Dynasty, ou le point de non-retour pour de nombreux fans de KISS... On peut comprendre qu'au contact d'un tube disco-rock comme "I Was Made for Loving You", l'encre rouge ait trouvé matière à couler, contrairement au lipstick de Paul Stanley qui tient bien en place, tandis que le Starchild se laisse confondre avec les grands soulmen black sur la partie en voix de tête.

Du rock à paillettes bien ficelé, et ce qui est génial, c'est justement de savoir que c'est le même KISS qui a fait Rock and Roll Over et Love Gun un peu avant. "Business" ? "Histoire de fric" ? C'est toujours marrant, cet argument ulcéré qui, à son tour, ne voit que le fric... Musicalement, c'est bon, purée ! Il en est de même pour "Magic Touch" et les couplets de "Sure Know Something", bluettes soul quand les refrains font ressortir les guitares.

Ce sont là toutes les chansons de Paul Stanley, et il est amusant de se dire que Gene Simmons en chante encore moins et semble distant sur ce disque, par rapport à Ace Frehley qui va jusqu'à le supplanter à la basse. Le Spaceman nous offre de bons moments, y compris "2,000 Man" reprise des ROLLING STONES et ses soli sont dantesques. Remplacé au pied levé par Anton Fig, quoique dans une veine plus classique, Peter Criss, en revanche, voit son temps compté au sein du groupe, mais le malheureux batteur nous gratifie quand même d'un très efficace "Dirty Livin'".

Légèrement bordélique dans sa confection, parce qu'il renverse beaucoup de choses, c'est sous la houlette du producteur Vini Poncia que Dynasty devient un bel effort pop/hard-rock.