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Diana ROSS - Diana Ross (1970)
Par DERWIJES le 12 Octobre 2019          Consultée 1429 fois

On dit que l'histoire est un éternel recommencement, et c'est vrai. Tenez, prenez THE SUPREMES et les DESTINY'S CHILD. La même histoire ! Un trio féminin mené à la baguette par des hommes et qui comprend une chanteuse star de toute beauté et deux autres qui sont plutôt là pour faire figuration. Et puis le même choc cataclysmique lorsque ladite chanteuse star décide de voler de ses propres ailes et commence une carrière solo jalonnée de succès... Sauf qu'aujourd'hui nous ne parlons pas de BEYONCE mais de Diana ROSS. Plus précisément de son premier album solo éponyme (il y en a aura d'autres), sorti en 1970. A l'époque c'est un secret de polichinelle que la belle Diana va quitter The SUPREMES. D'ailleurs, leur dernier album ensemble n'est pas sorti sous le nom de The SUPREMES mais de DIANA & The SUPREMES, histoire de bien faire comprendre que c'est sur Diana que les projecteurs doivent se braquer. Un dernier concert à Las Vegas pour conclure une décennie et hop, elle quitte le bateau.

Pour la Motown, c'est le test ultime pour savoir si Diana ROSS en solo va cartonner ou flopper. La boîte sort le grand jeu, distille de pseudo-révélations sur l'album à venir dans les magazines les plus hypes du moment, balance une campagne de pub énorme. Tout doit être contrôlé au grain de poussière près. Le visuel doit frapper, marquer. Ça vous rappelle la pop d'aujourd'hui ? Quand je vous dis que l'histoire est un éternel recommencement ! En tout cas, la pochette est un coup de marketing génial. On y voit Diana poser en short et t-shirt sale sur un fond sépia. On croirait presque voir une photo dénonçant la malnutrition ou l'anorexie, bref, à des milliers de kilomètres des jolies robes et des bijoux clinquants des SUPREMES. Une photo qui a marqué son temps, et encore référencée aujourd'hui.

Musicalement, on ne lâche rien côté contrôle absolu. Diana ROSS s'entoure de trois producteurs de confiance, Johnny Bristol, Nickolas Ashford et Valerie Simpson. Ils sortent les grands orchestres, la production impeccable et lui prescrivent quelques reprises de chansons d'amour qui ont cartonné chez les autres étalons de la Motown et lui écrivent quatre chansons inédites sur l'accomplissement de soi, histoire de bien marteler le message. Ajoutez-y un bon matraquage à la radio, et vous obtenez la recette de Motown pour faire un album qui cartonne à tous les coups ! Il faut avouer qu'ils sont forts parce qu'après 40 ans cet éponyme est toujours aussi savoureux. Ce mélange de gospel, de blues et de deep soul assaisonné pour plaire au plus grand monde a certes vieilli mais a pris de la patine plutôt qu'un vilain coup de vieux. Pourtant, l'album a été pensé pour un vinyl : une Face A contenant les singles et des reprises de Marvin GAYE qui ont fini en numéro 1 des hits-parade et une Face B faisant plus office de fourre-tout.

Mais, on pardonne tout d'un disque qui commence avec "Reach Out and Touch (Somebody's Hand)". C'est joli tout plein, ça porte un message humaniste tout choupinou, comment y résister ? Ce single à l'énorme succès créa la confusion lorsque les SUPREMES le reprirent avec leur nouvelle leader Jean TERRELL, de nombreux fans croyant que la version de ROSS était une reprise piquée à son ancien groupe. Avec le temps, c'est pourtant la reprise de Marvin GAYE "Ain't No Mountain High Enough" que nous retenons. La version originale en duo avec Tammi TERRELL (belle-soeur de la Jean du même nom citée plus haut) est universellement connue, celle de Diana ROSS moins. Il faut dire que c'est le morceau le plus osé de l'album, presque expérimental : il dure 06 minutes, s'inspire à la fois de la musique classique avec un orchestre de cordes et de la gospel avec un passage en spoken-word, cette version est jouée en Do mineur et prend son temps pour faire monter la tension jusqu'au climax libérateur. Le grand manitou de Motown Barry GORDY s'en arracha les cheveux et refusa de le sortir en single, mais fut convaincu de le faire après que les radios se furent emparées du morceau et que Diana reçut un Grammy Awards pour la Meilleure Performance Vocale. Entre ces deux morceaux, se succèdent de grands moments de soul/pop. "Where There Was Darkness", "Now That There's You", "These Things Will Keep Me Loving You". Ça parle d'amour et ça reprend peu ou prou la même recette à chaque morceau, mais ça passe crème.

500,000 copies vendues plus tard, la réponse à la question était claire : oui, Diana ROSS pouvait se lancer dans une carrière solo !

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- Diana Ross (chant)


1. Reach Out (and Touch Somebody's Hand)
2. Now That There's You
3. You're All I Need To Get By
4. These Things Will Keep Me Loving You
5. Ain't No Mountain High Enough
6. Something On My Mind
7. I Wouldn't Change The Man He Is
8. Keep An Eye
9. Where There Was Darkness
10. Can't It Wait Until Tomorrow
11. Dark Side Of The World



             



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