeant de la première place « Viens boire un p’tit coup à la maison » de Licence IV.

Sans exagérer, c’est à peu près le même style de mutation qu’a réalisé Bowie en 1975 en abandonnant sa sphère de confort ‘pop-rock’ pour s’attaquer aux ‘sûrs’ goûts des Young futurs-électeurs-de-Trump Americans : soul, funk, R’n’B, disco, tout ce que vous voulez excepté la country qu’il nous a épargnée, c’est déjà ça.

Avant même toute écoute du disque, il faut aussi pouvoir compatir à la détresse de certains fans de l’époque découvrant pour la première fois la pochette, réalisant qu’on leur avait menti, que Bowie n’était finalement pas un extra-terrestre, encore moins un être mi-homme mi-chien, mais bien Monsieur tout le monde, (presque) bien coiffé, bien habillé, quasi le gendre idéal. Déjà, ça calme. Et ce ne sera hélas rien en comparaison de l’écoute de l’album, qui a sûrement fait autant pleurer dans les chaumières européennes que s’exciter l’Amérique.

Non pas que « Young Americans » l’éponyme soit laid, il se laisse écouter sans déplaisir, mais l’orgasme des fulgurances rock antérieures semble déjà un vieux souvenir. Le tranquille « Win » est certes encore bien meilleur, mélodie avenante, choeurs très supportables, un refrain qui se dévoile aux réécoutes. C’est après que ça ce gâte. « Fascination » diminue déjà franchement d’intérêt, « Right » et « Somebody up there likes me » rentrent par une oreille et ressortent par l’autre.

Dans la continuité de PINUPS, la reprise de « Across the universe » des Beatles tombe ici comme un cheveu sur la soul et n’apporte pas grand-chose, peu de flamboyance, perte de la magie initiale. Retour ensuite à la case ‘ennui’ avec « Can you hear me » avant ce final en apothéose, « Fame ». Objet sonore repoussant : riff de guitare chiant, couplet balourd, refrain… il est où le refrain ? Ah ben y en a pas, désolé.. N°1 des charts quand même. Difficile (hors techno bien sûr) de faire plus indigent, même si Daft Punk avec « Around the world » a semble-t-il un jour réussi à relever le défi.

Je me suis toujours demandé la raison pour laquelle John Lennon s’était compromis dans cette horreur, d’une part, et ce qu’il y avait apporté, d’autre part (attendu qu’il n’y a rien à améliorer potentiellement sur un motif 117 fois copié-collé et dénué de toute mélodie). Le mystère n’aura finalement pas tenu le demi-siècle, puisqu’il ressort aujourd’hui que John n’y était absolument pour rien (crédité pour sa seule ‘présence inspiratrice'), l’honneur est donc sauf.

On peut évidemment comprendre la logique : rien n’était encore certain ni gagné pour Bowie au moment de l’enregistrement, dans sa quête américaine. Aussi il apparaît clair que la présence par hasard de l’ex-beatle, adopté par les States, faisait partie du package marketing, l’apposition du nom Lennon à côté du sien étant une caution supplémentaire pour diminuer le risque de plantage. Thèse qui a l’avantage de résoudre en même temps le second mystère, cette présence incongrue de « Across the universe » sur l’album (venant rompre l’esprit de l’album et blackbouler d’autres morceaux initialement prévus), certainement dans le but de remettre les compteurs à zéro vis-à-vis des Stones (repris deux années plus tôt sur ALADDIN SANE) et ne pas froisser le nouvel ami John, tout en lui rendant hommage.

Mon (dernier) ressenti 2024 : TRIPPANT (5) : Néant. DELECTABLE (4,5) : Néant. SEDUISANT (4) : Win. PLAISANT (3,5) : Young Americans. INTERESSANT (3) : Across the universe. EMOTION LIMITEE (2,5) : Fascination. AUCUNE EMOTION (2) : Right,  Somebody up there likes me, Can you hear me. DEPLAISANT (1,5) : Néant. PENIBLE (1) : Fame. Bilan 2,5 et Top 5 à 3 : YOUNG AMERICANS cote pour moi 2,75 soit 11 /20.

Dans le nouveau style recherché, je ne doute pas un instant que les musiciens et Bowie aient réalisé ici du bon boulot, l’album ayant pleinement atteint son objectif. Le problème est qu’après de multiples tentatives de le comprendre, il n’y a toujours que seul « Win » qui m’apporte ici un réel début d’émotion. Eval exacte 1,5.





Léo FERRE
IL N'Y A PLUS RIEN


Le 31 Décembre 2024 par LE MERLE MOQUEUR


De FERRE Le

IL N`Y A PLUS RIEN...



dit



TOUT

de FERRE





Sheryl CROW
EVOLUTION


Le 31 Décembre 2024 par LE MERLE MOQUEUR


Je finirais l'année avec un commentaire pour une femme engagée dans divers horizons. Socialement et politiquement présente elle ne mâche pas ses mots (coup d'œil sur sa biographie et les chroniques de M.Stivell sur Sheryl Crow).

Lorsqu'elle présente l'album EVOLUTION au Franklin-Theatre elle rompt avec quelques années de silence. Elle qui "voulait enfin se taire" donne de nouveau de la voix :

Que s'est-il passé ? Voyez les dirigeants politiques que nous élisons et le vitriol que certains vomissent, lorsque nous ne sommes pas du même avis, tout cela est effrayant.
J'espère que nous recouvrirons raison.





Michel BERGER
MON PIANO DANSE


Le 31 Décembre 2024 par SEB


À l'aube de 1976, malgré une carrière flottante et une désaffection inexplicable du public, Michel Berger était un homme heureux. En effet cette année-là un mariage était en vue avec celle qui a soigné et conquis son cœur : sa fiancée France Gall. Pour elle, il venait d'ailleurs de mettre la dernière touche à son album-renaissance, l'éponyme "France Gall" sorti début janvier. Il pouvait maintenant plancher à fond sur son propre album, "Mon piano danse", qu'il espérait voir enfin propulser sa carrière en retrait. Mais pas tout de suite. L'album au final sortira en novembre. Pourquoi ? Perfectionniste, Michel était également un acharné de travail pas de souci là-dessus ! Mais une émission particulière est venue s'ajouter à son agenda déjà chargé !
Anecdote :

Les Carpentier étaient les maîtres du divertissement dans les 70's, puissants on ne leur refusait rien selon la légende. Leurs émissions (Top à, Numéro 1) étaient des shows événementiels du samedi soir très attendus, strass, paillettes, vedettes, costumes chics... De son coté Michel avait toujours caressé l'idée de composer une comédie musicale. Aussi, lorsque pour la première fois les Carpentier lui proposent SON Numéro 1, qui serait programmé au Printemps, celui-ci saisit la balle au bond et parla avec Maritie (Carpentier) de son projet. Conquise, elle confia à sa fidèle Marion Sarraut la réalisation de cette super-production. Ainsi est née "Emilie ou la petite sirène 76", pièce musicale tirée du conte d'Andersen, revisitée, écrite et composée sur-mesure par Michel pour France Gall dans le rôle d'Emilie. Avec elle il y avait du beau monde pour l'époque (Eddy Mitchell, Nicole Croisille, Christophe, Françoise Hardy entre autres) et bien sûr son mari !

On aurait pu penser que Berger se mettrait en avant pour son émission qui lui était consacrée, lui qui était toujours dans l'ombre. Il préféra mettre en avant sa femme et concrétiser, à petite échelle, un de ses projets. Chapeau pour cette abnégation ! Mais mal payée, puisque "Mon piano danse" porte les stigmates des précédents albums de Berger, malgré ses excellentes qualités il sera lui aussi décevant en terme de ventes...

Parmi les chansons de cette émission, 2 se démarquent : le fameux duo Berger/Gall "Ça balance pas mal à Paris" (le clip célèbre où ils chantent habillés de bleu derrière le piano est tiré de cette comédie). Le titre pourtant devenu culte ne sera pas repris en album. Dommage. Autre chanson, la sublime et émouvante "Suis ta musique où elle va", écrite pour cette comédie musicale et que Berger ajoutera à sa galette "Mon piano danse". Cette chanson je l'adore, ainsi que la chanson-titre et "La bonne musique" (Berger en fera plus tard une version-boeuf de haute volée pour la télévision)...

Finalement, "Emilie ou la petite sirène 76" aura un succès énorme lors d'une unique diffusion le 22 Mai 1976. Berger se frottait pour la première fois, pour la petite lucarne de la télé, au monde des comédies musicales. En somme c'était un petit tour de chauffe avant le raz de marée 2 ans plus tard avec Plamondon pour Starmania, le coup de génie qui va enfin consacrer Michel Berger. Auréolé de ce succès international, sa carrière en sera ENFIN lancée et pour de bon !





PINK FLOYD
THE WALL


Le 29 Décembre 2024 par MADELEINE

Daddy, what did you leave behind for me?
All in all it was just a brick in the wall.

On voit que ce sont les agressions qui ont "créé" le mur, pas Pink. Chaque agression a été une brique lancée vers lui (par ses parents, sa femme, ses profs, etc) et qui s’est ajoutée aux autres. Ce n’est pas "son" mur protecteur, c’est "leur" mur qui l’agresse en permanence. Ce qui aurait pu éviter à Pink de faire son auto-procès et son auto-destruction finale, c’était de leur rendre leur mur, dans sa tête. J’espère que ceci pourra aider.

Agresseurs mur agressé
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Agresseurs mur agressé
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Ed STARINK
CRISTALLIN


Le 29 Décembre 2024 par PATOCHE LA BRIOCHE


Un album plutôt moyen mais il se rattrapera plus tard avec l'excellent "Synthfony" dont j'attends avec impatience l'analyse et la critique.





SAD LOVERS & GIANTS
EPIC GARDEN MUSIC


Le 29 Décembre 2024 par RICHARD


Merci K-ZEN encore une fois de mettre en lumière des groupes parfois méconnus du très grand public et qui méritent pourtant que l'on s'y attardent. Ce groupe, je le range dans la catégorie Chameleons, Sound, Comsat Angels, et tant d’autres. Des seconds couteaux de qualité qui ont effleuré le succès mais qui ne l’ont malheureusement pas connu. Chez les Sad Lovers, il n'y a pas de faiblesse particulière. Ton rapprochement avec And Also The Trees est pertinent car la campagne anglaise est une inspiration majeure là aussi. Ce n'est sans doute pas un hasard si la presse anglaise pour le groupe chroniqué parlait de 'Pink Floyd pastoraux' d'où ton ressenti.





PINK FLOYD
THE WALL


Le 29 Décembre 2024 par MADELEINE

Internet est un trou noir qui absorbe lentement l’humanité, et l’arrivée des IA qui vont "penser pour vous" va accélérer le processus destructeur, en s’attaquant comme toujours aux enfants qui voient toutes ces armes comme des jouets : netflix, youtube, les réseaux sociaux, chatgpt et cie… Pendant ce temps, bien cachées de l’autre côté du miroir, indétectables, les IA profilent nos vies.

Ce n’est pas Pink qui a construit le mur, ce n’est pas le sien.
Il n’a pas à le détruire, il n’a qu’à danser.





PINK FLOYD
THE WALL


Le 28 Décembre 2024 par LE MERLE MOQUEUR


Connaissant l'engagement politique de R. Waters et comme l'écrit LUDO à propos de cet homme qui petit à petit s'emmure, on peut sans trop risquer de se fourvoyer envisager que père inexistant, mère étouffante, instituteurs oppresseurs (aujourd'hui souvent désabusés) sont un excellent cocktail pour fabriquer des pré-adultes renfermés sur eux-mêmes, surtout si on ajoute les téléphones portables qui collent à leurs mains et fixent leurs yeux envoyant de multiples signaux la plupart du temps débilitant et démobilisant les transformant en individualistes décharnés qui n'entendent et ne voient plus les souffrances autour d'eux car tout à leur micro-macro Reality show portatif.

Puis enfin lorsqu'ils tentent de revenir au monde comme ils le conçoivent on les cloue au banc des accusés..

C'est aussi cela THE WALL du non-dit pour ceux qui veulent lire entre les notes et les barres de solfège... L'album THE WALL n'est qu'une clef... mais quelle clef !





MEGADETH
RISK


Le 28 Décembre 2024 par KID66


Je ne serais pas aussi critique que toi Bradfloyd envers les metallos qui haïssent ce disque - il faut dire que la grande époque est désormais bien loin - mais c'est vrai que j'apprécie aussi Risk. Il est à mon sens meilleur que Cryptic Writings et The World Needs A Hero par exemple. C'est un peu long, tout n'est pas parfait, mais les compos sont plutôt inspirées et efficaces, comme en témoignent notamment les très bonnes "Prince Of Darkness", "Crush'Em" ou "Time". J'aime aussi "I'll Be There" même si c'est un peu la honte haha.

Par contre j'avoue ne pas comprendre Mustaine concernant son ambition de l'époque. Comment imaginer avoir un quelconque succès commercial avec ce hard déjà désuet pour l'époque et une telle voix de chèvre ? Il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, ce n'est pas du tout ça que les gens voulaient écouter à l'aube du XXIe siècle. Mais peu importe, de mon côté j'aime bien ce disque indéfendable mais bien ficelé, la suite sera à plusieurs reprises encore bien pire.





MOTÖRHEAD
NO SLEEP 'TIL HAMMERSMITH


Le 28 Décembre 2024 par LE MOUNGEPEDOUN


Un album live des plus sauvages de l'histoire du rock'n'roll ! Quoi de mieux pour célébrer le neuvième anniv' du décès de Lemmy.





MEGADETH
RISK


Le 28 Décembre 2024 par BRADFLOYD


Je me suis amusé à lire toutes les commentaires sur le site cousin ainsi que celles sur votre webzine préféré. Une constante : on peut séparer ceux qui, tels des moutons, conchient cet album parce qu'il FAUT le conchier (nous sommes des "purs", Megadeth ne fait plus de trash, donc c'est de la daube) et les musiciens ou amateurs de musiques qui se foutent des modes et qui écoutent avant d'écrire. Parfois, il faut oublier le QUI et s'intéresser au QUOI. En celà, je rejoins BAKER qui encense cet album, et je pense qu'il a raison parce que, musicalement, les chansons sont bien foutues. Disque agréable à écouter si non oublie qu'il s'agit de Mustaine et sa bande. Et même si on s'en souvient, quel mal y a-t-il à vouloir changer de style ? Honnir ce disque parce que les pseudo fans estiment qu'ils ont des droits sur les groupes au même titre que les ultras dans les stades de foot sur les clubs au prétexte qu'ils donnent de la thune ? mais c'est du n'importe quoi. Si on n'est pas content, on ne paie pas. Mais pourquoi remettre en cause systélmatiquement l'intégrité des artistes sous prétexte qu'ils n'ont pas fait ce que l'on attendait d'eux ?
Moi, je l'aime bien ce disque. Je viens de le réécouter et je ne regrette pas de l'avoir acheté, quand bien même j'aime énormément ceux qui l'ont précédé. Donc, je ne le descendrai pas pour la raison que c'est de la musique et de la bonne musique. Tout le reste, je m'en bats l'oeil.





PINK FLOYD
THE WALL


Le 28 Décembre 2024 par MADELEINE

@ Clansman57, merci pour ton commentaire qui me bouleverse. Parfois les mots libèrent les maux, les ramènent de la cave où ils croupissaient, et permettent de les nettoyer… en tous cas on ne peut plus faire semblant.





Gilles SERVAT
A-RAOK MONT KUIT


Le 28 Décembre 2024 par MADELEINE


Avec ce disque, j’achève mon petit tour d’horizon des disques de Gilles Servat. Pour moi c’est simple : il y a tous les disques avant celui-ci (j’en ai 17, celui-ci compris) et je les aime tous sans exception, puis il y a tous ceux qui suivent à commencer par "Sur les quais de Dublin".

Je ne sais pas si c’est "L’héritage des celtes" à la même époque qui l’a entraîné, en quelque sorte, dans du superficiel ou si la veine artistique s’est tarie dans la roche, ou un changement de label, ou une blessure d’âme, mais je n’ai plus reconnu ensuite le Gilles qui me fascinait tant (en tant qu’artiste, hein). Bien sûr, il y aura encore quelques pépites ("Sur la terre enterrée la route…" ou "Cheval aux yeux de prune" et d’autres que j’oublie) mais c’est comme une cohérence artistique que je n’ai plus retrouvée chez lui, son talent d’impressionniste. Comme s’il ne s’exprimait plus mais qu’il démontrait désormais, à gros traits parfois (plusieurs chansons indigestes sur "Ailes et îles") ou voulait faire plaisir à ses musiciens comme sur Dublin ou sur son dernier disque, en subissant leurs propositions plus qu’en imposant sa touche, comme avec ce piano crispant sur "À cordes déployées". Bien sûr, tout ceci est très subjectif mais c’est le propre de nos commentaires.

Pour revenir à "A raok mont kuit", il représente pour moi la tendresse de Gilles, quand "Ki du" représente sa rébellion et le somptueux "Mad in sérénité" sa maturité. J’aime tout dans ce disque-ci : la langue bretonne partout présente, la tendresse et l’humour, la voix toujours magnifique, et même les grillons qui se sont invités ! Et une musique qui invite souvent à la méditation comme sur "Evnig ma ene", "Kimiad ur paour kaezh den oblijet da guitaad e vro" ou encore la reprise réussie de "Maro pontkaleg". Bon, j’y comprends rien alors je retourne apprendre le breton… kenavo les mignons… oups, ar mignoned !





Jacques BREL
LES BOURGEOIS


Le 28 Décembre 2024 par SEB

Merci à @Emma pour les chroniques sur cet immense artiste à l'âme à vif aujourd'hui si regretté ! Ce vrai poète des mots, ce miroir de nos maux, des maux de notre société, de nos travers, de nos aveux fussent-ils inavouables mais aussi de nos espoirs et de la beauté de l'amour dans son sens le plus absolu... Lucide mais désabusé, résolu mais pas résigné, Jacques Brel manque énormément à notre France qui n'arrive plus à écrire de textes aussi forts et vivants que les siens ! À l'ère d'internet, à une époque où l'intelligence s'artificialise, où tout avance en accéléré, où l'on court après la vie au lieu de simplement la vivre à notre rythme, nul doute que le grand Jacques prendrait le temps de s'arrêter pour la raconter et si besoin pour en dénoncer ses affres et ses absurdes cotés... Et il aurait de la matière !

À noter que Jacques Brel chantait aussi en Néerlandais. Notamment "Les bourgeois" -Burgerij- ou encore "Le plat pays" -Mijn vlakke land- présents sur cet album...

Hâte de retrouver les chroniques suivantes !





SHEILA
KING OF THE WORLD (AVEC B. DEVOTION)


Le 28 Décembre 2024 par SEB


Le "King of The World" de Sheila, sorti en 1980, né de sa collaboration avec le groupe Chic, l'album suivant le titre méga-tubesque "Spacer" !

Il dénote avec ce que Sheila (ou plutôt son producteur Claude Carrère qui dirigeait tout) proposait depuis bientôt 3 ans : le disco ! Et elle revenait de loin car ne jamais oublier qu'avant sa période disco, Sheila sous la coupe de Carrère chantait "L'arche de Noë" ! On le prends, dis maman... Ça calme ! Même une Bande à Basile sous anxiolytique aurait refusé cette chienlit à l'époque ! Heureusement pour elle, et pour nous, en revenant d'un voyage aux États-Unis dame Sheila décida Carrère de faire le coup de poker que l'on sait avec S.B.Devotion. Mais passons...

Depuis donc 1977 Annie s'éclatait sur les différentes scènes du monde sur les rythmes disco avec ses danseurs et choristes, les B.Devotion qui connaîtront un beau (mais bref) succès en 1979 sous le nom de Trinita avec "High feeling". Mais à l'aube de 1980 le disco s'essouffle, arrive en fin de vie. Sentant le vent tourner, Carrère donna son accord pour "prêter" sa machine à gagner Sheila à Messieurs Rodgers et Edwards (Chic) qui voulaient produire un disque avec elle. Chic était alors au top de la prod américaine. L'album porte, grâce aux compos, aux accords guitares, aux gimmicks, la signature caractéristique disco à tendance pop-rock portée en son temps par Chic ! Mais au départ il a eu du mal à voir le jour, la faute en partie à Claude Carrère, son producteur qui avait beaucoup de difficulté à lâcher la bride surtout au niveau artistique (Il était d'ailleurs très critiqué à l'époque entre autres pour son coté possessif envers ses poulains). Il voulait conserver une sorte de mainmise sur le produit. Ce qui agaçait passablement les Américains qui ont prié gentiment le monsieur protecteur de les laisser travailler directement avec Sheila. Ce qu'il fit... Puis à Sheila elle-même qui a dû se plier à la tessiture de voix voulue par Rodgers, qui trouvait qu'elle chantait beaucoup trop haut. Carrère l'avait formatée ainsi, et ce ne fut pas simple pour elle de descendre d'un octave.

En sort cette jolie galette parachutée. Nul besoin de s'étendre sur l'ultra-connu "Spacer", qui aura résonné au top dans 32 pays ! Quant au morceau-titre dont j'ai le 45 tours, je le passais à fond quand j'étais gosse. Suffit juste d'écouter les 15 premières secondes pour comprendre pourquoi : en 1980, ce son, ce style, quel pied ! Les autres titres de l'album ne sont pas en reste, mes préférés, outre "Spacer" et "King of The World" j'ajoute "Don't go" et "Charges plates and crédit cards". Seul "Mayday" ne me transporte pas...

Le Roi du Monde vaut bien son 5/5 ! Et sur cet album l'empereur Chic aura comme toujours été... Chic !





David BOWIE
DIAMOND DOGS


Le 27 Décembre 2024 par MASTERFAN


Dernières soldes avant changement de propriétaire. Avant de vendre son âme d’extra-terrestre aux Dieux de la soul, Bowie va produire en 1974 un ultime essai pour clore sa première et prodigieuse période pop-rock 1969-1974. Les premiers symptômes de la transformation sont visibles ici par endroits (quelques effluves soul, funk, voire disco et même ‘froides’) mais l’ensemble reste résolument pop et dans la continuité des œuvres précédentes : c’est pour l’album suivant que le choc sera rude.

Le concept-album dystopique initialement souhaité n’a pas totalement disparu puisque son esprit demeure dans cette 7ème livraison. George Orwell reste donc présent à la fois sur les cendres du projet ‘1984’, mais aussi sur la pochette qui évoque son autre roman, le génialissime ‘La ferme des animaux’. En parlant d’animaux, les Araignées de Mars ont ici définitivement disparu puisque Mike Garson toujours présent aux claviers n’en n’avait jamais partie. Triste quand même de voir Mick Ronson (qui rebondira brièvement du côté de Mott the hopple) et Trevor Bolder (lequel attendra un peu plus longtemps pour son CDI chez Uriah Heep) quitter le navire. A l’inverse, retour de Tony Visconti à la prod, post-rabibochage avec Bowie.

Les cinq premières pistes ici n’en sont que deux. Pour commencer, « The future legend » n’est que l’introduction du solide « Diamondogs », premier morceau de l’album lorgnant déjà très légèrement du côté des Stones. On peut ensuite profiter du sublime « Sweet Thing », qui contient en son coeur une sous-partie appelée « Candidate ». Passées de très nombreuses écoutes (donner un avis sur une œuvre après une seule n’a aucun intérêt), les presque neuf minutes de l’ensemble sont toujours délicieuses et constituent à mon sens l’un des sommets de l’oeuvre de Bowie, toutes époques confondues.

La sixième piste « Rebel rebel » ressemble plus à un cadeau de retraite pour les Rolling Stones qu’autre chose (incroyable, 50 ans de retraite en 2024 quand même, après 10 ans de carrière, qui dit mieux ?) puisque Bowie se lance dans une si épatante imitation de Mick Jagger que Laurent Gerra lui-même aurait été jaloux. Syndrome « Jean Genie » pour ce morceau trop répétitif : s’il fait illusion à la découverte, cinq écoutes suffisent pour ne plus jamais avoir envie de le remettre sur la platine.

Seconde face. « Rock’n roll with me » est censé être peu intéressant ; ce n’est sûrement pas le meilleur titre ici mais perso, je ne vois pas ce qu’on lui reproche. « We are the dead », l’un des rescapés du concept-album, est tout bonnement excellent. La première partie de « 1984 » est stupéfiante : Bowie a habillé un morceau pop, en ce début 1974, d’oripeaux déjà disco. Le pire est que le résultat séduit car mélodiquement, Bowie est encore au top de son inspiration.

Le climat introductif du très bon « Big Brother » est un avant-goût des aventures instrumentales de sa future période froide. Le dernier morceau, « Chant of the ever circling skeletal family », annonce lui aussi des expérimentations futures. Résultat curieux, entêtant, ambivalent : mi-séduisant mi-crispant.

Mon ressenti 2024 : TRIPPANT (5) : « Sweet Thing / candidate / Sweet thing ». DELECTABLE (4,5) : « Whe are the dead ». SEDUISANT (4) : « Future Legend / Diamond dogs », « 1984 », « Big brother » . PLAISANT (3,5) : « Rock’n roll with me ». INTERESSANT (3) : « Chant of the ever circling skeletal family ». EMOTION LIMITEE (2,5) : « Rebel rebel ». Bilan 3,81 et Top 5 à 4,30 : DIAMOND DOGS cote pour moi 4,06 soit 16, 24 /20.

DIAMOND DOGS est une pièce à part dans l’oeuvre de Bowie, un de ses rares albums dont j’ai l’impression qu’il ne m’a pas encore tout dit, puisque mon ressenti évolue encore à la hausse à chaque nouvelle écoute.





RAINBOW
RITCHIE BLACKMORE'S RAINBOW


Le 27 Décembre 2024 par LEO


Ce Ritchie Blackmore's Rainbow est mon préféré de tous les albums de RAINBOW, sans doute parce que Ritchie, Dio et le reste du groupe n'essaient pas d'impressionner et d'en faire des caisses, mais de donner le meilleur d'eux-mêmes et de rester au service des compositions, car c'est bien cela le principal.
Nul doute que "Man on the Silver Mountain", "Catch the Rainbow", "Sixteenth Century Greensleeves" et "Still I'm Sad" auront une énergie décuplée en live avec le line-up suivant (Blackmore/Dio/Bain/Carey/Powell) mais je ne peux m'empêcher de préférer ces versions en studio d'origine plus épurées et toute en retenue.
C'est particulièrement le cas pour le magnifique "Catch the Rainbow" qui possède une magie que les versions en public ne parviendront pas à surpasser, surtout dans la coda du morceau qui est splendide à tous points de vue.
Tout l'album est de haute tenue et je trouve les musiciens de ELF tout à fait compétents dans leurs rôles respectifs (ils n'ont pas à rougir face à Blackmore et Dio).

@GEGERS: "Black Sheep of the Family" n'a absolument rien à voir avec les YARDBIRDS (tu dois confondre avec le morceau "Still I'm Sad") mais est une composition du guitariste Britannique Steve Hammond qui joua dans la seconde mouture du groupe FAT MATTRESS (fondé à l'origine par Noel Redding, ex-Jimi Hendrix Experience, qui céda sa place à Steve Hammond sur leur deuxième et dernier album).
La composition fut tout d'abord enregistrée en 1970 sur l'unique album du trio QUATERMASS composé de John Gustafson aux vocaux et à la basse (futur membre de Bullet, Hard Stuff, Ian Gillan Band et musicien de sessions pour Roxy Music & co.), Peter Robinson aux claviers (futur membre de Brand X et musicien de session pour une ribambelle d'artistes) et Mick Underwood à la batterie (ex-Episode Six et futur membre de Strapps, puis du groupe Gillan). "Black Sheep of the Family" n'est d'ailleurs pas la seule composition de Steve Hammond sur cet album de QUATERMASS, puisque deux autres de ses compos figurent sur l'album du groupe.





Hubert Felix THIEFAINE
DéFLORATION 13


Le 27 Décembre 2024 par BAKER


C'est un très bon album varié et qui va très loin dans l'expérimentation sonore. A la fois aussi "commercial" que les deux précédents, mais également rempli de moments de folie.

Il y a cependant un détail technique qui fout tout par terre : le mastering. On a souvent glosé sur Death Magnetic de METALLICA et autres catastrophes soniques, mais ce THIEFAINE est sans conteste un des pires du genre. Le son n'est qu'un immense fracas de briques, archi-saturé, inécoutable si les chansons n'étaient pas si bonnes. Ecoutez donc l'intro de Roots ou celle de Touquet, c'est une honte totale. Mais comment accepter de cochonner un travail de façon aussi ostentatoire ???







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