Hotter Than Hell, un nom bien porté pour une oeuvre bouillonnante et réalisée sur le feu, quelques mois seulement après la première. KISS bat le fer des cordes de leurs guitares tant qu'il est encore chaud et fournit une suite digne de son début en fanfare.

On passera vite sur la pochette, très vite même. Nos New-Yorkais cultivent un goût douteux et l'assument pleinement, ce qui ne leur empêchera guère quelques nombreux malentendus d'un point de vue sexualité... Leurs maquillages s'affirment, leurs personnalités également.

Le son est un peu plus étouffé que sur le premier opus, mais on retrouve cette urgence à travers les riffs de "Parasite", le caractère d'une musique dépourvue de fioritures -il n'y a pas de "Black Diamond" ici-. L'intro de la ballade "Goin' Blind", que Gene Simmons survole avec sa basse, est fabuleuse, tout comme "Comin' Home". Les rocks en choeur "All the Way" et "Got to Choose" sont témoin d'un futur groupe des masses en constante progression. Que dire alors de "Mainline" ?

Que demande le peuple ? Hotter Than Hell est un disque rugueux, spontané, avec des morceaux qui arrachent comme il faut, plus lents parfois, ce qui demande quelques réécoutes sérieuses. L'ensemble colle bien à l'image du Démon Simmons, qui d'ailleurs se réserve la plupart des titres au chant. Sa basse mastoc offre un complément puissant à la batterie toujours géniale de Peter Criss ("All the Way", "Watchin' You"), tandis qu'Ace Frehley remet du charbon sur "Strange Ways"... Essentiel !