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GURU GURU - Electric Cats (2013)
Par WALTERSMOKE le 19 Novembre 2017          Consultée 1310 fois

Deux ans après Doublebind (2011), voilà que Guru Guru sort un nouvel album studio. Assez surprenant quand le groupe allemand a habitué son public à un gros laps de temps entre ses sorties depuis une quinzaine d'années. Quand on voit que la bande de Mani Neumeier commençait à tourner en rond et/ou à manquer d'inspiration, on peut se dire deux choses : ou l'inspiration est justement retrouvée, ou il s'agit d'une inconsciente fuite en avant qui va s'avérer vaine. Il est quand même permis d'espérer que GURU GURU ne va pas s'éteindre artistiquement, surtout à une époque où le krautrock est reconnu à sa juste valeur. Ce serait ballot, n'est-ce pas ? Fort heureusement, le groupe montre qu'il en a encore sous la pédale, et pas qu'un peu.

Electric Cats est avant tout l'oeuvre d'un GURU GURU renforcé. En effet, le vieux camarade Hellmut Hattler vient jouer un peu de basse à la place de Peter Kühmstedt sur certains morceaux, mais surtout, la moitié de l'album voit intervenir à la guitare électrique Ax Genrich, rien que ça. On n'oublie pas que le premier guitariste du groupe n'a jamais vraiment arrêté de jouer, ni qu'il était déjà invité sur 30 Jahre Live (1998) par exemple, mais cette fois c'est en studio qu'il revient. On a de quoi se réjouir, même si, étrangement, Hattler et Genrich ne jouent jamais sur le même morceau.

Mais qu'importe, invités ou pas, il s'agit avant tout d'un album de GURU GURU. Suit-il le déclin amorcé sur Psy (2008) et poursuivi par Doublebind ? Non, la vapeur s'inverse et le groupe déboite fort sur une musique remarquable. Doublebind montrait peut-être GURU GURU désormais rincé pour des formats relativement conventionnels, mais Electric Cats montre qu'avec la bonne dose de world music dans les veines et un esprit plus 'jam', la bande de Mani sait toujours offrir de grands moments musicaux. Et là, pas de mystère : la formation garde la forme, la pêche et, surtout, l'inspiration. Même si l'énergie déployée ici ne déborde pas, elle n'en reste pas moins puissante et communicative. On en revient aux grandes heures 'récentes', avec leur lot de moments épiques à partager.

Comme bien souvent, il y a des couacs, même au paradis. Et Electric Cats ne fait certes pas exception à la règle. Un pavé de l'acabit de "Sweep Orbit" n'est pas dénué de qualités, mais le son abrasif sert un morceau monotone voire lassant par moments. "African Beauty" est le morceau le plus pop du lot, ce qui n'est pas mal en soi, mais c'est un morceau à la fois oubliable et doté d'un refrain irritant. Electric Cats se termine sur une note humoristique avec "Little Figa Tree", mais c'est un peu ballot de mettre ça juste après le grand trip qu'est "Psylo".

Et du grand trip, l'album en regorge. "Psylo" est un long pavé qui met du temps à décoller, un peu comme si les musiciens shootés offraient un jam complètement torché mais de plus en plus planant jusqu'au final abrasif. "A Trip to Gurustan" permet de définir positivement la frontière entre long pensum pénible et long morceau aux ambiances évocatrices et à la musique forte (rien à voir avec "Sweep Orbit", donc). "Rock'n'roll Machine", missile rock court et sec, apporte une aération bienvenue au disque. On note au passage que GURU GURU se montre bon dans différents types de format, même s'il ne fait pas tout le temps mouche.

Avec Doublebind, on avait le droit de douter de la bonne santé musicale de GURU GURU. À peine deux ans plus tard, Electric Cats nous rassure sur tous les points ou presque. Inspiré, inspirant, l'album marque pourtant un tournant dans l'histoire du groupe puisqu'il s'agit du dernier avec le guitariste Hans Reffert, mort en février 2016, et qui s'était imposé dans le groupe comme un membre important. De là à dire qu'une page s'est tournée, ce n'est pas peu dire, oui.

Note réelle : 3,5/5

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- Roland Schaeffer (guitare, vents, chant)
- Hans Reffert (guitares, chant)
- Peter Kühmstedt (basse)
- Mani Neumeier (batterie, percussions, chant)
- +
- Ax Genrich (guitare sur 1, 3, 5, 7 et 9)
- Helmut Hattler (basse sur 2, 4 et 6)
- Werner Goos (sitar et guitare sur 6)


1. Return Of The Platypus
2. Electric Cats
3. Rock'n'roll Machine
4. Sweep Orbit
5. Afghani
6. A Trip To Gurustan
7. Drumoroto 2
8. African Beauty
9. Psylo
10. Little Figa Tree



             



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