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The BEACH BOYS
MOUNT VERNON AND FAIRWAY


Le 27 Juillet 2024 par FOUDROCK


Un EP franchement accessoire, un petit bordel radiomical sans grand intérêt, si ce n'est de rendre la recherche du vinyle original de ''Holland'' un peu plus poussée que pour un album lambda : sans lui, l'album est en effet incomplet, et il faut donc veiller à la présence du 45 tours dans la pochette ! Ce qui, pour mon exemplaire, fut quand même heureusement le cas !





ABBA
SUPER TROUPER


Le 27 Juillet 2024 par MASTERFAN


Après un VOULEZ-VOUS marqué par une nette baisse d’inspiration, Abba revient pour son 7ème album SUPER TROUPER à des mélodies plus « abba-esques ». Le catchy "sou pépère, trou pépère" qui entame l’album rassure d’entrée : Abba est en forme (ah ce dernier pont vocal de Frida, magnifique !) pour débuter les années 80. "The Winner Takes It All" a fait un carton à l’époque dans le monde entier, dommage qu’en France on nous a aussi rabattu la version française de Mireille Mathieu, cela n’a personnellement pas aidé mon appréciation du morceau.

"On and on and on" est très rythmé, les voix bien trafiquées avec de gros effets. La version plus nature et plus rock en conclusion du live 1981 sur la TV allemande est plus emballante. "Andante Andante" n’arrive jamais à se défaire de la guimauve qui l’englobe dès la première note. "Me and I" annonce les orientations sonores plus synthétiques qui seront reprises par THE VISITORS et bénéficie d’un travail mélodique remarquable.

L’autre face commence avec "Happy New Year". Une fois par an, c’est suffisant à mon goût, même trop. "Our Last Summer" se bat lui aussi avec la guimauve et s’en sort mieux en fin de compte avec quelques belles harmonies. Changement de style avec "The Piper", morceau ambitieux qui va fureter autant dans le Moyen Age et les mélodies traditionnelles que dans les rythmes plus modernes. C’est bien foutu, il faut l’admettre.

Enfin, même dans des styles que je n’affectionne pas habituellement, je ne peux que m’incliner devant la puissance mélodique de "Lay All Your Love On me", sommet du genre, et reconnaître que le final "The Way All Friends Do" dégage une certaine dose d’émotion montant graduellement tout au long du morceau : on a presque l’impression d’écouter un hymne national.

Mon ressenti 2024 : TRIPPANT (5) : Néant. DELECTABLE (4,5) : "Lay all you love on me", "Super Trouper". SEDUISANT (4) : "The Piper, Me and I, The way old friends do". PLAISANT (3,5) : "Our last summer", "On and on and on". INTERESSANT (3) : "The winner takes it all". EMOTION LIMITEE (2,5) : "Andante andante". AUCUNE EMOTION (2) : "Happy new year". CHIANT (1,5) : Néant. PENIBLE (1) Néant. Bilan 3,55 et Top 5 à 4,20 : SUPER TROUPER cote pour moi 3,88 soit 15,52 / 20.

Pas grand-chose à jeter pour ce SUPER TROUPER qui redresse sacrément bien la barre et donne ici un album de belle qualité. Même les morceaux secondaires hors album, tels "Elaine" (3,5) ou le plus traditionnel "Put on your white sombrero" (3) se laissent écouter.





The CURE
KISS ME, KISS ME, KISS ME


Le 27 Juillet 2024 par MASTERFAN


KISS ME x 3, le 7ème album des Cure, est un disque particulier pour moi : c’est le tout premier CD que j’ai eu entre les mains en 1987. C’était une découverte, ça faisait tout drôle. C’était même compliqué pour l’enlever, on tirait dessus et le disque restait fixé, quelle galère, c’est quoi cette merde, il n’y avait pas le mode d’emploi précisant qu’il fallait appuyer au milieu. Il y avait 17 titres à l‘époque (18 aujourd’hui avec le rajout - pas indispensable - de « Hey you »).

KISS ME x 3 est ensuite pour moi un des albums les plus intéressants de Cure. Pas pour son contenu, mais pour son côté ludique : depuis 37 ans, je joue à sélectionner mes dix morceaux préférés et leur ordre pour tenter de le faire ressembler le plus possible à ce qui aurait pu être un second THE HEAD ON THE DOOR, album qui m’avait plus scotché que ce double qui va un peu dans tous les sens, comme on dit le trop est l’ennemi du bien.

Je n’étais jamais parvenu, jusqu’alors, à quelque chose d’équilibré, mais je pense désormais être assez proche de la vérité. J’imagine pour débuter la face A, évidemment, “Just like Heaven” (le pendant de « In between days »), suivi de l’instrumental fou “The snakepit”, puis “How beautiful you are”, “Torture” et “All I want”. En face B, je reprendrais avec “The kiss” suivi de “One more time” puis “Like cockatoos” et “Catch”. Pour le morceau de clôture, c’est moins évident. Déjà ce ne sera pas un autre single : “Hot hot hot !!!” est trop funk à mon goût et les cuivres redondants de “ Why can’t I be you” m’énervent trop. Je pense au bout du compte que “Fight”, qui clôture déjà l’album, reste le choix le plus judicieux.

Je vire tant qu’à faire en même temps cette moche pochette orange (ces lèvres qui ressemblent à deux limaces), je la remplace par une vraie pochette curesque (par exemple du style de celle du 45 tours « In Between days »), j’appelle cet album reconstitué « Fight » pour renouer avec la tradition du dernier morceau éponyme, et le tour est joué. Testée, cette nouvelle version donne une belle impression finale. … Je conseille l'essai à toutes celles et ceux qui ont eu l’impression, comme moi, de parfois boire la tasse avec KISS ME.

Mon ressenti 2024 : TRIPPANT (5): Néant. DELECTABLE (4,5) : Just like Heaven. How beautiful you are. SEDUISANT(4): The snakepit, One more time, All I want, The kiss. PLAISANT (3,5) : Catch, Torture, Fight, If only tonight we could sleep, Like cockatoos. INTERESSANT (3) : Icing sugar, Why can’t I be you, The perfect girl, A thousand hours, Shiver and shake. EMOTION LIMITEE (2,5) : Hey you, Hot, hot, hot ! AUCUNE EMOTION (2) : Néant. CHIANT (1,5) : Néant. PENIBLE (1) : Néant. Bilan 3,47 et Top 5 à 4,20, KISS ME KISS ME KISS ME cote pour mois 3,84 soit 15,36 /20.

La version relookée cote de son côté 16,20 /20. Conclusion : même en le transformant ou en le modifiant dans tous les sens, KISS ME KISS ME KISS ME n’atteindra jamais le niveau de THE HEAD ON THE DOOR, mais le fait de le voir s’en rapprocher valait bien la peine de se triturer les méninges, d’ailleurs cette cure d’amincissement le rehausse de 3,5 à 4 sur ce site.

Pas sûr que du côté des B-Sides, un titre puisse revendiquer une place l‘ersatz. Par contre, aucune ne m’aurait vraiment dérangé à la place d’autres titres sur l’original. « A Japanese dream » (3) tente une approche similaire à celle de « Hong-Kong garden » des Banshees sans convaincre. « Breathe » (3) abuse trop de synthés. Un « A chain of flowers » (3,5), même mou du genou ou un « Snow in summer » (3,5) ne manquent pas d’intérêt. Le chant de Smith sauve difficilement Sugar girl (3), le synthé étant trop guimauve pour moi.





John LENNON
MIND GAMES


Le 27 Juillet 2024 par STONE ALONE


L'album mal aimé de John Lennon. Le réécoutant récemment juste dans la foulée des deux albums précédents, je dois dire qu'il m'a fortement impressionné. La face 1 est largement au niveau des deux albums mythiques. Cet album souffre peut-être de l'absence de méga hits comme "Imagine" ou "Working Class Hero", même si "Tight As" et "Mind Games" ne sont pas mal du tout. La face 2 est plus anecdotique malgré les excellents "Intuition" et "Meat City". Bref, après l'avoir longtemps délaissé, je le réécoute avec plaisir.





John MAYALL
IN THE PALACE OF THE KING


Le 27 Juillet 2024 par CHRISTOPHE

Rip John Mayall





The BEACH BOYS
HOLLAND


Le 27 Juillet 2024 par DEJAVU


"Holland" occupe la troisième position sur la liste de mes albums préférés des Beach Boys derrière "Surf's Up" et "Sunflower", selon moi c'est Carl qui est devenu la tête pensante des garçons sans plage, c'est qui a pris la barre du navire depuis la fin des années 60. Après la période adolescente du groupe symbolisée par la musique surf, les années 1968 à 1973 représentent la période adulte, "Holland" est à mes yeux le dernier bon album des Beach Boys, tout ce qui sera publié par la suite m'horrifiera, à l'exception du sublime "Baby Blue" de Dennis et l'éblouissant "It's Over Now" de Brian qui sera exhumé des archives dans les années 90.





EDITORS
THE BACK ROOM


Le 27 Juillet 2024 par RICHARD


Merci K-Zen pour ce rappel pertinent.
Souvenirs, souvenirs donc...
Interpol, Editors, Editors, Interpol…Lorsque j’ai entendu « Munich » pour la première fois chez Bernard Lenoir, je me suis dit que c’était un inédit des Américains puisque « Antics » était sorti il y a à peine quelques mois. C’est certain, la voix de Smith a comme un air de….mais...Pour le reste, dans ce feeling so 80’s, je retrouve plus les ombres de The Chameleons, Simple Minds (« All Sparks ») que le fantôme de Ian Curtis ou de son compère new-yorkais. La comparaison était par trop réductrice, mais c’était le jeu en 2000-2005 et elle était sans doute facile et paresseuse.Ce n’était peut-être pas franchement novateur à l’époque, mais les titres s’enchainent parfaitement, puis ce mélange post-punk, new-wave possède encore une évidente attractivité. Il ne paye sans doute pas de mine, mais les écoutes répétées laissent entrevoir en filigrane une belle mélancolie électrique. Je n'ai jamais vraiment compris à vrai dire le rejet (relatif) qui reste attaché à Smith and Co depuis leurs débuts. Leur discographie connait naturellement des hauts et des bas, mais elle est globalement loin d'être indigne. A ce jour « In This Light » reste pour moi l’album le plus intéressant d’Editors.





DETROIT
LA CIGALE


Le 26 Juillet 2024 par FOUDROCK


Cette version de "Tostaky" en final (ou presque) est puremenjt dévastatrice. Rarement un solo de wah-wah aura été aussi trippant.
Vocalement, Cantat n'est pas totalement à donf' sur l'ensemble du concert, qui est globalement très réussi.
Un bon live de rock qui bute et qu'il fait du bien d'écouter.





SHEILA
L'AMOUR QUI BRULE EN MOI


Le 26 Juillet 2024 par MARTIN LA BOTTE

@Colargol : Merci de nous avoir fait partager votre goût pour cet album et particulièrement pour "Flagrant délit de tendresse", un titre en effet plus que méconnu et jamais aussi ardemment défendu à ma connaissance. J'aime lire des commentaires inattendus et respectueux à l'égard du répertoire de SHEILA, encore plus quand ils mettent en avant les chansons les plus oubliées. Merci aussi d'avoir relevé cette élégante et délicate métaphore "le temps chavire sur ses talons de verre" qui méritait d'être citée. Il est assez insolite de remarquer que les 2 titres que je préfère sont ceux que vous appréciez le moins alors que celui qui vous fait tant chavirer me laisse assez froid et je goûte assez ces différences de perceptions.
La seule réserve que j'émettrai à l'égard de votre excellent texte, c'est quand, pour étayer votre jugement sur "Patrick mon chéri", vous pensez bon de rappeler que SHEILA elle-même n'a pas été tendre avec, comme si c'était la preuve de la médiocrité de ce morceau. Êtes-vous certain que si SHEILA crachait sur "Flagrant délit de tendresse" (qu'elle a sûrement oublié), cela vous ferait reconsidérer votre avis sur ce titre ? J'en doute. ;) Il n'y a pas si longtemps que ça, la chanteuse a déclaré (dans Paris Match je crois) que l'album "L'Amour qui brûle en moi" était mauvais ou nul, je ne sais plus. Faut-il alors valider son avis ? Si vous avez suivi le parcours de cette artiste comme moi, vous savez sans doute que SHEILA a eu parfois tendance à renier nombre de ses grands succès sous l'ère Carrère sans doute parce que des gens de son entourage "bien intentionnés" et une image trop forte de chanteuse "popu" l'en avaient détournée pas toujours à bon escient. Au plaisir, Colargol !





The BEACH BOYS
THAT'S WHY GOD MADE THE RADIO


Le 26 Juillet 2024 par MYCROFT


Eh bien moi, cet album, je l'aime beaucoup.

On y retrouve une orfèvrerie mélodique surannée, un talent affirmé pour l’élaboration de ritournelles hors d'âge qui transportent instantanément l'auditeur en un endroit imaginaire, sorte de west coast fantasmée des années 60 qui n'existe que dans nos rêves.

La production est impeccable, le son limpide, chaque instrument a sa place dans le mix ce qui en soi relève de la prouesse technique tant les orchestrations sont riches. L'interprétation est irréprochable, le bataillon de requins de studios dépêché par Capitol opère avec la classe et le sérieux que la contribution à un tel album suppose.

Les voix sont les seuls éléments qui nous rappellent que le temps n'épargne personne et que nous sommes en 2012. Surtout celle de Brian Wilson. Cruel constat d'une diction moins précise, d'un phrasé plus fatigué.

Pourtant les harmonies lumineuses demeurent. Les mélodies immédiates aussi, écailles aux reflets chatoyants de cette jolie pochette.

L'œuvre, inutile et donc essentielle, d'un groupe qui n'avait plus rien a prouver mais qui a décidé de se réunir pour déposer une (dernière ?) offrande sur l'autel d'une musique pop qu'il a contribué à bâtir.





LOSCIL
ENDLESS FALLS


Le 26 Juillet 2024 par BORAHKRETH

Dur de donner une note objective, mais sur moi, ça marche, et ça marche très bien. C'est suffisamment beau et mélodique pour me transporter, suffisamment répétitif pour être mis en fond, et suffisamment qualitatif pour me faire régulièrement lever l'oreille et me refaire prendre conscience de ce que j'écoute.

Entre le 4/5 et le 5/5. Chaudement recommandé.





SHEILA
L'AMOUR QUI BRULE EN MOI


Le 26 Juillet 2024 par COLARGOL


C'est toujours très instructif de lire un bon commentaire sur un album qu'on a beaucoup aimé dans l'enfance.Et quand j'écris "bon commentaire", je veux surtout dire que sa qualité provient essentiellement de son application à expliciter les évaluations en toute loyauté mais aussi composées sans erreur et avec une maîtrise probante de la langue. Ce qui nous change radicalement des avis souvent oiseux et sans intérêt de ceux qui pensent qu'expédier une critique avec trois phrases nominatives éventuellement bourrées de fautes d'orthographe est un exercice qui se défend (alors que non). Je salue pareillement le commentaire de cet article signé Martin La Botte, dans la même veine de veille qualitative tant sur l'argumentation que sur le soin apporté à la rédaction. Bravo donc à celui-ci et à l'auteur de cette critique. Bravo et merci.

Alors, certes, je ne partage pas tout ce qui est ici consigné. Et c'est bien sûr normal. Je suis néanmoins d'accord avec ce qui est reconnu unanimement: l'album est le signe manifeste que Sheila est parvenue à l'ère de sa maturité. Elle n'est plus une simple fille mais une femme. Et les dix titres s'accordent à le signifier, d'autant que le deuxième de la face A ("Une fille ne vaut pas une femme" fautivement résumé sur le verso du 33 tours d'origine "Une fille n'est pas une femme", lapsus scriptae qui en dit long sur l'intention inconsciente du producteur) s'emploie à le narrer avec détails. La femme prend ses aises, sa liberté, va "dans sa campagne écouter les oiseaux" en emportant une guitare: Claude Carrère aurait dû y réfléchir à deux fois avant que d'écrire ça sur les notes de Michel Laurent, il aurait peut être évité que sa protégée de toujours ne s'émancipe trop vite de sa férule, quelques années plus tard lorsqu'elle s'émancipa de son label étriqué pour aller convoler chez Niles Rodgers ou chez Keith Olsen. Est-ce pour autant que l'ex petite fille de français moyen est déjà prête à faire ses bagages pour se défaire d'un lien toxique? ce serait trop simple et ce serait oublier que toute personne sous emprise reste tout de même attachée à son maître. Et Sheila reste encore suffisamment obéissante pour ne pas se risquer de devenir SDF (Sheila Démunie de Folklore).
Mais ce sont, je crois, les deux morceaux selon moi majeurs de cet album, "L'amour qui brûle en moi" et "Flagrant délit de tendresse" qui fixent l'âme du disque. Le premier parce qu'il ne donne pas seulement son titre à l'ensemble, mais parce qu'il propose une vision vertigineuse de ce que représente le sentiment amoureux. Intercontinental et cosmique, il se mesure à plus de 7 merveilles du monde, dans un renchérissement qui semble ne jamais atteindre le degré d'apogée raisonnable qui sied à toute métaphore filée. La couleur bleu dominante de la pochette du disque éclipsant pour une fois le rose pas très heureux que le label Carrère s'obstine à marquer de son empreinte faussement bonbon ainsi que les mini décalcomanies apposées dans la pochette ouvrante comme ce dérisoire petit avion contribuent à aérer l'évasion permise par "L'amour qui brûle en moi", la plus romantique je crois de tout le répertoire de Sheila ("Aimer avant de mourir n'est pas romantique, elle est désespérée). C'est en tout cas ainsi que je reçus, sous le sapin du Noël 1976 cet opus discographique qui demeure l'un de mes fétiches à tout jamais. J'avais 13 ans et c'était le début, pour moi, d'une prise en considération un tantinet sérieuse quoique troublée des premiers émois physiques même vécus solitairement. 50 ans plus tard, ce souvenir ne m'a pas quitté et, revisitant récemment l'origine de ce titre en écoutant la version originale signée UT, on peut saluer la performance des musiciens Pierre Alain Dahan, Slim Pezin, de l'avoir rhabillé pour la circonstance avec de beaux atours. L'introduction à la guitare sèche et l'orchestration sertissent cette chanson d'une aura très glamour. Et Sheila s'envole dans des aigus quasi déchirants pour énoncer sa passion à peine assagie par trois vers "dans ce monde accéléré, moi j'ai besoin de poésie pour dire tu es l'homme de ma vie": quiconque douterait de l'appétence de l'artiste pour un genre littéraire souvent dédaigné s'égarerait dans un déni consternant (n'avait-elle pas déjà fantasmé à l'idée de "faire de la poésie sans jamais s'arrêter", un an plus tôt?).
Bref, romantique en diable, "L'amour qui brûle en moi" en témoigne à de nombreuses reprises. Nous propulsant sans crier gare directement vers les hautes sphères de l'idéal chanté par le premier titre, il n'en oublie pas moins les dimensions tristement terrestres et réalistes, à l'instar d'un Baudelaire, puisque, aussitôt proclamé, l'amour brûlant est dompté par une femme revendiquant son droit à l'émancipation (comme déjà signalé plus haut).
"C'est écrit" est une petite merveille grâce à Alice Dona. Il reprend la tentative courageuse de "l'amour qui brûle en moi" initial de nous faire presque toucher les sphères cosmiques mâtinées, cette fois, d'une dimension spirituelle inégalée. La croyance en la résurrection, l'ambivalence des sentiments d'auto célébration dérisoire défient les qualités d'interprétation de la chanteuse qui ne mégote pas pour, une fois encore, proclamer sa foi en la vaillance de son âme. Nul doute que les riffs de guitare y sont pour quelque chose.
Plus injustement méconnu et écarté la plupart du temps de la discographie de Sheila, "Flagrant délit de tendresse" est pourtant un vrai joyau. Non seulement parce qu'il insiste aimablement sur l'aspect romantique de l'album, mais bien plutôt parce qu'il dessine plus nettement la légitimité d'un désir féminin qui ne craint pas de s'aventurer dans des considérations sensibles, où la proximité des corps est évoquée sans jamais tomber dans le cliché. On ne sait à qui on doit cette métaphore hautement poétique "le temps chavire sur ses talons de verre", mais elle est notoire car diablement éloquente. Et que dire des cris d'oiseaux de mer, du jour transparent qui embellit la nuit formant ainsi paysage idyllique à une étreinte que la chanson s'ingénie à évoquer tout en masquant savamment sa nature et son étendue?
Sheila serait-elle si mal à l'aise d'interpréter les vertus de l'érotisme qu'elle semble avoir obstinément écarté ce titre de tous ses concerts?
"La voiture" est selon moi le titre nouveau le plus dispensable de cet album qui reprend 5 chansons déjà publiées en 45 tours précédemment en 1976. Je ne me prononcerai pas sur "Patrick, mon chéri", pénible bluette estivale dont même son interprète reconnaît que le côté mélodramatique de l'introduction parlée la range définitivement au rang des titres pas très fameux de son répertoire, ni sur "Un prince en exil" qui présente le défaut majeur d'encore évoquer l'inféodation de la femme à son amant avec une musique et une orchestration qui ont mal vieilli. Mais je trouve dommage que "Les Femmes", venant, en toute logique, contribuer à cet album comme signalant l'heure de maturité, soit un peu noyée dans un disque cumulant chansons nouvelles et titres anciens. "Les nuits de musique", retrouvées, sont plaisantes à réentendre ici et ne dépareillent pas de l'ensemble. Pas plus que "Good bye my love" qui, heureusement rejetée en fin de disque, se risque ainsi à peine à faire démentir ce que le titre initial promettait: un attachement durable et hors du temps.
Lequel, on le sait maintenant, est décidément une vue de l'esprit. Romantique s'il en est.
Ce qui ne nous empêchera nullement de continuer tout de même à y croire jusqu'au bout puisque, c'est écrit: l'amour qui brûle en moi pris en flagrant délit de tendresse est un décor de silence et de lauriers roses...





The BEACH BOYS
HOLLAND


Le 25 Juillet 2024 par FOUDROCK


Avec "Pet Sounds" et "Surf's Up", voici le sommet des Biche Bois. Un vrai sommet qui était commercialisé avec un EP 45-tours, "Mount Vernon & Fairway", petit oratorio enfantin signé Brian, qui n'est pas transcendant, mais faisait bel et bien partie de l'album (indiqué sur la pochette).
L'album est terrible. Une succession de merveilles ("Sail on sailor", "Leaving this town", la "California Saga"...).
Même si "Love You", lmeur curieux opus de 77, est très très bon, "Holland" est incontestablement le dernier chef d'oeuvre du groupe, leur chant du cygne.





Lenny KRAVITZ
MAMA SAID


Le 25 Juillet 2024 par BLUEMASK


Lenny Kravitz c’est excellent en forme de best of, soyons sympa disons double best of, mais en matière d’album, jamais il n’est arrivé à être passionnant. Pourtant, c’est un grand fan de musique et de grand groupes à albums, il n’est certainement pas assez talentueux ppur pondre 10 bons titres sur 2 ans. Alors, en bon artisan sans génie, il polit 3 grands titres, et fait du remplissage pour le reste. ´Always on the run’, absolument géniale, ´Stand…’ et ´it ain’t over’ sont ces titres, malheureuseme tous alignés en debut d’album et après, c’est mollement soul, ça imite Curtis Mayfield gentillement (´what goes…’), ça se perd en ballade sans grandes mélodies, ça se reveille une fois avec un funk-rock pas mal. Et puis voila. Lenny ne serait il pas effectivement un grand magicien?





John CARPENTER
ANTHOLOGY MOVIE THEMES 1974-1998


Le 25 Juillet 2024 par BAKER

Du coup j'ai relu ma chronique et je sais maintenant ce que j'ai oublié de dire sur ce superbe premier morceau...

...C'est une pompe allègre et assumée de Enter Sandman ! Mais GRAVE !

...Et c'est probablement pour ça que cette version est si jouissive : là, Carpenter ne le cache même plus.





John CARPENTER
LOST THEMES IV : NOIR


Le 25 Juillet 2024 par BAKER

J'ai très peur car j'avais aimé le 1er ("album de l'année" pour moi à l'époque, deuis revu un peu à la baisse) puis ça n'a cessé de dégringoler, le pire étant cette compile de reprises assez douteuse.

Mais White Eagle je veux bien t'accorder le bénéfice du doute si tu dis que la gratte est remise un peu au 1er plan. Wait and listen, donc.





Tetsu INOUE
WORLD RECEIVER


Le 24 Juillet 2024 par BORAHKRETH

Effectivement, impossible à mettre en musique de fond, il se passe trop de choses et il y a trop de bruits qui requièrent l'attention et déconcentrent. Je réessaierai l'écoute dans un autre cadre.

Je profite de ce commentaire pour remercier le chroniqueur pour ses chroniques de Tetsu INOUE, dont je n'avais jamais entendu parler mais qui semble être une pierre angulaire de l'ambiant.





Lenny KRAVITZ
MAMA SAID


Le 24 Juillet 2024 par SWISSIDOL


Deuxième album et un pas de géant par rapport au précédent. Sur les morceaux calmes ("Fields of joy", "Stand by my woman") comme sur les titres plus énervés ("Always on the run"), le beau Lenny assure comme une bête. Multi-instrumentiste, il invite néanmoins un Slash abattant un boulot génial. Les autres grands moments se nomment "It ain't over til it's over", "What goes around comes around" (solo de sax monumental) ou encore "Stop draggin' around". On a reproché à Kravitz de lorgner à droite à gauche pour puiser son inspiration mais, quand c'est aussi bien fait, je n'ai aucun problème.





Lenny KRAVITZ
MAMA SAID


Le 24 Juillet 2024 par FOUDROCK


Un très bon deuxième album. "It ain't over 'til it's over" est une des chansons les plus mythiques des années 90 avec "Are you gonna go my way" de l'album suivant, d'ailleurs.
Il est absolument impossible de ne jamais avoir entendu cette chanson, à moins d'être né récemment. Et même.
Sono de centre commercial, stations de radio, télé, soirée barbecue du voisin, on l'a entendue par-tout.





The BEACH BOYS
CARL AND HIS PASSIONS - SO TOUGH


Le 24 Juillet 2024 par DEJAVU


J'ai lu quelque part qu'Elton John avait dit le plus grand bien de "Carl and the Passions" sorti 10 ans après leur premier album "Surfin' Safari", lorsqu'on l'écoute on a le sentiment que Dennis Wilson enregistrait ses titres dans un autre studio, l'arrivée de Ricky Fataar et Blondie Chaplin est plutot inattendu, bien que je regrette un tout petit peu l'absence de Bruce Johnston cela ne m'empêche pas d'adorer ce disque mais il est vrai qu'ils auraient pu faire un effort coté pochette. Excellente chronique, j'attends l'album "Holland".







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