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David BOWIE - Space Oddity (1969)
Par BAAZBAAZ le 8 Février 2016          Consultée 1395 fois

Space Oddity est tellement mauvais que c’en est presque indécent.

Et précisons-le d’emblée : ce n’est pas parce que c’est BOWIE que ses mauvais albums méritent quand même d’être écoutés. Non, pas du tout. Un mauvais album de BOWIE peut être quelque chose de véritablement atroce.

Expédions tout de suite le pseudo tube "Space Oddity". Parfaite musique de pub, ce très joli jingle de télé où BOWIE chante magnifiquement s’épuise tout net au bout de 2’40 environ. Ensuite, ça se gâte. Mais c’est normal : pur produit des 60s, élevé au son d’un rock concis et efficace, BOWIE n’était tout simplement pas encore capable d’écrire des longues chansons sans se fourvoyer.

Quand à la suite du disque... En 1969, BOWIE n’est pas encore BOWIE. Après un premier album que seuls quelques maniaques de très mauvaise foi font semblant d’apprécier, BOWIE s’est perdu. Folk poussif, spectacles de mime, tâtonnements existentiels maniérés... La fin de la décennie est pour lui un long calvaire passé à regarder ceux de sa génération gouter à un succès qui se refuse obstinément à lui. A une époque où l’on devient une star entre 16 et 18 ans (Les WHO ont déjà sorti quatre albums !), il est déjà presque vieux. Et Space Oddity est le symbole douloureux de cette étrange période d’attente et de latence pendant lequel le vrai BOWIE, le génie, tardait décidemment à naître au monde.

Bien sûr, un futur génie est forcément déjà un peu génial. Enfin disons écoutable. Il faut donc savoir saisir, sur Space Oddity, les quelques secondes de grandes chansons qui émergent fugacement. Par exemple, en cherchant bien, sur "Cygnet Comittee", lorsque la rythmique se durcit un peu (mais au bout de 9’39, une fois qu’on s’est pendu, la magie s’est tout de même bien estompée). Et le plus souvent ("Janine", "An Occasional Dream"...), c’est un désert glacial. On peut sentir d’ici BOWIE serrer les dents et essayer très fort d’être un grand artiste, de multiplier les trouvailles, de mettre de la folie dans sa musique. Mais le résultat est surtout... gênant.

Heureusement BOWIE allait ensuite voler la musique de MARC BOLAN et décoller enfin.

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- David Bowie (chant, guitare, stylophone, kalimba, claviers)
- Tony Visconti (basse, flûte, production)
- John Lodge (basse)
- Herbie Flowers (basse)
- Mick Wayne (guitare)
- Keith Christmas (guitare)
- Tim Renwick (guitare, flûte)
- John Cambridge (batterie)
- Terry Cox (batterie)
- Rick Wakeman (mellotron, clavecin)
- Paul Buckmaster (violoncelle)
- Benny Marshall (harmonica)


1. Space Oddity
2. Unwashed And Somewhat Slightly Dazed
3. Letter To Hermione
4. Cygnet Committee
5. Janine
6. An Occasional Dream
7. Wild Eyed Boy From Freecloud
8. God Knows I'm Good
9. Memory Of A Free Festival



             



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