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ROCK  |  STUDIO

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The ROLLING STONES - Exile On Main Street (1972)
Par MARCO STIVELL le 20 Août 2022          Consultée 596 fois

Un chef d'oeuvre se doit-il d'être parfait, ou peut-il très bien se contenter d'être exceptionnel, convaincant par la globalité de ce qui le forme et à divers degrés ? Vous avez une heure, sept minutes et dix-sept secondes.

Franchement, rien ne va, dans l'accouchement d'Exile on Main Street. Des Anglais rockeurs plein aux as qui fuient les taxes trop importantes de leur pays et viennent jouer les touristes sur la Côte d'Azur ensoleillée, à Villefranche-Sur-Mer dans une belle demeure (Nellcôte). Sex, drugs & rock'n'roll, même si pour le sexe, « non, il n'y avait pas de filles nues courant dans les sous-sol du palace », contrairement à ce que l'on peut entendre ! À la place, les promenades en bateau le long de la riviera jusqu'à Marseille (la fameuse « main street » évoquée dans le titre) et tous les menus plaisirs de riches. La police a l'affût de Keith Richards à la moindre occasion, son propre fils Marlon qui assiste au spectacle. Les sessions musicales de jour comme de nuit, à des heures avancées. La mésentente avec Mick Jagger qui ne se contente plus du studio mobile et veut enregistrer dans des locaux grand luxe, mais Keef ne s'en laisse pas conter. Mick Taylor qui ferme la bouche et joue simplement (mais bien), tentant de subsister au milieu de tout le monde. Bill Wyman qui s'écarte un peu des autres, vit entre Grasse et Saint-Paul-de-Vence, se lie d'amitié avec son voisin, le peintre Marc Chagall. Charlie Watts qui fuit les yachts et le tapage pour préférer, car le lieu n'est jamais clairement nommé, « un coin de Vaucluse, au-dessus d'Aix-en-Provence » (autrement dit Pertuis, Cadenet, la Tour d'Aigues ou bien Mirabeau, bel endroit et dépaysant même pour les voisins rhodaniens, comme je me le disais encore en y passant le week-end dernier), quitte à faire l'aller-retour systématiquement en voiture pour enregistrer... Le saxophoniste Bobby Keys qui tombe amoureux fou de l'ancienne compagne d'Alain Delon et s'attire quelques retombées de foudre politico-mafieuses... Les allées et venues d'invités divers (Gram PARSONS etc) et parasites, avec leur lot de problèmes...

Rien ne va, et pourtant, tout va ! Comme pour mon collègue Ramon Perez, ce disque est l'album des STONES à retenir devant les autres, malgré ses imperfections, au contraire pour ces bouts de bonnes choses collées les unes aux autres dans une atmosphère complètement foutraque et qui s'est soldée en désastre, sans nullement déteindre sur la musique. Et aussi donc, parce qu'il est provençal (par extension hein ? Keef et les autres n'étant pas venus pour lire Daudet ou Pagnol, jouer du galoubet non plus), en partie californien au final également, certes.

Les beaux morceaux comme les tueries sont innombrables : "Soul Survivor", "Rocks Off" (rah, cet effet extraterrestre sur la voix de Mick !), "Happy", "Rip This Joint", "All Down the Line" pour le versant classic-rock/sudiste, les reprises de Slim HARPO ("Shake Your Hips") et de Robert JOHNSON ("Stop Breaking Down", avec cette slide impeccable de Taylor), "I Just Want to See His Face" pour la ruralité adéquate... Les cuivres omniprésents de Bobby Keys et Jim Prime apportent leur couleur à l'ensemble, tout comme les choeurs féminins gospelisants. "Casino Boogie", "Tumbling Dice" comptent parmi les perles des STONES ainsi que ma petite favorite : "Let It Loose" (ce son de guitare, raaah !). Il faut s'accrocher un peu, mais le résultat en vaut la chandelle !

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   A.T.N.

 
   MARCO STIVELL
   RAMON PEREZ

 
   (3 chroniques)



- Mick Jagger (voix, guitare, harmonica)
- Keith Richards (guitares, basse, piano, chant)
- Mick Taylor (guitares, basse)
- Bill Wyman (basse)
- Charlie Watts (batterie)
- Nicky Hopkins (piano)
- Bobby Keys (saxophone)
- Jim Price (trompette, trombone, orgue)
- Ian Stewart (piano)
- Billy Preston (piano, orgue)
- Bill Plummer (basse)
- Al Perkins (steel guitar)
- Jimmy Miller (percussions)
- Clydie King (choeurs)
- Vanetta (choeurs)
- Jerry Kirkland (choeurs)
- Joe Green (choeurs)
- Kathi Mcdonald (choeurs)
- Tammi Lynn (choeurs)
- Shirley Goodman (choeurs)
- Mac Rebennack (choeurs)


1. Rocks Off
2. Rip This Joint
3. Shake Your Hips
4. Casino Boogie
5. Tumbling Dice
6. Sweet Virginia
7. Torn And Frayed
8. Sweet Black Angel
9. Loving Cup
10. Happy
11. Turd On The Run
12. Ventilator Blues
13. Just Wanna See His Face
14. Let It Loose
15. All Down The Line
16. Stop Breaking Down
17. Shine A Light
18. Soul Survivor



             



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