From Genesis to Revelation, c'est l'album de GENESIS que l'on préfère oublier. Je ne sais pas si les "vieux" fans le détestent autant que le GENESIS d'après 1975-77, du moins pour ceux qui le connaissent, toujours est-il que Jonathan KING tente depuis quatre décennies d'assurer la pérennité de ce disque (si l'on peut parler ainsi) en le rééditant régulièrement...
Comme on le sait, le GENESIS d'alors dont les membres n'avaient pas plus de dix-huit ans, s'est donné pour mission de décrire en treize chansons l'évolution de l'Homme. Très risqué... Surtout pour le style de pop plus ou moins sucrée que l'on rencontre ici, les arrangements orchestraux plutôt lourds d'Arthur GREENSLADE et imposés par Jonathan KING n'aidant pas à faire apprécier l'ensemble de la meilleure manière. Il n'empêche que malgré les maladresses et les partitions instrumentales assez simplistes (accords de guitare plaqués par rapport aux délicats arpèges des albums à venir), GENESIS fait déjà preuve d'un certain goût en matière de mélodie, Peter GABRIEL s'en sort remarquablement dans son rôle et les chansons qui représentent le mieux ces critères sont sans aucun doute "In the Wilderness" et "Silent Sun", inspiré par les Bee Gees.
Pour la personne qui voudrait se procurer cet album, une version agrémentée de titres bonus est à privilégier, avec notamment "That's me" (avec un très bon solo d'Anthony PHILLIPS) et "One-Eyed Hound" (tout premier conte chanté par Peter GABRIEL).