Le 10 Décembre 2015 par PETER STIPE

La carrière de REM fut relativement linéaire dans sa 1ère partie (1982-1988). REM fut d'abord catégorisé 'college rock'. Le groupe va mûrir d'albums en albums pour donner, fin des 80's, dans le rock alternatif. Lors de l'enregistrement de "Fables of the Reconstruction", REM a faillit splitter. Pour son comeback en 1991, REM éclate tout sur son passage, avant l'arrivée de Nirvana. Avec "Out Of Time", REM a réussi là où il avait échoué de peu auparavant. C'est la consécration mondiale. Son intemporel single, "Losing My Religion", fut grandement à l'origine de son succès. Sur cet album, REM a décidé d'incorporer, par touches, des instruments de musique classique/baroque. On y retrouvait ça et là des clavecins, la fameuse mandoline de Peter Buck, des violons, clarinettes, etc. En fait, REM était en avance sur son temps puisque, quelques années plus tard, de nombreux groupes de rock et de metal se produiront, en live ou non, avec des orchestres symphoniques.

"Automatic For The People" est l'aboutissement final de cette période 'orchestrale', la plus créative à bien des égards. Les titres s'enchainent avec une aisance et une grâce infinies. La voix de Stipe n'a jamais été aussi belle, expressive, colorée (et ne le sera plus autant ensuite). Le groupe n'a jamais été aussi inspiré et soudé, les compositions subjuguées par une foultitude d'arrangements souvent beaux à pleurer. Les textes sont profonds, poétiques et aussi mélancoliques que la pochette de l'album. Seules petites fautes de goût : "Ignoreland" et "Star Me Kitten". Cela n'entache en rien les qualités créatives de ce "AFTP" majestueux et encore plus 'hors du temps' que son précédent album. On était pourtant en pleine période grunge! La bande à Stipe était à son sommet artistique.

La suite de leur carrière fut plus chaotique. Après le très rock "Monster" et une immense tournée mondiale, qui aura de fâcheuses conséquences sur la santé des membres du groupe, la notoriété de REM retomba doucement. Sans jamais pour autant quitter les hits parades à chaque retour. Le départ de Bill Berry (batterie) fut très préjudiciable. Avec l'âge et les familles à s'occuper, l'âme du groupe en a prit un coup aussi. Les expérimentations sur certains albums restent discutables, bien que louables. REM a finit sa carrière en roue libre sur les deux derniers albums.

Une carrière prodigieuse pour des musiciens d'une incroyable musicalité. REM a apporté une autre dimension à la riche histoire du rock.

Le 09 Décembre 2015 par CHRISNAKE

Rectification Feelgood, cet album n'est pas constitué de chutes de studio du précédent. La version augmentée et remasterisée de " Some girls" propose pas mal de titres(faiblards) assez country. Par contre, des titres des sessions de 79 et 80 (Paris notamment) verront le jour sur "Tatoo you" qui lui est constitué de chutes dont même de l'époque de "Goat head soup". "Start me up" était initialement un reggae qui ne tournait pas...Concernant l'album je trouve les avis sévères..Pour moi curieusement les 3 derniers titres sont les plus forts "All about you" de Keith et les 2 singles:"Shes so cold" dont le clip passait en boucle sur RTL et "Emmotional rescue" le prolongement de "Miss you" avec une bonne ligne de basse(Wyman ou Wood?). Dance n'est pas mal mais bordélique et "Let me go" passe encore bien. Le reste sans intéret "Where the boys" un mix mou et catastrophique. La pochette "thermographie" est particulière... Avec le vinyle il y avait un poster très coloré et futuriste. J'aurais tendance à mieux noter les albums de 73-85 car pas fana de la période Brian Jones....

Le 09 Décembre 2015 par MR TINKERTRAIN

Je suis très fan de ce disque, beaucoup plus qu'un Ragas and Sagas par exemple. Surement dù à sa plus grande variété, et au fait que cette musique est vraiment très apaisante et très belle...

Le 09 Décembre 2015 par IEN

Il est écrit dans la chronique que c'est Keith qui chante "Love is strong", il me semble pourtant bien reconnaitre la voix de Mick, Keith Richard se chargeant des chœurs.

Sinon, bon album des Stones. Pas mal d’énergie pour de jeunes papy.

Le 09 Décembre 2015 par LONG JOHN SILVER

@ Chrisnake
Cette intervention pour te signaler que"La grange" de ZZ TOP date de 1973, donc "Shake your hips" (1972) ne peut en être un plagiat. Ce riff est un riff classique de blues, utilisés des tas de fois, qu'on retrouve aussi bien chez Blue Öyster Cult que chez Chris Isaak.
Bien à toi

Le 08 Décembre 2015 par CHRISNAKE

8 titres seulement qui sont étirés à l'infini. 2 rocks seulement "Crazy Mama" et "Hand of fate" un peu mou, c'était osé en pleine vague punk! il y a 2 tubes "Hot stuff" et "Fool to cry" qui passaient beaucoup en radio à l'époque et qui sont les points fort de l'album. "Memory hotel" est de bonne facture mais trop longue..."Melody" sympa et originale sera reprise par Bill Wyman et son groupe "Rhythm Kings". "Cherry oh baby" est par contre le ratage du disque! La note du chroniqueur est sévère! Je me rappelle de la pochette intérieure du disque avec les formulaires du studio indiquant les musiciens sur les pistes. Pour moi un album moyen mais agréable.

Le 08 Décembre 2015 par CHRISNAKE

Oui l'album est surcoté ça fait branché de dire que c'est le meilleur car Keith au commande, qu'il est camé dans sa villa de Nellcote...Et les chansons dans tout ça? C'est le problème....un simple album avec les meilleurs titres aurait fait un bon album des Stones. Car sur 18 titres 5 bons : "Rock off" malgré un mix paresseux,"Tumbling Dice", "Lovin cup", "Happy", "Let it loose. "Shine the light" et "All down the line" sont juste passables. Aucun tube ni classique dedans. Le hic ce sont ces titres "roots" : blues,country,rockabilly navrants plombant ma note et juste bon à figurer sur "Métamorphosis"...."Shake your hips" un mauvais plagiat de "La Grange" de ZZ TOP! Et au final un disque mou...(vénéré par les rock critics!) Au risque de vous heurter je préfère leurs albums des années 80.....La pochette est horrible comme il va de soi chez les Stones.

Le 08 Décembre 2015 par STREETCLEANER

Autant le 1er album de 2013 était très bon, autant les masques tombent sur celui-ci; Gardner n'était-il qu'un copiste habile ? Il semblerait que oui car ici rien ne retient l'attention bien longtemps. Bref, un album sans aucun réel intérêt, bien trop lisse, sans composition marquante.

Le 08 Décembre 2015 par STREETCLEANER

Hologramme de la musique pop des années 60. On a un peu le même problème qu'avec MGMT et son Congratulations, à savoir où est la frontière entre le travail de copiste habile et le vrai talent (même si copier intelligemment nécessite un talent certain) ? Toutes les chansons sont ici agréables, de ce point de vue l'album est réussi.

Le 07 Décembre 2015 par BUKO

Une merveille! je pense qu'il est mon n°1 dans la discographie d'Eloy. Et pour ce qui est des 'repompes' sur d'autres monstres du prog, on s'en fiche, tout le monde pompe sur tout le monde (de manière plus ou moins flagrante), mais chacun rajoute sa touche. C'est comme ça qu'évolue l'art en général. Alors Eloy n'a peut être pas révolutionné le prog, le space rock ou la musique en général mais le principal c'est que lorsqu'on écoute ce type de groupe on s'évade.

Le 07 Décembre 2015 par STREETCLEANER

Bel EP qui mérite bien sa note de 4/5, cinq titres dont cinq très bons titres. J'ajoute que ceux qui aiment ce style devraient jeter une oreille sur le groupe d'indie rock Dark Horses.

Le 07 Décembre 2015 par CéDRIC

Un très bon live mais je le trouve un peu court, seulement cinq chansons, probablement pour ça que ma préférence va à Seconds Out.

Le 06 Décembre 2015 par FRED

Pour moi le meilleur du groupe.
Plus mature que le premier, plus original et varié que les autres (dont le plutôt mauvais TOSTAKY, dont je ne comprends pas le succès).
Le romantisme à fleur de peau va ensuite disparaître (hélas).

Le 06 Décembre 2015 par NONO

Cher Albiréo, je suis 100% d'accord avec toi.
Le paradoxe "Turn Back" (tout comme "Isolation" d'ailleurs) : ce sont peut-être les albums les moins bien considérés du groupe, c'est pourtant, bizarrement, parmi les meilleurs artistiquement.
"Turn Back" a ce coté direct, "palpable", qui en fait un des disques les plus spontanés et les plus attachants de Toto.
J'en en tout cas infiniment plus de plaisir à écouter cet album que le suivant (IV) !

Le 05 Décembre 2015 par FINE&FORTE

Au tréfonds de la forêt a lieu une cérémonie satanique au cours de laquelle la Vénus de Milo se fait martyriser par Hannibal Lecter. La finesse du cannibale n'a d'égal que sa démence. Funeral Bloom réveille la voix démoniaque et apporte une lumière luciférienne à cet opus.
Mais..mais...mais nous voilà catapultés en plein désert d'Orient où les chameaux se carapatent derrière les dunes pour ne pas sentir le souffle tétanisant de cette envolée d'anges déchus.
Une fois passée la terreur, on est happé par cet univers sombre, comme une mouche scotchée à son ruban, on n'arrive pas à se décoller de cette atmosphère gothico ennivrante. En bref, ça déchire graveuuuu!

Le 04 Décembre 2015 par ALBIRéO

Cet album est considéré comme le plus faible de la période Kimball car il est le plus simple. Les chansons sont directes, les mélodies sans fioritures et les claviers assez discrets. Cela lui donne un aspect résolument pop/rock qui fait qu'il se fond dans la masse des albums de cette époque. La production très artificielle y est probablement pour quelque chose, aussi.

Je trouve que c'est justement cette différence ce qui fait sa force, son caractère unique dans la discographie de Toto. Et du coup, j'ai un faible pour cet album assez peu varié en apparence mais si attachant. Les sommets sont rarement atteints mais la quasi absence de déchet ou de mièvrerie (encore que...) est étonnante.

Comment résister au hard FM de "Gift with a golden gun" ou "Goodbye Elenore" plein de groove, au contraste assumé entre couplets doux et refrains rageurs de "A million miles away" ou "If it's the last night", ou encore à un degré moindre, "I think I could stand forever".

Et puis, la chanson "Turn back" est sublime. Mélodie envoutante, ambiance anxiogène ; j'adore !

Reste "Live for today" que je trouve juste sympa, un rien facile.

Ecouter cet album de la première à la dernière seconde est un vrai plaisir !

Le 03 Décembre 2015 par LAMASQUé

Impressionant, magistral, émouvant.

Si les pistes 3 et 4 sont en effet un peu en-dessous je ne suis pas d'accord sur Mairi's wedding, titre étincelant de pureté et de plénitude

Le 03 Décembre 2015 par ESSENTIAL OILS

Midnight Oil fut certainement l'un des groupes de rock les plus impressionnants sur scène, particulièrement au tout début. Pour ceux qui ont eu l'occasion de lire "Midnight Oil : The Journey", il est truffé d'anecdotes étonnantes de leurs performances live. Par exemple, à force de voir Garrett et, à un degré moindre, Hirst finir les concerts proche de la syncope ou dans les pommes, le groupe a alors décidé de se munir de plusieurs bonbonnes d'oxygène.

Midnight Oil était avant tout un groupe de scène. Il a joué dans quasiment tous les endroits possibles : stades, salles de concerts diverses, concerts plein-air, festivals, hôtels, bars mal fréquentés, radios, télés, plages, RSL (service de l'armée ozi), etc et même boites de nuits! Il a même joué plusieurs fois sous un nom d'emprunt. Avec une telle expérience, difficile de prendre ce groupe en défaut et de n'y voir qu'un groupe commercial des 80's.

Au-delà de l'aspect politico-écolo-social, il y a la qualité de la musique. Rock dans l'esprit mais touchant souvent à des tas de courants musicaux. Son évolution est assez atypique en son genre. Sa manière de jouer particulièrement.

Si Garrett n'était vraiment pas un chanteur technique, sa carrure impressionnante et ses danses/mimiques improbables, uniques en leur genre, imposaient le respect. Midnight Oil a eu 3 bassistes différents. Ici, c'est Gifford, surnommé 'Giffo'. Ce fut probablement le meilleur bassiste des 3, bien que Hillman le toisait de loin vocalement. Ensuite, le fabuleux Rob Hirst, élu plusieurs fois meilleur batteur en Australie. C'est, aujourd'hui, la mémoire du groupe. Puis on termine par le duo infernal Moginie-Rotsey. L'un n'allait pas sans l'autre. A tel point que beaucoup de gens les ont confondus tout au long de leur carrière. Moginie, toujours faussement discret en live, fut pourtant l'âme du groupe et le plus doué techniquement. Rotsey était aussi capable de rythmiques de folie que de riffs/solos agressifs. Les dialogues entre leurs guitares sont fabuleux. Guitaristes sous-estimés.
Au-delà de leurs qualités de musiciens, les membres fondateurs du groupe étaient avant tout de véritables amis dans la vie. D'ailleurs, Hirst et Moginie, qui se connaissent depuis le collège, continuent encore à se rendre service dans leurs projets respectifs depuis le split du groupe en 2002.
Depuis que Garrett a décidé de mettre un terme à sa carrière politique (il a notamment été ministre de l'environnement et ensuite de la jeunesse), il y a quelques rumeurs de reformation possible dans l'air. Pour Hirst, le groupe ne veut pas reprendre pour faire de l'exhibition, pas plus qu'avec un ou deux nouveaux musiciens. Intègres jusqu'au bout.

Maintenant, après avoir lu le très bon résumé des concerts par Erwin et cette présentation du groupe par moi-même, il ne vous reste plus qu'à vous procurer ce live (ou le voir en version médiocre sur youtube) afin de comprendre et d'apprécier ce que fut ce phénomène Midnight Oil.

Le 03 Décembre 2015 par LEO

Ce second album de PRINCE est sans doute mon préféré de toute sa discographie.
Je l'ai acquis à l'époque de sa sortie et celà contribue sans doute aussi à l'attachement que j'ai pour ce disque mais pas seulement!
Car cet album est incroyablement excitant et bien foutu, alternant en permanence entre titres endiablés et ballades sensuelles savamment excécutées.
Somme toute, la formule ne diffère pas trop du 1er album For You, mais il y a de nets progrès dans le son et la production et surtout dans les compos encore plus accrocheuses!
D'ailleurs ça débute en fanfare avec 3 excellents morceaux: le funky "I Wanna Be Your Lover", le plus rock "Why You Wanna Treat Me So Bad?" et le disco et ultra groovy "Sexy Dancer".
Ensuite, PRINCE calme le jeu avec 2 slows à la suite: l'atmosphérique et superbe "When We're Dancing Close And Slow" et le plus mélodique "With You" (qui sonne presque comme du Michael Jackson!).
La machine est relançée sur les riffs très hard de "Bambi", mais ça se calme de nouveau avec la ballade "Still Waiting", suivi du funky et léger "I Feel For You".
L'album se referme sur le très particulier "It's Gonna Be Lonely". un morceau que j'aime beaucoup et qui a tout l'air d'une ballade mais qui n'en est pas vraiment une au final.
En 2 albums, PRINCE a déjà posé son style et affirmé sa personnalité mais il ne va pas s'arrêter là car dès son 3ème 33t il va orienter sa musique vers quelque chose de plus minimaliste et réaliser un mix de funk/pop/rock/new wave.

Le 03 Décembre 2015 par HEART OF STEELE

Pour cette 10e tentative altruiste, je dédicace cette chronique à mon louveteau, le dernier de son rang lui aussi, aux victimes des attentats du 13/11, et au duo Reiko Nobumoto - Tensai Oramura, auteurs de la magnifique et intemporelle série Wolf's Rain.